le bruit des pas feutrés...
le bruit des pas feutrés traverse la pièce
l’écho sur les murs
c’est ce que nous entendons
le bruit feutré des pas
c’est seulement à cause de l’écho
que nous l’entendons
sans écho… pas de bruit
sans pas… pas de pièce
sans pièce… pas de bruit
et nous nous réunirons à mille
à mille et un
afin que saccadent nos bruits de pas
feutrés dans une même pièce
huit tambours majeurs pour chaque coin
retentissant du plus formidable silence
celui de ceux qui n’ont rien à dire
de ceux qui ont tout dit
ne craignent plus les rabâchages
mille fois mille et une fois repiqués
sur les vagues de l’histoire
et que feront les vents de la liberté
l’écho sur les murs
c’est ce que nous entendons
le bruit feutré des pas
c’est seulement à cause de l’écho
que nous l’entendons
sans écho… pas de bruit
sans pas… pas de pièce
sans pièce… pas de bruit
et nous nous réunirons à mille
à mille et un
afin que saccadent nos bruits de pas
feutrés dans une même pièce
huit tambours majeurs pour chaque coin
retentissant du plus formidable silence
celui de ceux qui n’ont rien à dire
de ceux qui ont tout dit
ne craignent plus les rabâchages
mille fois mille et une fois repiqués
sur les vagues de l’histoire
et que feront les vents de la liberté
et que feront les vents de l’espoir
les vents d’ailleurs qu’ici nous avons reçus
les vents d’ailleurs qu’ici nous avons reçus
les capteurs de vents
les récepteurs d’envies
s’abreuveront-ils aux sons des tambours…
craindront-ils les avis taciturnes des castrateurs…
mêleront-ils leurs voix enrouées à celles des stentors…
ou se perdront-ils dans l’écho des tambours
dans l’écho qui n’aura pas su réfléchir
le bruit feutré des pas
traversant une pièce
toujours vide
7 octobre 2012
441
toujours vide
7 octobre 2012
441
l’automne pleut
l’automne pleut des larmes couperosées
elles roulent des arbres, rouillent le sol tiède
flaques d’eau devenues miroirs pour oiseaux de passage
l’automne pleut le chaud et le froid
que la nuit démolit à coups de brouillard
masques diaphanes pour sentiers nuiteux
l’automne pleut sur les vitres embuées
des enfants les maquillent rêvant de neige
au cœur du pays endormi les fantômes réveillent nos hantises
l’automne pleut de l’oubli sur nos souvenirs enfouis
les feuilles mortes s’amoncellent sous la nostalgie
et
frileusement l’automne neige des couleurs pourpres
qui fondent aux pieds des enfants chagrinés
ensevelissant leurs légendes d’été
28 octobre 2012
443
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Ces deux poèmes sont les derniers de l'an 2012, écrits à mon premier retour du Vietnam.
Les suivants - 2013 et après - seront davantage teintés de l'atmosphère saigonnaise.
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