dimanche 23 juin 2024

Un peu de politique à saveur batracienne ... (Billet 4)



Un peu de politique à saveur batracienne…

 

ET LE QUÉBEC DANS TOUT ÇA !

 

    Il est vendredi 21 juin, début de l’été, à trois jours de la Fête nationale du Québec. Je me penche maintenant sur un peu de politique québécoise conservant pour un autre billet mon point de vue et mon opinion sur la politique fédérale.
 
    On vient d’apprendre, il y a quelques minutes à peine, que Denis Coderre pose sa candidature à la course pour la chefferie du Parti libéral du Québec.

    Si dans le cas des USA nous sommes en présence d’une bataille de l’âge d’or, dans celui de la France de jeunes coqs gaulois, la venue de ce dinosaure fédéraliste, ex-ministre au gouvernement fédéral, ex-maire de la ville de Montréal aura, s’il est élu ou couronné, à affronter d’ici une couple d’années un parti dirigé par François Legault (CAQ), deux jeunes loups, Paul Saint-Pierre Plamondon (PQ) et le co-porte-parole de Québec Solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, sans oublier Éric Duhaime du Parti conservateur du Québec. À première vue, je serais tenté de dire que nous voici placé devant un conflit générationnel assez évident.

 

Examinons d’abord les personnes en action actuellement ; 
il est possible que nous les retrouvions lors de la prochaine élection prévue pour le 5 octobre 2026:


François Legault, 
Premier ministre du Québec depuis le 18 octobre 2018 et chef fondateur de la CAQ (Coalition Avenir Québec). Il  a 67 ans.


Gabriel Nadeau-Dubois
député de Gouin depuis 2017, il est co-porte-parole de Québec Solidaire, deuxième opposition officielle à l’Assemblée nationale du Québec. Il est âgé de 34 ans.
 
Paul Saint-Pierre-Plamondon, 
chef du Parti Québécois (PQ) et député du comté Camille-Laurin. Il est âgé 47 ans.
 

Le Parti libéral ( l'opposition officielle) n’a pas de chef, qu’un intérim. Il devrait lancer bientôt sa campagne au leadership. Un candidat a annoncé qu’il ferait partie de la course, il s’agit de Denis Coderre, âgé de 60 ans.

 
Le Parti conservateur du Québec n’a pas de députés élus à l’Assemblée nationale malgré un score plus qu’honorable lors de l’élection de 2022. 
Son chef, Éric Duhaime est âgé de 55 ans.


    
    Vous me direz que l’âge n’a que peu d’importance en politique ; l’expérience, l’engagement, la clarté dans ses propos et surtout une certaine vision de l’avenir mettant en place aujourd’hui ce qui peut rendre l’avenir collectif meilleur, tout cela devrait (ou doit) inciter les citoyens à réfléchir au devenir de la société.
 
    Je me répète, l’ayant maintes fois formulé : le geste démocratique de voter est pour la grande majorité de la population le seul et unique qu’elle pose, et cela l’engage pour au moins quatre années. Est-ce cela la démocratie ? On peut en débattre longtemps, mais ce qui m’intéresse dans ce billet, c’est, de mon point de vue de citoyen moyennement informé et un peu trop passif, c’est tenter d’avoir une opinion qui soit en parfaite conviction avec mes idées et examiner les forces en présence.

    La vie politique québécoise actuelle est ennuyante comme la pluie. Compte tenu des valses à mille temps d’un gouvernement vieillissant qui cherche à reprendre son souffle sans envisager pour autant de se renouveler dans l’élaboration de politiques en conformité avec la réalité actuelle et ne réussit pas à insuffler un idéal (ni même un élan) pour façonner des lendemains meilleurs. Cela semble indéchiffrable pour un gouvernement pourtant fusionnel avec les chiffres.
 
    Si une certaine tendance se maintient, la prochaine élection pourrait nous inviter à regarder vers l’avant à travers les idées que promeuvent les partis politiques en lice. QS et son programme mieux ciblé autour de l’environnement et des classes sociales affaiblies par une situation économique désastreuse faisant du sur-place. Le PQ et son chef qui fait actuellement exploser les baromètres des sondages, tenant absolument à ce que le projet d’indépendance du Québec aille plus haut que la barre des 49% . Le PLQ qui, encore et pour un certain temps, végète au purgatoire où les Charest et Couillard (surprenamment on semble les réhabiliter) l’ont manifestement envoyé, déchirera sa chemise pour défendre le Canada. Le PCQ  ressemble un peu à un frappeur de relève au baseball, à savoir qu’il est assis sur le banc et lorsqu’on l’appelle au bâton il doit se signaler, mais dans le cas présent, je crains qu’après quelques fausses balles, il soit retiré au bâton ; la CAQ et son chef se déplaçant avec un déambulateur, répétant les mêmes choses souvent sans pouvoir en illustrer le bien-fondé  avant de les renier pour à nouveau y revenir à la suite d’un briefing de son entourage, un chef qui n’a plus le charisme que certains lui attribuaient lors de la pandémie, s’étant transformé en un populiste maladroit.

     Nous ne sommes pas encore à la porte de l’élection, elle est prévue pour octobre 2026 et d’ici là beaucoup de choses peuvent évoluer (au minimum car elles ne risquent pas de changer) et bien avisé celui ou celle en mesure d’en esquisser même un avant-goût. Une chose du moins demeure : la politique québécoise actuelle est ennuyeuse comme la pluie…

    Le monde tente de survivre aux changements climatiques alors que notre gouvernement se complaît dans des réalisations minimales qui se résument à des mots et fort peu d’actions concrètes, tentant de nous convaincre qu’il est maître dans l’art de conjuguer économie et écologie. Il faut tout de même dire que ce combat ne doit pas être strictement celui des élus, mais le quotidien de chacun et chacune d’entre nous. Quand mon petit-fils dit ouvertement qu’il n’aura pas d’enfants en raison de la situation catastrophique de la terre, de l’inconfort qu’il ressent à imaginer qu’une descendance puisse souffrir encore plus des effets dévastateurs dans laquelle nous sommes, cela m’inquiète. Profondément.

   Avant d’achever ce billet, j’aborde un sujet particulièrement décourageant. Les récolteurs d’opinions nous disent souvent à quel point les citoyens ont de la politique (et des politiciens) une très mauvaise perception. «On n’y croit plus…», «Ils sont tous pareils, du pareil au même…», «Sont là seulement pour les $$$.» C’est désolant et devrait nous alarmer si nous partons de la prémisse que « nous avons les gouvernements qu’on mérite» et que ceci s’enveloppe d'un pessimisme généralisé.
 
    Comment en arriver à une vie citoyenne mieux adaptée aux exigeantes réalités du XXI ième siècle ?
 
La parole est à vous… non, à nous.



































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