dimanche 12 mai 2024

... i m m o r t e l . . .



.  .  . i m m o r t e l .  .  .

Ne le sera que ce qui fut préservé
de la mémoire oublieuse
et celle des cendres acides
 
L'espace disparu au cours des temps
n’habitera plus jamais là
où nous le cherchons
 
Les traces gazeuses de l’oiseau de proie
ensemencent des trous noirs
vastes comme des zéniths
 
Il faudra lire, relire, écouter car bientôt
le temps raccrochera  des aiguilles
aux horloges qui nous servaient de frontières

Et les traces décolorées des cataclysmes
s'éloigneront des vestiges
d’une génération perdue
 
L’azur du firmament, devenu parme, baissera les yeux
comme s’il cherchait à n’être plus
que l’envers d’une mer turquoise





On réédifiera 
ce dont on ne voulait plus voir
tel un démiurge atteint d’amaurose…
 
On accueillera 
un nouveau soleil, semblable
 à ceux qui, jadis, nous aveuglèrent…
  
On extirpera 
des ruines pour mieux les ensevelir
dans ces cimetières modernes, artificiels…
 
On participera 
aux mêmes aurores blêmes
les yeux curieux de se souvenir encore…
 
 On marchera 
tête baissée vers d’autres maisons
blanches sans doute, aux fenêtres rouges…
 
On s’étonnera 
toujours intrigué d’être là
ancêtre ignorant ceux qui nous précédèrent…
  
On criera 
à l’immortalité tout en semant des roses
puis nous cueillerons des dents-de-lion…
 
 
L’immortel se peint de vertiges rigides et immobiles…

















Aucun commentaire:

Parfois... mon âme

                                                                                                          parfois Parfois mon âme se met à...