vendredi 26 avril 2013

LES CHRONIQUES DU CAFÉ RIVERSIDE



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Dernière chronique




J’ai écrit, presque en post-scriptum de la dernière chronique : peut-être une dernière avant de rentrer. La voici, en deux parties… sur deux vendredis…

Partie 1
Le vendredi 19 avril 2012

Le Café Riverside peine à neutraliser l’humidité suffocante malgré la pluie d’il y a moins d’une heure; et du tonnerre. Pas d’arc-en-ciel, du moins je n’en vois aucun. Le soleil respire mal, se cache derrière les nuages pour reprendre son souffle, mais ça ne suffit pas.

On voit bien qu’en avril on franchit une nouvelle étape météorologique : humidité et pluie occasionnelle. Plus la fin du mois approche, plus ça devient évident. Et pour moi, le décompte s’enclenche : le 30 est si proche. Trop.

En vélo, ce matin, je me remémorais les objectifs fixés pour cette année :  Cambodge, Thaïlande, Malaisie et Singapour, pour ce qui est de l’extérieur du Vietnam. À l’intérieur, Sapa, principalement, revoir Hoï An tout en entrant dans Da Nang et retourner à Cap Saint-Jacques (Vung Tau). Mission accomplie.

Voilà pour le voyagement, mais ce n’était pas tout. Je souhaitais consolider le réseau des amis vietnamiens – ce qui a été fait, même qu’il prend de l’ampleur en se diversifiant – et sans l’avoir programmé, accroître mes contacts avec la famille de YoYo (mon guide) et Lisa (mon organisatrice de voyages), sachant à l’avance que s’introduire dans une famille vietnamienne n’est pas mince tâche. Là aussi, les résultats s’avèrent plus qu’intéressants.

Je voulais m’intégrer davantage dans cette société en profonde mutation, mieux comprendre la manière de vivre vietnamienne tout en respectant les coutumes en vigueur et mes propres limites. Je crois, comparant ce séjour à celui de l’an dernier, avoir beaucoup progressé de ce côté. Je le remarque principalement par le fait que cette fois-ci, mon impatience devant des banalités surgit… avec un peu plus de retard. La barrière de la langue demeure toujours un rempart implacablement présent.

Le voyage 2011/2012, celui que j’appelle le voyage de l’an passé, a duré un peu plus de quatre mois. Pour le qualifier en peu de mots, il aura été celui de l’émerveillement : j’allais d’émerveillement en émerveillements… tout était nouveau, je découvrais, j’emmagasinais, j’oubliais et je retrouvais… une sorte de boulimie permanente, comme une peur de rater quoi que ce soit, une espèce de certitude que plus jamais je n’allais retrouver ce qui s’offrait à moi. Les Vietnamiens m’ont vite fait comprendre que ce qui m’intéressait, tout ce que je voulais voir, eh bien! ça n’allait pas bouger et faire un peu de procrastination n’était pas un problème. Ici, on donne un tout autre sens à l’expression prendre son temps.

Le 2012/2013 : séjour de la consolidation. Je retrouvais. Je savais où était ceci, cela. Surtout, mon autonomie se décuple. Le vélo -  pouvoir partir quand je veux pour aller où je veux, explorer des endroits moins accessibles en motocyclette - me permettra des excursions inoubliables, des rencontres inattendues et d’acquérir une confiance absente l’an dernier alors que je devais, pour la majorité de mes activités, m’en remettre à mon guide. 

Le 2012/2013, c’est tout près de six mois : tout l’hiver. J’ai toujours détesté l’hiver; maintenant je l’aime en raison du Vietnam. Je dis Vietnam mais un devoir de précision m’oblige à élargir un peu et parler de l’Asie du Sud-Est.

En décembre 2011, à mon premier contact physique avec le pays, je réalisais que l’Europe (Angleterre, Espagne, France, Italie et Suisse), les États-Unis (New York, le Maine, la Floride), le Mexique et Cuba, voilà tout ce que j’avais vu du monde. De l’Asie, rien avant cette entrée vietnamienne qui déjà m’interpelait grandement. Une fois ce fait entendu, pourquoi ne pas envisager l’Afrique. LE CAP en Afrique du Sud m’attire. Puis, l’Australie. La Nouvelle-Zélande est-elle plus proche de Saïgon? Je vais vérifier. Ne me restera, si le temps le permet, qu’un séjour en Amérique du Sud (pourquoi pas l’Argentine!) et mes deux pieds auront foulé les cinq continents. 

Autre chose: la date de péremption de mon passeport approche. 2014. Comme plusieurs pays exigent un passeport valide pour encore au moins six mois, il me deviendra prioritaire de le renouveler. Semble-t-il qu’on peut le faire maintenant pour dix ans. Un adage veut qu’un testament que l’on fait nous assure un minimum de dix années à vivre; si cet adage s’applique au passeport, alors j’y vais pour un dix ans.

Lorsque j’ai entrepris cette chronique, aucun titre ne me venait à l’esprit. Puis, voyant qu’elle aurait deux parties, parce qu’écrite sur deux vendredis, c’est devenu plus net que ça n'allait pas être un bilan mais quelque chose s'y rapprochant. Quelque chose exigeant une certaine netteté, une certaine perspicuité.

Partie 2
Le vendredi 26 avril 2012

Quand la netteté s’installe dans l'esprit, certaines réalités se dessinent, s'épurent. Dans le cas qui nous préoccupe, on pourrait les qualifier de petits plaisirs démodés, s'étant accumulés durant le séjour:
attendre le bus… rouler en motocyclette alors que le soleil s’éteint, que la fraîcheur s’installe… réaliser, l’espace d’un instant, que l'on est heureux, sans que rien n'ait provoqué cet état, sans nécessairement ressentir le besoin de le dire, de le partager, seulement l’apprécier… saluer un vieillard, un enfant… être reconnu et recevoir un sourire de la vendeuse de fruits à 7 heures le matin… placoter avec des étudiants dans un parc… se perdre lors d’une longue marche, puis oups!, un repère (comme il sera beaucoup plus simple de s’égarer dans Saïgon lorsque le métro cessera d’être un projet, on le promet pour 2018, au plus tard)… s’arrêter, acheter un ananas pour 10 sous… une bouteille d’eau à peine froide, celle qui désaltère vraiment… mieux saisir la distance entre ici et chez soi… estimer certaines amitiés… écrire.

Oui, écrire. Beaucoup et souvent. 

Écrire, c’est le Café Riverside, mais avant tout le bonheur de pouvoir continuellement compter sur ce petit Asus (mon ordinateur portable) compagnon de partout – d’ailleurs, alors que je l’examine, il a vieilli et commande un rafraîchissement électronique – et qui a parfaitement bien répondu à ce que j’attendais de lui.

Écrire dans cet espace qu’est le blogue, ce vieux crapaud dont j’ai envisagé modifier le nom. Vous vous souvenez certainement de l’épisode du crapaud mort sur la plage de Muiné… du papillon imprimé sur de la porcelaine, récupéré entre deux vagues et quelques coquillages!

Je suis continuellement surpris alors qu’une nouvelle page s’ajoute à celles déjà parues, de constater le nombre de gens qui s’y intéressent – près de 46 000 déjà – et cela d’un peu partout dans le monde. Je me dis alors que la langue française intéresse les Américains (majoritaires dans le décompte des lecteurs), les Vietnamiens, les Thaïlandais et lecteurs d’autres pays où ma langue n’est pas celle utilisée régulièrement.

Écrire et être lu, même si pour la grande majorité, les sauts de crapaud incluant des photos sont les plus courus, je crois que le peu de français qui s’incarne devant des yeux habitués à autre chose, ce tout petit peu est beaucoup pour moi.

À mon retour, l’an dernier, je constatais que très peu de poèmes sont nés au Vietnam, que les images ramenées, stockées dans mon inconscient n’avaient peut-être pas l’ampleur que je souhaitais leur voir posséder. Un peu déçu, j’espérais une meilleure année… Et elle le fut.

Je ferme donc, en ce dernier vendredi du mois… cette chronique en deux parties du Café Riverside. Mardi prochain, 30 avril - Fête de La libération de Saïgon - je prends l’avion qui me ramènera au Québec avec le sentiment de laisser derrière moi, une deuxième maison, mon deuxième port d’attache. 

Certainement ces chroniques reprendront du service en novembre 2013 alors que l’hiver s’acharnera de nouveau sur mon pays et que je séjournerai à nouveau à l’ombre… du soleil!

À la prochaine

lundi 22 avril 2013

Petites histoires drôles



Nous en sommes à nos dernières histoires drôles et cours de langue vietnamienne. J'espère que vous vous êtes amusés à les lire autant que j'ai eu de plaisir à les trouver et vérifier si elles correspondent réellement au folklore vietnamien.


Trois générations de toqués

         Le grand-père ordonna au petit-fils de prendre deux ligatures pour aller acheter de la saumure et du vinaigre; le petit-fils demanda :

-      Ensemble, ou bien les deux séparément, grand-père?
-      Chacun a part.

L’enfant tendit deux bols :

-      Quel bol pour le vinaigre, quel bol pour la saumure?
-      Peu importe quel bol!

Au bout d’un moment, le petit-fils revint demander :

-   Oh! Grand-père, quelle ligature pour acheter le vinaigre, quelle ligature pour acheter la saumure?

Furieux, le grand-père frappa le petit-fils. Le père de l’enfant, revenant du travail, vit la chose; aussitôt, levant la main, il se mit à se gifler la figure à coups redoublés… Surpris, le grand-père demanda :

-      Es-tu fou pour en venir à te frapper ainsi toi-même, hein?
-      Je ne suis pas fou, tu frappes mon enfant, alors je dois frapper ton enfant.

À ces mots, le grand-père, serrant ses deux mains, se donna des coups de poing dans la poitrine en s’écriant :

-  Ah! Espèce d’insolent, voici que tu frappes mon fils! En vertu de quoi ne frapperais-je pas ton espèce de père?



Sitôt entendu, sitôt compris

         Un homme était riche, mais très avare. Son fils était déjà grand, mais il ne lui permettait pas d’aller à l’école, parce qu’il craignait la dépense.
Un jour, un visiteur vint à passer; voyant la situation, il demanda :

   - Pourquoi ne permettez-vous pas à cet enfant déjà grand de ne pas aller à l’école?
Le chef de famille répondit :

-      Il paraît tel, mais il est encore très niais, je crains que s’il va à l’école, les plus grands ne le persécutent.

-      S’il en est ainsi, vous devriez prier un maître de venir ici pour instruire l’enfant.
-     Je crains qu’il n’ait pas la capacité d’étudier car les caractères et leur signification sont très ardus, Monsieur.
-      Oh! Où est la difficulté? Vous n’avez qu’à lui faire apprendre. Ainsi, le premier jour, le maître lui apprend à écrire UN, qui est un trait horizontal. Le jour suivant, on arrive au caractère DEUX, qui consiste en deux traits horizontaux. Le troisième jour, on apprend le caractère TROIS, qui consiste en trois traits horizontaux… En poursuivant graduellement, il finira sûrement pas apprendre.

Le visiteur parti, le fils s’approcha du père et dit :

-      Père, ne faites pas venir un professeur pour m’instruire à grands frais. À peine ai-je entendu mentionner ces quelques caractères que je les connais déjà par cœur.

Le père dit alors à son fils de se mettre à écrire. Comme il était prévisible, celui-ci fut immédiatement capable d’écrire les caractères UN, DEUX et TROIS. Le père le félicita de son aptitude, puis dit :

-      À présent, mon fils, écris le caractère DIX MILLE et montre-le à ton père.
Le fils répondit :

-    Partez seulement un instant pour que votre fils finisse d’écrire et puis revenez voir.
Le père partit se promener, parcourant les alentours. À son retour, il demanda :

-      Allons, fils, n’as-tu pas encore fini d’écrire? Fais voir à ton père!
Le petit répondit :

-     Ah! Père, ce caractère DIX MILLE est très difficile. J’ai déjà passé presque une demi-journée à écrire, mais je n’ai pu obtenir que cinq cents traits horizontaux.



Une autre langue

Les chiffres et les nombres : essentiellement indispensables.

De 1 à 10             ( Từ 1 đến 10 )
un              một
deux           hai
trois           ba
quatre        bốn
cinq           năm
six             sáu
sept           bảy
huit            tám
neuf           chín
dix             mười

De 10 à 100         par sauts de dix            ( mười phần trăm mỗi mười )
dix                       mười
vingt                    hai mươi
trente                  ba mươi
quarante              bốn mươi
cinquante             năm mươi
soixante               sáu mươi
soixante-dix         bảy mươi
quatre-vingt         tám mươi
quatre-vingt-dix   chín mươi
cent                      một trăm

De 100 à 1000 par sauts de 100       ( nhảy trong một trăm )
cent                      một trăm
deux cent             hai trăm
trois cent             ba trăm
quatre cent           bốn trăm
cinq cent              năm trăm
six cent                sáu trăm
sept cent              bảy trăm
huit cent               tám trăm
neuf cent              chín trăm
mille                     ngàn

Les principaux cent mille                   (  hàng trăm ngàn chính )

cent mille              một trăm ngàn
deux cent mille     hai trăm ngàn
cinq cent mille      năm trăm ngàn

Et le million  =  triệu


À une prochaine fois

vendredi 19 avril 2013

Photos en vrac!



Voici une série de photos retrouvées en fouillant ici et là.

Le jaune ne ressort pas très bien...

...mais actuellement, ces arbres sont magnifiques.

J'aime autant...







... ne rien ajouter...

Coucher de soleil à partir de Bitexco (49ième étage)
























Avec YoYo (Bitexco)

Saigon... vue de haut!

Oncle de YoYo, papa de Lisa

Tante de YoYo et 2 petits-enfants

Histoire de Pi... en 3D

Abricotier... la fleur du Têt

Terrasse à Hanoï

Dessin de YoYo au Café Riverside

C'est devenu une habitude que de regarder en haut!

Sunset... soon!

Début de lune dans le District 11

Le quatuor des lunettes (Steven, moi, YoYo et Ken

Musée de la femme vietnamienne à Saïgon

Coucher de soleil à partir de Bitexco

C'est beau un coucher de soleil vu de haut!

Tour de Saïgon

Les petites économies du mois...

... sur le bureau près de l'orchidée.

Dragon à l'entrée de la pagode de Nha Bé

Pâté chinois de riz vietnamien!!!

Saïgon Beach... en développement.

Chien sans nom


 Mes excuses si jamais une ou plusieurs de ces photos furent pubiées auparavant.

À la prochaine

Un peu de politique à saveur batracienne... (19)

  Trudeau et Freeland Le CRAPAUD ne pouvait absolument pas laisser passer une telle occasion de crapahuter en pleine politique fédérale cana...