En marche... on ne sait où
Devant le marcheur s’harmonisent des couleurs tectoniques
Chacune porte au cou un guidon blanc
duquel gicle un minuscule point noir… translucide
Les rayons d’un soleil absent incrustent
sous ses pas, calquant une écriture fade,
en lettres nerveuses, le mot… peur
sous ses pas, calquant une écriture fade,
en lettres nerveuses, le mot… peur
L’ombre crée une immense girandole,
améthyste dilué tel un gribouillis gris,
où, lisiblement, se dessine
en apostrophe amortie, le mot… honte
améthyste dilué tel un gribouillis gris,
où, lisiblement, se dessine
en apostrophe amortie, le mot… honte
Aux couleurs engluées, inventeuses d’ombres,
le marcheur étire son pas, le comprime...
devant lui des apparences inertes le scrutent
le défient à froisser du silence
rapetissé en plus de silence encore
le marcheur étire son pas, le comprime...
devant lui des apparences inertes le scrutent
le défient à froisser du silence
rapetissé en plus de silence encore
Peur et honte, ces artefacts poussiéreux,
camouflent dans leur mutisme
quelques couleurs s’ajoutant à d’autres
sur cette aphone étendue blanche
camouflent dans leur mutisme
quelques couleurs s’ajoutant à d’autres
sur cette aphone étendue blanche
Un point noir gonfle, deux peut-être,
bouscule puis explose avec discrétion
prélude à des échos du silence
bouscule puis explose avec discrétion
prélude à des échos du silence
Peur et honte embrouillent la vue du marcheur
chatouillent convulsivement ses oreilles assourdies
chatouillent convulsivement ses oreilles assourdies
Peignant devant lui un kaléidoscope d’odeurs…
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