papillon de nuit
avec les feuilles des arbres le vent en fait de la musique
un papillon de nuit, blanc, voltige autour de la fille
l’air a un goût de pluie les ailes du papillon battent
lentement se posent sur une main ouverte à la lune
«Tu es seule?» lui demande le papillon de nuit
elle regarde ce petit corps qui ne bouge plus
«Mon Amour est loin d’ici», fut sa réponse
le papillon de nuit reprit sa ronde autour d’elle
«Où est ton Amour?» insiste le petit insecte blanc
« Mon Amour vit à deux endroits» lui dit-elle
«Comment se trouver à deux endroits au même instant?
Les yeux de la fille fixent le ciel noir comme de l’encre
«Mon Amour vit là-bas, très loin, et vit ici, tout près
le papillon, courte tache blanche dans la nuit,
semble ne pas comprendre ces mystérieuses paroles
«Il vit au-delà des mers et à l’intérieur de moi.
Le papillon s’envole, au bout d’un court instant
revient vers la fille, couronnant sa tête de boucles
alors que le vent se tait dans cette étrange nuit
«Tu veux que je lui porte un message?
«Celui que tu lui porterais, déjà il le connaît,
mais si tu réussis à te rendre jusqu’à lui, j’aimerais
que sur sa main tu te poses, longtemps tu y restes,
jusqu’à ce que vers lui je sois revenue.
Et part le papillon de nuit, le blanc papillon
le vent souffle sur ses ailes, souffle encore
tant et tant que le messager porté par cet élan
arrive là-bas... sur la main de son Amour s’arrête
Un Amour sourit
19 août 2012
438
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poème…
premiers mots à écrire
pensée à circonscrire
(oxymoron rampant recto-verso sur une feuille nue)
induire l'image qui veut luire
du sens à reproduire
… à dire
du sens à reproduire
… à dire
(chanson à bout de souffle)
… ne sait ni vieillir
ni obéir
ni s’assujettir
que rejaillir
(prosopopée du silence qui parle)
en exil au creux de la gorge
embusqué entre émotion et sentiment
il repart doucement
s'asseoir sur le cuir des jours
(couleur à odeur de couleur)
/ emmêlée
/ à une odeur couleur d’odeur
deux inséparables intrinsèques
sombre écho avant le bruit
/ emmêlée
/ à une odeur couleur d’odeur
deux inséparables intrinsèques
sombre écho avant le bruit
claire lumière de fougère
le poème s’unit
. à une aile d’oiseau
poussant le rocher de Sisyphe
. à la dernière vague
. à la dernière vague
dans l’aquarium du temps
. à la courbe du vent
. à la courbe du vent
sur les hanches d’un arc-en-ciel
. à la fraîcheur du matin
. à la fraîcheur du matin
après une nuit ruisselante de rêves
. aux Variations Goldberg au clavecin
. aux Variations Goldberg au clavecin
/ piano
/ violon escaladant les siècles
. au soleil des montagnes, arabesque sur tableau
. à l'amour épelé en syllabes discontinues
. à la beauté, dos tourné à l’oubli des océans
. au soleil des montagnes, arabesque sur tableau
. à l'amour épelé en syllabes discontinues
. à la beauté, dos tourné à l’oubli des océans
Le poème est dire l’inédit
24 septembre 2012
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