mercredi 9 décembre 2009

Le trois cent dix-huitième saut



Je remarque que mes cahiers de lecture qui portent les numéros 3 et 4 commencent de manière significative à être expurgés de leur contenu.

En ce matin de première tempête du presque hiver 2009, voici quelques citations tirées de LE PETIT FRÈRE TOMBÉ DU CIEL (Jostein Gaarder)

. J’ai dû oublier pas mal de choses et en inventer certaines autres. C’est souvent ce qui arrive quand on veut rapporter des événements qui ont eu lieu il y a très, très longtemps.

. Jamais une réponse ne mérite qu’on s’incline devant elle. Même si elle semble intelligente et juste, elle ne mérite toujours pas qu’on s’incline devant elle. Une réponse, c’est forcément le chemin qu’on a déjà parcouru. Seules les questions peuvent montrer le chemin qu’il reste à faire.

. Je crois que certaines des rencontres les plus importantes que nous faisons dans notre vie ont lieu pendant que nous dormons. Pendant notre vie, il y a des rêves qui sont si clairs qu’ils paraissent plus réels que la vie en bas, dans toutes les vallées encaissées.

. Il est presque aussi difficile de se rappeler un rêve que d’attraper un oiseau. Mais parfois, on dirait que l’oiseau vient de lui-même se poser sur notre épaule.


Les suivantes, toujours de Jostein Gaarder, proviennent de VITA BREVIS.

. La vie est brève, bien trop brève. Pourtant nous vivons ici et maintenant, mais peut-être seulement ici et maintenant, hinc et nunc.

. La vie est brève, Aurèle. Nous avons le droit d’espérer une vie après celle-ci, mais nous n’avons pas le droit de nous maltraiter et de nous servir les uns des autres comme si nous n’étions que des instruments pour atteindre une existence dont nous savons au fond si peu de choses.


Les prochaines, en vrac…

. La poésie est un aspect de la pensée
La beauté est un aspect de la vérité.
(Martin Heiddegger)

. Celui qui sait ce qu’est le grand désir, lui seul sait ce que je souffre.
(Goethe)

. Dis ce qui t’est le plus personnel, dis-le, il n’y a que cela qui importe, n’en rougis pas : les généralités se lisent dans les journaux.
(Elias Canetti)

. Elle se passe comme ça, la vie, braves gens : entre des morts auxquels on a coupé la parole et des vivants qui se taisent.
(André Hardellet)

. Tous, nous purgeons une condamnation à vie dans le cachot du moi.
(Cyril Connolly)

. Quand nous oublions, c’est que nous avons perdu moins la mémoire que le désir.
(Juan José Saer)

. Nous devrions nous souvenir de chaque mort comme s’il vivait, de chaque vivant comme s’il était mort.
(Ernst Jünger)

. Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.
(Voltaire)

. La liberté des autres étend la mienne à l’infini.
(Michel Bakounine)

. Rien à faire, l’homme ne juge pas, il condamne.
(Charles Péguy)

. Sunt lacrimae rerum Il y a des larmes dans les choses.
(Virgile – Énéide)

. Dans l’état d’esprit où l’on observe, on est très au-dessous du niveau où l’on se retrouve quand on crée.
(Marcel Proust)


C’est quand même génial de faire se suivre ces auteurs qui, pour plusieurs, ne se sont ni connus ni lus… La magie des cahiers de lecture!

Au prochain saut

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