Il me semble que la neige qui nous revient depuis hier, elle me semble … inadéquate!
C’est incroyable à quel point le printemps, comme tout autre saison d’ailleurs, une fois qu’il cherche à s’installer, y réussit un peu et enfin, doucement mais cette assurance qui fait qu’on l’apprécie, nous apparaît comme acquis. Il n’a plus ni le droit ni le privilège de revenir sur ses pas.
Il me semble que la neige de ce matin est inadéquate.
Je vous offre un poème – il fera tout petit, tout rien derrière les deux Baudelaire du dernier saut – mais le voici quand même.
Nous nous retrouverons dans quelques jours puisque le crapaud sera à New York en fin de semaine, celle de Pâques.
matin retors
se referma la porte
dans le bruit matinal
et ronronna la voiture taxi
la pluie appelle le verglas
trois chats au bout de la ruelle
se font face
la fumée en nuages, sous la voiture taxi
s’éfaufila, s’effrangea, s’effilocha
puis erra comme un fantôme
un souvenir démarre, emmêlé à la pluie,
laissant quelques traces dans la gadoue
la ruelle aura repris ses couleurs de l’aube
alors que la voiture taxi, ayant cligné de l’œil,
oubliera ce pâle ruban que le matin dénoue…
… quelque chose de présent dans l’absence
la nocturne noirceur se brisa
à l’heure où glissait la voiture taxi
sur des parapets abstraits
que le temps a plantés autour de la ville
celle qui s’installera dans la ruelle
y prenant toute la place
l’espace est mince
entre césure et coupure
l’on vit dans des déchirures de fumée…
… quelque chose d’absent dans la présence
«un carnet d’ivoire avec des mots pâles»
D É C A T I (adjectif)
. éprouvé par l’âge; qui a perdu sa fraîcheur, sa beauté;
- (flétri).
E C T O P L A S M E (nom masculin)
. couche superficielle de la cellule animale, surtout visible chez certains protozoaires (amibes);
. émanation visible du corps du médium; personne inconsistante qui ne se manifeste pas
- (zombie).
Au prochain saut
Aucun commentaire:
Publier un commentaire