Les photos qui suivront ont été prises au Musée des Beaux-Arts et au musée Ho-Chi-Minh. Le Musée des Beaux-Arts de Saigon m'intéressait particulìerement me disant que j'allais pouvoir y découvrir le monde culturel du Vietnam. Je n'en suis pas sorti décu mais il n'a pas réussi à me satisfaire complètement. Le premier bâtiment nous présente des oeuvres (principalement des peintures car les sculptures sont exposées à l'extérieur) couvrant des périodes plutôt rapprochées: rien ne date de plus de 100 ans. Les tableaux - je craignais les effets de la chaleur et de l'humidité, car le Musée n'est pas climatisé - sont tout de même dans un bon état et les encadrements, tout ce qu'il y a de plus traditionnel. Les salles nombreuses et imposantes, spécifiquement réservées à un seul artiste sont éclairées à partir de grandes fenêtres ouvertes sur l'extérieur, ce qui permet aux différents tableaux de présenter des reflets naturels. Les salles situées à l'intérieur profitent d'un éclairage de musée.
Je ne suis pas un connaisseur en art vietnamien mais je sors de ces quelques heures au Musée des Beaux-Arts de Saigon avec une impression de mélancolie. Les thèmes sont récurrents à savoir ces luttes continuelles d'un peuple cherchant à se prémunir des tentatives d'invasions et des colonialismes chinois, francais, américain, japonais... On voit dans les divers tableaux aux teintes sombres que les artistes participent intégralement à la vie d'un Vietnam préoccupé à se définir, à chercher sa propre identité. Dans les photos qui suivront ces quelques lignes, deux m'ont ému dans cet ensemble qui cherche à cerner une dynamique artistique que le Musée veut promouvoir. Vous remarquerez que mon appareil n'est pas assez performant pour permettre d'apprécier l'intensité des couleurs se fixant sur des sujets majoritairement peints de face ou d'un profil suggérant combien les Vietnamiens semblent avoir été tranchés, le mot est fort peut-être, par le manque de continuité historique et durent se protéger en préservant d'abord l'essentiel, le vital puis, si possible, le reste.
Le deuxième: le Musée Ho-Chi-Minh. Situé sur Lê Duan, cette magnifique artère, parfaitement droite partant du Jardin zoologique pour se rendre au Palais de l'Indépendance en saluant au passage la Cathédrale Notre-Dame, ce musée nous permet de voir des artéfacts saisissants de la prise de Saigon par les Vietcongs en avril 1975. Sur deux étages, on peut apprécier des photos uniques, des plans stratégiques ayant menés à l'entrée des militaires du Nord à ce que l'on appelle aujourd'hui le Palais de l'Indépendance. Plus spécialisé que le Musée des Souvenirs de Guerre, il approfondit davantage l'aspect militaire de l'offensive Ho-Chi-Minh, celle qui devait faire tomber le gouvernement sud-vietnamien.
Voilà donc pour les musées de Saigon. La semaine dernière, la motocyclette de YoYo a franchi le cap des 3000km; rien de fantastique à cela sauf qu'à mon arrivée, l'odomètre indiquait 1500km... Le promenades de soirées sont toujours aussi agréables avec ce petit vent doux que la vitesse de la moto multiplie, le fait qu'il y ait moins de circulation après 20h et que la lumìere du soir dans Saigon présente une touche unique.
Nous avons traversé Cholon (district 5) un soir pour aller diner dans un restaurant de rue dont la spécialité est le crabe: une merveille! Je suis toujours surpris de constater à quel point les Vietnamiens, ceux de Saigons du moins, dinent souvent au restaurant. Sans doute que les prix dérisoires y sont pour quelque chose mais aussi lorsque l'on constate l'étroitesse des maisons, je ne suis pas certain non plus que la plupart soient climatisées, pratiquer la sortie au restaurant est sans doute une bonne habitude.
Autre petit détail: lorsque l'on revient à l'appartement, en soirée, il est encore possible de trouver sur le bord de la rue une dame qui sert à manger... en plus du vendeur de gougoune...
J'ai découvert dans le district 1 une pâtisserie-boulangerie typiquement francaise qui porte fìèrement le nom de UNE JOURNÉE À PARIS. Les croissants y sont extras et le propriétaire - originaire de Pau il vivait dans le Var avant de s'installer à Saigon il y a trois ans - me racontait avoir recu dernìerement des Québécois qui lui ont laissé du sirop d'érable en souvenir. Il a un gâteau au chocolat tout à fait délicieux. J'ai tenté d'y retourner deux fois depuis mais c'était fermé.
Comme nos visas pour la Chine ont été... F I NA L E M E N T ... délivrés, il semble que n'entre pas qui veut en Chine , les horaires de notre guide et celui de YoYo harmonisés, nous partons le mardi 20, pour une semaine.
Je dois faire mon deuil de la Thailande et du Cambodge, ces deux projets ne pourront pas se réaliser mais Lisa, cousine de YoYo et notre fournisseuse officielle en séjours pas chers, me propose Phu Quoc (au sud du Vietnam et tout près de la frontìere cambodgienne) une ile captivante; cela, alors que nous serons en route vers le Delta du Mékong.
À la prochaine
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