LE CRAPAUD GÉANT DE FORILLON: De retour du nord! (Hanoï et Sapa)

samedi 16 mars 2013

De retour du nord! (Hanoï et Sapa)

Marché de Hanoï

Près de deux semaines loin de Saïgon, au nord du Vietnam - Hanoï, Sapa – avant de s’arrêter dans la merveilleuse petite ville de Hoï An à quelques kilomètres de Da Nang, plus dans le centre. D’abord le nord!

Hanoï n’a pas fondamentalement changé, toujours aussi européenne si on la compare à Saïgon qui fait plus américaine. Hanoï, la capitale, sans trop réagir à la poussée que l’on sent provenir du sud du pays, prend son temps pour se transformer. C’est à croire que de l’intérieur, une forme de mouvement «je-fais-trois-pas-en-avant-puis-deux-en-arrière» régit l’activité économique et commerciale. Toujours aussi matinale, elle continue à se coucher tôt. Centrée autour du lac de l'Épée restituée, les activités ressemblent sensiblement à ce que l'on avait découvert l'an dernier.

Je me suis retrouvé au même hôtel; bizarrement, on te reconnaît. C’est ce que je surnomme «l’intégration à la française» : tu choisis ton quartier, ton réseau et y restes fidèle. On te salue tous les jours, on dit t’attendre l’an prochain lorsque tu quittes.

Nous avons beaucoup marché et perdu moins de temps en raison du fait que les lieux nous étaient connus, sachant où aller ou ne pas aller. Encore une fois de belles découvertes dont, j’espère, les photos rendront justice, sinon vous pouvez sur rabattre sur les vidéos que j’envoie sur You Tube (à l’adresse que vous connaissez maintenant).

Hanoï se laisse facilement découvrir, plus difficilement elle permet cette intimité que l’on retrouve dans l’immensité de Saïgon. À croire que l'anonymat crée l'intimité! On sent l’empreinte d’une longue courbure dans le dos que le régime lui a infligée et dont elle tente, à tâtons, de se débarrasser. Élément que je retrouve dans le roman de Camilla Gigg, LE GARDIEN DE L'ORCHIDÉE que je lis actuellement et dont l'intrigue a pour décor le Vieux Quartier d'Hanoï.

Après Hanoï, Sapa. La haute montagne. 1600m au-dessus du niveau de la mer. Arrivés par le train de nuit à Laò Caï, il nous restait encore à grimper et grimper, plus d’une heure de bus, avant de retrouver le plus haut sommet du Vietnam, le Fan Si Pan (3143m) longtemps surnommé «le toit de l’Indochine».

À ne pas manquer, ce village tout à fait unique où, encore, les femmes et les jeunes filles revêtent le costume traditionnel et descendent de la montagne pour le marché avec, accroché au dos, un panier d'osier contenant leur artisanat. Elles distribuent généreusement un sourire à faire craquer quiconque.

On y sent l'ancienne présence française: le village a des accointances avec Chamonix Je n’ai pas vu les sanatoriums qui ont rendu célèbre cet endroit mais goûté la fraîcheur, la pureté de l’air, apprécié la qualité de vie dont en préserver toute l'originalité semble un devoir national. On y mange bien, un euphémisme car partout au Vietnam c'est le cas et facile de s’adapter aux différentes caractéristiques culinaires. Le café ici: fort, d'un brun chocolat presque suisse et remarquablement délicieux. Je ne voudrais pas oublier de signaler à quel point les poules sont en santé, elles respirent la santé et, certainement, inspirent quelques recettes.

Il faut se donner quelques heures pour s’adapter à la hauteur et non pas, comme nous l’avons fait, sauter sur la première moto disponible et monter, je devrais plutôt dire grimper, ces routes en lacets qui donnent le vertige. Quelques vidéos témoigneront de cela.

Voilà donc pour le Nord. Le prochain «saut» vous mènera vers le Centre, Da Nang et Hoï An.