La poésie prend mille et un sens, mille et une définitions selon celui et celle qui s'en approchent. Mieux encore, elle se dévoile - la poésie - dans des circonstances individuelles, oui, en un temps précis, tout à fait exact, dans un endroit qui nous est personnel et surtout... alors que nous sommes dans un état de réception variant selon mille et une raisons, mille et un états d'âme.
sans regards
sans mains
sans voix
corps
aéroports qu’une torche pâle illumine
de la chimie, du sang chaud, emmêlés
à des ailes de comète
regards
navires embués broutant des mots engloutis
dans ces fleuves malades
tels des domaines du passé
la vie éternelle, répétition parallèle à l'infini
arpente inlassablement
des corps sans regards, sans mains et sans voix
les si froids janviers de la vie sont des chemins dans les plaines enneigées…
des envers de sable
des ailleurs sans hiver…
les si froids janviers de la vie sont des chemins dans les plaines enneigées…
marchent
les infatigables âmes
au carrefour se cache la rencontre
les si froids janviers de la vie sont des chemins dans les plaines enneigées…
balisent les forêts
les ruisseaux gelés
les veines durcies
l’atlas des amants
les si froids janviers de la vie sont des chemins dans les plaines enneigées…
des poings s’ouvrent
des mains se joignent
rouges encore
la glace pend aux clôtures barbelées
les si froids janviers de la vie sont des chemins dans les plaines enneigées…
sifflent les flèches au-dessus leur tête
eux, penchés, fixent
la même direction
les si froids janviers de la vie sont des chemins dans les plaines enneigées…
la cible des engelures est atteinte
elles guériront au printemps à venir
et
en plein cœur des si froids janviers de la vie
des chemins dans les plaines enneigées
rejaillira la lavande…
l
Aucun commentaire:
Publier un commentaire