Il faut le faire: à la veille du débat des chefs avec pas tous les chefs, le crapaud se lance dans le début de son analyse politico-électorale en prévison des élections québécoises du lundi 8 décembre prochain.
Il faut le faire: tous les sondages parlent d'une commune voix et leur écho semble s'abattre sur les mêmes murs et ce sont loin d'être ceux de l'enthousiasme des électeurs qui prévoient bouder un peu beaucoup le scrutin, malgré cela le crapaud continue sa démarche.
Il faut le faire: deux des trois chefs connus, les autres n'ayant pas le droit au même traitement médiatique, ont paradé à l'émission radio-canadienne calquée sur la française de France, TOUT LE MONDE EN PARLE, et le crapaud qui ne les pas écoutés, tête haute s'avance sur les sentiers périlleux de la prévision, de la prospective sans avoir pu déguster la quintessence des propos qui y furent échangés.
Tant d'événements flamboyants ne se sont pas encore déroulés au cours de cette campagne automnale qu'il faut sans doute penser, du moins le crapaud le croit, que tout risque de se passer dans la deuxième période de la course. Course, vous le savez très bien, qui en comprend trois, tout comme pour notre sport national. La première étant la mise en place des autobus, des pencartes et de tout l'attirail visuel servant à bien informer, bien instruire le peuple donc le rendre bien au fait des enjeux fondamentaux ainsi que des réponses (parfois semblables, avouons-le humblement) des si peu différents partis politiques... Du moins de ceux dont on nous induit en informations tous les jours... des trois dont l'acronyme s'achève par un Q: un Q pour Québec, je le précise pour les lecteurs du monde entier qui s'intéressent froidement à ce qui se passe actuellement sur notre territoire québécois toujours membre à part inégale de l'ensemble canadien, lui-même assujetti au géant nord-américain.
Vous voyez tout doucement s'installer l'analyse sinon, je ne suis pas clair. Un premier énoncé (je vous le dis tout de suite, il pourrait y en avoir plus ou moins deux) s'impose de lui-même: dans les faits, ceux qui comptent vraiment, qui jouent la vraie «game», nous n'avons que trois partis politiques: le PLQ (les libéraux de Jean Charest), le PQ (les péquistes de Pauline Marois) et Mario Dumont (les adéquistes). Mais le crapaud, soucieux de mener son observation le plus sérieusement du monde, et contre toute attente vous présente, aujourd'hui, la liste officielle de tous les partis politiques en lice pour le vote du 8/12/2008:
Affiliation Québec (faut voir leur drapeau!) ;
Bloc pot (le programme et le plan d'affaires sont plutôt centrés sur le cannabis... surpris?) ;
Mouvement équité au Québec (c'est tout nouveau mais il y a un chef) ;
Parti communiste du Québec (le site annonce leur participation à Québec solidaire) ;
Parti démocratie chrétienne du Québec ( il y a un chef et une vice-chef);
Parti durable du Québec (parti aussi jeune que son chef aussi jeune que son parti!!!) ;
Parti des immigrés du Québec (peu de choses de connues, mais il y a un chef) ;
Parti égalité (parti de droite anglophone avec un chef de droite anglophone) ;
Parti indépendantiste (parti avec des grandes lignes et un chef... indépendantiste tout de suite) ;
Parti marxiste-léniniste du Québec (impossible de trouver le nom du/de la chef(fe) ;
Parti république du Québec (leur sigle ressemble beaucoup à celui du PQ) ;
Parti vert du Québec (Avançons, c'est vert!... j'aime ça. Un chef en prime.);
Québec solidaire (le parti bicéphale qui est POUR POUR POUR);
Union du centre (mais des régions... avec un chef, du moins il me semble!).
Trois (encore le trois!) sont enregistrés dans deux langues:
le Parti libéral du Québec / Quebec Liberal Party (remarquez ici les majuscules que l'on ne retrouve pas en français);
le Parti égalité / Equality Party (idem pour les majuscules);
le Parti vert du Québec / Green Party of Quebec (ibidem).
Bon. Où en sommes-nous?
Énoncé 1: dans les faits on dénombre 17 partis politiques reconnus par le Directeur général des élections du Québec et dans les vrais faits, ce sont 3 partis dont on nous abreuve d'informations un peu partout. Ceci amène le crapaud à s'interroger et vous invite à faire de même, en rappelant qu'une question c'est plus important qu'une réponse.
Est-ce dû au fait que seuls ces trois partis politiques sont représentés à l'Assemblée nationale ou tout simplement parce qu'ils sont seuls à rouler en autobus avec le portrait du chef dessus, qu'ils seront les seuls trois à participer au débat? Voici une piste car je n'ai pas encore vu le bus du parti Union du centre et encore moins celui du Parti démocratie chrétienne du Québec. Et vous?
Est-ce parce la population, habituée à parler de hockey même en été, saisit mieux tout ce qui est présenté sous la coiffe du trois/3/III ?
Est-ce que les trois chefs/cheffes présents(e)s au débat de demain sont dans l'impossibilité de faire la nomenclature des nom/prénom des autres chefs/cheffes de partis et que leurs organisateurs ne souhaitaient pas les voir patauger, debout dans une mare de noms, devant quelques milliers (millions peut-être) de téléspectateurs lorsque celui/celle-ci aurait voulu répondre à un argument de celui/celle-là?
- Vous remarquez combien il est difficile de conjuguer les genres en politique - Aucun impair n'est permis, il faut continuellement s'adresser à lui/elle en même temps, le nommant de Québécois/Québécoise électeur/électrice. Ça complique mais ça implique tout le monde!
Donc, revenons où nous en étions. Nos «est-ce que» ?
Est-ce qu'un débat à 17 (ou + selon les partis bicéphales) serait moins suivi qu'un débat à trois?
Cessons immédiatement ces vaines questions. Il y aura débat et ce sera avec les trois qui ont déjà débattu dans l'arène de l'Assemblée nationale à Québec, devant une télévision (celle des débats parlementaires) ayant, on peut le dire sans risquer de se tromper, un peu moins d'écoute que Radio-Canada.
Le crapaud vous laisse méditer là-dessus et vous reviendra après la rencontre qui lancera la deuxième période de la joute électorale. La troisième étant, le jour du scrutin. Non, il n'y aura ni période supplémentaire ni tirs de barrage...
Le deuxième énoncé portera, vous vous en doutiez bien, sur l'imposante pression qui repose sur les épaules des électeurs, à savoir: devrions-nous élire un gouvernement majoritaire? Si oui, à quel parti devrait incomber cette lourde responsabilité. Si non, pourquoi?
Toute une chronique en vue.
À bientôt.
P.S. (1) Le « Il faut le faire » pourrait devenir un excellent slogan politique. Peut-être pour un dix-huitième parti à fonder...
P.S. (2) Les photos qui illustrent ce saut suggèrent que l'on aurait pu faire le débat dans un autobus, neutre il va sans dire. C'eut été un vrai débat en transport public lui-même en partenariat privé... quelque chose dans le genre!!!
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