vendredi 7 juin 2024

et se lève un vent fulgurant...


 et se lève un vent fulgurant…


… enveloppant la solitude du marcheur
        … balayant furieusement l’étendue blanche
                … ranimant quelques odeurs étouffées.

Il orchestre une danse anachronique,
s’impose entre reprise de l’espace et couleurs bigarrées,
avale goulûment la poussière effarante
que d’anciennes pyramides millénaires droppèrent en s’écroulant,
avive les couleurs naissantes luisant sous l’azur parme dépourvu de nuages.
 
Ce vent, quelque part entre
souffle et bourrasque, zéphyr et sirocco,
tramontane et libeccio,
bat le rappel de la pluie que la blancheur du sol
et le pâle violet du ciel immobilisent,
secoue vengeusement quelques mouvements barbares.

Vent et pluie, ces invités impromptus battent la chamade,
éveillent une myriade d’odeurs, inconnues du marcheur,
ce chercheur coriace que plus rien n’épuise,
trop éreinté jadis par d’impétueuses tempêtes
munies de glaives trempés à des poisons acides et pernicieux.

Le sol exhale le pétrichor, ce sang des pierres,
jusqu’à un horizon rapetissé d’où émergent quelques arbres,
stalagmites naissants et feuillus déjà, colorant d’un vert kaki
la blancheur et l’aubergine de la toile encore nue du décor…
le marcheur abasourdi interroge tout… placidement.

Alors qu’un vent s’est levé, fut-il aussi fulgurant
qu’autour, qu’alentour de lui, ondoient les odeurs
caressant de leurs subtilités gazeuses un embryon
en gestation pénible, malaisément accroché
à des racines serpentant vers un subtil horizon …

… un marcheur, le même toujours, découvre le sous-jacent …












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