. . . i m m o r t e l . . .
Ne le sera que ce qui fut préservé
de la mémoire oublieuse
et celle des cendres acides
n’habitera plus jamais là
où nous le cherchons
Les traces gazeuses de l’oiseau de proie
ensemencent des trous noirs
Les traces gazeuses de l’oiseau de proie
ensemencent des trous noirs
vastes comme des zéniths
Il faudra lire, relire, écouter car bientôt
le temps raccrochera des aiguilles
Il faudra lire, relire, écouter car bientôt
le temps raccrochera des aiguilles
aux horloges qui nous servaient de frontières
Et les traces décolorées des cataclysmes
s'éloigneront des vestiges
d’une génération perdue
L’azur du firmament, devenu parme, baissera les yeux
comme s’il cherchait à n’être plus
L’azur du firmament, devenu parme, baissera les yeux
comme s’il cherchait à n’être plus
que l’envers d’une mer turquoise
On réédifiera
ce dont on ne voulait plus voir
tel un démiurge atteint d’amaurose…
On accueillera
un nouveau soleil, semblable
à ceux qui, jadis, nous aveuglèrent…
On extirpera
des ruines pour mieux les ensevelir
dans ces cimetières modernes, artificiels…
On participera
aux mêmes aurores blêmes
les yeux curieux de se souvenir encore…
On marchera
tête baissée vers d’autres maisons
blanches sans doute, aux fenêtres rouges…
On s’étonnera
toujours intrigué d’être là
ancêtre ignorant ceux qui nous précédèrent…
On criera
à l’immortalité tout en semant des roses
puis nous cueillerons des dents-de-lion…
L’immortel se peint de vertiges rigides et immobiles…
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