mercredi 24 avril 2019

À la menace islamiste fondamentaliste... une réaction identitaire.

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Ça n’allait certainement pas en demeurer là. À la suite de ma réponse (publiée sur mon blogue LE CRAPAUD GÉANT DE FORILLON) en lien avec la question de la menace islamiste - je précise qu’il s’agit de l’islamisme fondamentaliste, intégriste - une autre interrogation a surgi. Je la formule sous cette forme et souhaite qu’elle circonscrive exactement l’idée que ce lecteur voulait émettre.                                                                                                                                                  
Croyez-vous, qu’en réponse à cette menace, si menace réelle il y a , la surgescence de mouvements prônant la radicalisation ne puisse qu’activer la polarisation ?
Intéressant, mais d’abord je dois dire que le mot "surgescence", un néologisme signifiant apparition, surgissement, eh bien je ne le connaissais pas. Le suffixe -escence ajoute au mot une notion de qualité, de fonction, de propriété. Il s’incorpore très bien avec "surgir' afin de nommer cette réalité, celle de l’arrivée, et cela un peu partout dans le monde, de coalitions qui, ayant identifié les musulmans en général et les groupes terroristes en particulier, comme faisant partie d’une même entité qu’il faut combattre, éradiquer. Ils se qualifient eux-mêmes d’identitaires, s'identifiant avec ceux qui acceptent d’emblée d’appliquer le concept de nation, de patrie strictement à ceux qui sont "de souche", c’est-à-dire pour prendre un mot anglais les "natives".
La troisième (3e) loi de Newton s’énonce ainsi: à toute action, une réaction égale et opposée. Cela stipule que les forces se produisent toujours par paires. A exerce une force F sur l’objet B, alors que B exerce une force égale et opposée.
Ici se situera le support sur lequel reposera ma réponse .
Le menace islamiste fondamentaliste, apparue au grand jour en 1993 pour vraiment éclater en 2001, ne cesse de s’affirmer par ses actes d’éclats revendiqués par des organisations telles Al Qaïda puis l’EI, frappant inexorablement à gauche et à droite. Comme je l’expliquais dans un billet précédent, le problème pour les contrer est d’ordre logistique. En rien ne ressemblent leurs moyens d’action, aucune diplomatie ne peut installer des ponts permettant des discussions, même des rencontres sont impossibles. Le dialogue n’est pas rompu, il n’a jamais existé et je crains qu’il soit impensable de l’envisager un jour. Dire que nous sommes aux antipodes serait proche de la réalité.
Les gouvernements occidentaux ou d’obédience capitaliste ne peuvent, d’une part, accepter de mettre la table en vue de tels échanges et en contrepartie, les islamistes fondamentalistes, extrémistes ne croient pas à ce type de pourparlers, stériles à leurs yeux et combien éloignés de leur version de l’islamisme fondamental, doctrine qu’ils ont, eux-mêmes, et sur aucune base crédible, placée comme un sacerdoce devant régner sur le monde.
L’humain du XXIe siècle comprend cette incapacité et ne peut s’en remettre qu’à la recherche d’autres moyens, davantage à sa portée immédiate, afin de se protéger. On doit se protéger de toute menace, cela est tout à fait sensé. Alors, que faire ? Comment réagir ?
D’emblée, il a identifié l’agresseur et sa sournoiserie. Comme il lui est quasi impossible de rejoindre le noyau dur du problème, sa réaction est une forme de repli sur soi, définir ou redéfinir le NOUS et L’AUTRE... l’appellation "de souche", souvent réduite aux limites exiguës de ses propres frontières qu’elle soient linguistiques, géographiques, religieuses, politiques. Ceci lui permet de mieux cerner la problématique et de programmer sa réponse.
Il me semble que c’est là que la surgescence des mouvements dits identitaires s'organise. Le tout saupoudré d’un profond mépris pour tous ceux et toutes celles qui ne correspondent pas à cette description. On peut dès lors mieux comprendre la hantise que ces coteries promeuvent à l’endroit de l’immigration et voir dans le flux de réfugiés fuyant la guerre et ses inévitables conséquences, un germe imminent d’une formidable invasion dont il faut urgemment se prémunir.
On utilise le mot "normalité" à toutes les sauces. Donc, je ne dirai pas que c’est tout à fait normal d'assister à l’explosion de tels mouvements. Non, mais c’est compréhensible et fait intrinsèquement partie des dommages collatéraux que la menace islamiste fondamentaliste, extrémiste traîne dans ses sillons. Il nous faudra s’habituer, ils sont là pour rester.
Voici donc ma réponse à ce fort intéressant point.
N’hésitez pas, continuons à creuser la question.

mardi 23 avril 2019

La menace islamiste ?

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Dans ce court billet, je veux répondre à une question qui m'est posé depuis la parution de mon analyse en lien avec ce qui pourrait être nommé "l'affaire de la laïcité" au Québec à la suite du dépôt du projet de loi 21 à l'Assemblée nationale.

La voici: vous parlez de deux menaces aussi importantes l'une que l'autre qui seraient suspendues au-dessus de nos têtes d'Occidentaux; une première reliée à l'islamisme fondamentaliste, la seconde, la précarité de notre survie sur la planète Terre aux prises avec des changements climatiques dramatiques. Pourriez-vous mieux étayer votre opinion quant à la première affirmation ?

J'ai parlé de menace islamiste fondamentaliste, extrêmiste, la faisant naître à la suite des événements du 11 septembre 2001, alors qu'un commando s'attaquant aux deux tours du WTC les faisait s'effondrer comme un château de cartes. Je rappelais qu'il s'agissait là d'une deuxième tentative de s'en prendre au monopole capitaliste américain et ses icônes, la première remontant à 1993. 

Il ne fallut peu de temps pour y voir un complot fort bien organisé, longuement préparé et qui nous amenait inévitablement dans une période au cours de laquelle nous aurions à revoir certains paradigmes bien implantés dans nos vies quotidiennes et dans notre imaginaire.

On réfute cette assertion, principalement chez ceux qui croient qu'associer l'islam et le terrorisme relève d'une erreur de l'esprit, d'une incompréhension totale de cette religion pratiquée par des millions d'individus.

Il est exact d'avancer:

que l'Occidental moyen n'a que trop peu de connaissances au sujet de cette spiritualité;
qu'il ne faut pas voir en tout musulman un terroriste en devenir;
qu'il est ridicule de penser que les objectifs non avoués des musulmans soient de l'ordre d'une invasion du monde entier afin d'y imposer la charria ou tout autre rite lui étant relié.

Mon point de vue rejoint les énoncés précédents, mais ils ne représentent aucunement des éléments pertinents à ma vision des choses.

Il serait insensé de dire que l'Allemagne, sous Hitler, était entièrement composée de nazis souhaitant la mort des Juifs. C'était une politique idéologique guidant le IIIe Reich dans les exactions qui en découlèrent. D'ailleurs, l'Allemand moyen de l'époque n'en était pas informé et jamais nous ne saurons comment il aurait réagi, l'ayant su, face à cette doctrine génocidaire.

J'utilise cet exemple afin d'illustrer mon propos et émettre cette hypothèse: si l'affaire Dreyfus, que l'écrivain Émile Zola a monté en épingle afin de dénoncer un antisémitisme de plus en plus présent en France (nous sommes à la fin du XIXe siècle), a mené à la pensée nazie en Allemagne quelques années plus tard, est-il possible de penser que l'attaque du WTC puisse s'être avéré le déclencheur pour tous ces mouvements islamophobes à travers le monde d'aujourd'hui ?

Personnellement j'y vois une certaine ressemblance sans qu'elle soit totalement une similitude. Il suffit, parfois, d'un immense coup d'éclat pour imprégner chez les humains un sentiment de peur qui empêche sa raison de fonctionner normalement et le fait pencher vers des opinions qui défient l'analyse.

Oui, il y a menace de la part des islamistes fondamentalistes, les événements récents le démontrent. Le Sri Lanka s'ajoute à la liste. Il y a eu complot (dessein secret, concerté entre plusieurs personnes, avec l'intention de nuire à l'autorité d'un personnage public ou d'une institution, éventuellement d'attenter à sa vie ou sa sûreté). Il y a eu conspiration (entente secrète entre plusieurs personnes ou choses personnifiées, contre quelqu'un ou quelque chose).

Voici donc ma réponse à cette question. 
N'hésitez pas à manifester votre opinion afin d'élargir le débat.

jeudi 11 avril 2019

LA THÉORIE DU " cé pas "



Vous avez bien compris que ce "cé pas" phonétique signifie "c’est pas"
Cé pas grave; Cé pas beau ça; Cé pa bien; Cé pas possible; Cé pas vrai; Cé pas une affaire à faire; Cé pas rien; 
Cé pas ça qu’il faut faire; Cé pas ce que je t’ai demandé; etc.      Il est dit en français mais peut se traduire par aussi castrant "it’s not that" en anglais.

On serait porté à dire que le ‘"cé pas" relève du concept psychanalytique SURMOI, de l’allemand Überich, terme créé par Freud et introduit dans LE MOI ET LE ÇA en 1923. Le SURMOI est l’une des instances de la personnalité, telle que Freud l’a décrite dans le cadre de sa seconde théorie de l’appareil psychique et souvent assimilé, à tort, à la conscience morale. C’est en fait une instance inconsciente née de l’intériorisation des interdits familiaux. Pour Freud, il est "l'héritier du complexe d’Œdipe".

J’ajouterai avant de poursuivre ma théorie du "cé pas", une autre notion, grammaticale celle-ci : l'ellipse, c'est l’omission d’un ou de plusieurs éléments (que l’on peut néanmoins déduire). Selon les cas, ce procédé permet d’alléger l’expression (par exemple en évitant une répétition) ou la renforcer. C'est un procédé fréquent dans les proverbes ou les petites annonces.

Je pense aussi au négativisme, cette attitude de rejet passif de toute sollicitation extérieure, de résistance au contact ou à la collaboration, sans raison apparente. Le négativisme est symptomatique de la catatonie (schizophrénie) en tant que trouble de l'activité motrice volontaire, mais se rencontre également sous forme de trait de personnalité associant un pessimisme et un refus de l'action.

La négation est également un frein - système permettant de ralentir, voire d'immobiliser, les pièces en mouvement d'une machine ou d'un véhicule en cours de déplacement.

Un système nerveux pour agir, un système social pour empêcher d’agir ? selon Henri Laborit irait dans le sens que je souhaite interpréter le "cé pas".

Derniers éléments référentiels:
la peur, cette émotion ressentie généralement en présence ou dans la perspective d'un danger ou d'une menace. En d'autres termes, la peur est une conséquence de l'analyse du danger et permet au sujet de le fuir ou de le combattre, également connue sous le terme « réponse combat-fuite » pourrait être le carburant du “cé pas” alors que
le pouvoir, cette capacité dévolue à une autorité ou à une personne, d'utiliser les moyens propres à exercer la compétence qui lui est attribuée,
son outil 
et sa caution morale,
l'autorité qui correspond au droit de pouvoir commander, d'être obéi. Elle implique les notions de légitimité, de pouvoir (sans pour autant être confondue avec celui-ci), de commandement et d'obéissance, et ne doit pas être confondue avec l'autoritarisme. La forme de sa légitimité peut varier, et elle peut enfin s'exprimer selon un rapport de force ou un rapport de compétence.

Puis, l’éducation qui est une intention, suivie d’actions, d’un éducateur sur un éduqué.
Deux acteurs:
être éduqué, c’est donc une violence que je me fais, afin de correspondre au modèle attendu, afin d’être conforme à ce modèle;
être éducateur, c’est aussi une violence que je fais en cherchant à obtenir de l’autre qu’il fasse ce que, moi, j’attends de lui.


Admis – privilège unique au Vietnam – dans la chambre à coucher d’une amie qui vient d’accoucher, une chose me saute aux yeux: les Vietnamiennes, primipares ou non, doivent être isolées de tout le monde durant le premier mois suivant la naissance de l’enfant. Seule la mère ou un substitut, peuvent l'approcher.

Réagissant au son de la voix de sa maman, cette enfant nouvellement née me mettait en présence d’une âme à l’état pur, d’un être entièrement à faire, à parachever tout comme ses fontanelles. Quelle merveille! Cette enfant pourra être ceci ou cela selon les messages transmis consciemment ou inconsciemment qui, inévitablement, lui parviendront.

La force de tout système est de s'autogérer. Une fois intégré dans le comportement conscient ou inconscient de l'individu, le système installe des stéréotypes qui ont rapidement force de loi, des habitudes qui évitent les oscillations et donnent du sens à la vie collective. Il faudra alors une forme de jugement, de sens critique pour dire que tel ou tel système ne puisse résister à l'analyse.

Élever un enfant, au sens de l’aider à grandir physiquement, la nature s'en charge, mais lui inculquer des valeurs souvent issues de traditions millénaires, grégaires, c'est le faire entrer dans un système, s'y plier et agir selon les règles induites par celui-ci.

Le langage, l'élément sans doute le plus puissant que possède un être humain afin de se soustraire à la solitude et à l'isolement, se manifeste par des signes oraux ou non qui permettent la communication entre nous. Communication teintée par le système en place, véhiculée par les diverses croyances et acceptée par le fait que nous participons selon nos ressources individuelles à la poursuite de notre cheminement dans l'espace et dans le temps où le hasard nous a placés.

Le phénomène humain qu'encore maintenant et sans doute dans mille ans nous tenterons de mieux saisir, repose donc sur la qualité des messages transmis, leur aptitude à se perpétuer d'une génération à l'autre et une certaine ouverture à les modifier selon le rythme et l'évolution du temps.

Il me semble partir d'assez loin pour exprimer mon idée sur cette théorie du "cé pas", mais elle repose sur des faits décryptables. J'utiliserai, pour se faire, l'exemple de cette enfant nouvellement née en terre vietnamienne, de parents vietnamiens dont l'un des deux est d'origine chinoise.

Sans qu'elle ne le sache encore, cette enfant intègre des comportements qui lui permettent d'entrer en relation avec sa famille. Comportements intergénérationnels qui remontent à la naissance de l'être humain doté d'intelligence.

Ils sont, ils seront vietnamiens puisqu'elle naît vietnamienne. Mais, fondamentalement, ils sont et seront humains. Les différences entre les deux se manifesteront au quotidien de sa vie et seront déterminantes pour son avenir. En contact avec d'autres différences, certaines distances se réduiront, de nouvelles attitudes se créeront au fil du temps.

Les civilisations qui nous ont précédés - et celles qui nous suivront - ne peuvent être les mêmes en raison des contacts que le hasard aura permis. Si cette enfant ne rencontre que des Vietnamiens, ne vit qu'en fonction de ce qu'elle reçoit consciemment ou inconsciemment, sans être, toutefois, entièrement isolée des autres mouvements humains qui circulent sur la planète, elle ninduira que jusqu'au bout de sa rue, ne connaîtra et n’apprendra pas des agirs n'ayant rien à voir avec les siens.

Alors que, par le hasard de la bonne fortune ou encore par l'évolution des moyens de communication qui favorisent les échanges et parfois les rapprochements, elle soit mise en contact plus ou moins directement avec d'autres individus, elle découvrira que son bout de chemin peut être un ailleurs qu'elle pourra explorer, analyser et juger s'il lui convient ou pas.

La théorie du "cé pas" apparaît donc comme une machination du conservatisme. Une manière de couper des ponts en construction. Si on l'applique dès le plus jeune âge, tout le "méchant/le mauvais" que représente le repli sur soi, la certitude que ce que l'on fait est la vérité pure, que rien ne doit être explorer car tout l'a été auparavant et que les réponses sont déjà toutes faites, comme des recettes à appliquer pour un savoir-bien-vivre, sans se poser de questions, nous intégrons dans le conscient et dans l’inconscient les germes d’un problème en puissance.

L'éducateur - que ce soit un parent, une école, une religion, un système politique, un système social - a donc le devoir, s'il souhaite que cette enfant devienne autre chose qu’un copier/coller de son environnement immédiat, le devoir de ne pas se référer à l'approche théorique du "cé pas" qui suppose un éducateur imbu de la vérité, un éduqué n'ayant qu'à recourir à sa mémoire et sa docilité pour devenir plus grand.

Si on dit "cé pas ça" à cette enfant, elle saisit ce qu'intrinsèquement elle pense, souhaite agir n'a pas de sens, qu'il lui faut modifier son comportement afin de demeurer dans la zone de compréhension des autres, ces autres qui lui sont essentiels à sa survie. Elle développe une faculté d'obéissance conditionnée qui obstrue sa faculté à saisir différemment le sens des choses perçues et ressenties par sa propre expérience. Multiplier les "cé pas" et nous obtenons l'automate que tout système cherche à construire.

Elle devient le jouet de la peur, de l'autorité, du négativisme et sans tout à fait en être consciente, remet entre les mains du pouvoir, sa possibilité d'être entièrement elle-même.

Le cerveau possède, dans toute sa complexité, une grande crainte: l'insécurité. Il ne faut pas se surprendre que tous les systèmes s'appuient sur cette donnée afin que règne l'inanimité qui rend l'être humain membre servile d'un groupe et non autonome, à la recherche de l'autre pouvant lui servir de tremplin vers un meilleur apprentissage de qui il est et des raisons pour lesquelles le hasard a semé en lui afin qu'il aspire au bonheur.

La théorie du "cé pas" est tristement fort répandue. Un raccourci, alors que la route est longue, semée de problèmes à résoudre; elle nous invite à se doter de stratégies afin de vivre dans un monde en perpétuelle mutation. Les outils que le "cé pas" fournit sont des clés qui ouvrent des portes ouvertes.

Cette enfant nouvellement née a des besoins primaires qu'il lui faut assouvir. Mais pour les besoins plus universels, on ne peut pas recourir aux  stratagèmes du besoin-réponse pour les réguler, il faut plutôt qu'elle soit placée en situation de résolution de problèmes qui sache la rendre plus libre.

On me dira qu'il n'est pas nécessaire qu’elle se brûle la main pour apprendre que le feu est chaud. C'est exact. Tout comme il ne lui est pas nécessaire de recourir au suicide pour connaître la mort. Connaître, c'est d'abord et avant tout savoir qu'un problème existe et que diverses solutions s'avèrent possibles.

Les personnes âgées, du moins à ce que je perçois autant dans la culture occidentale qu’orientale, arrivent un jour à se poser l’ultime question: qu'ai-je fait de ma vie? À l'approche du départ vers une forme de néant, d’inconnu, est-ce que tout ce que j'ai appris, vu, est-ce que tout cela m'est utile à l'heure de la mort? Ai-je assez vieilli dans mon corps et dans mon âme pour pouvoir affronter calmement, sereinement ce dernier pas ? Ici la théorie du "cé pas" prend du sens: la mort "cé pas" ce que l'on croit, la mort "cé pas" possible de la définir sans être intrinsèquement parvenu à son contact. On y aboutit comme on arrive à la vie: sans y avoir été forcément invité... le résultat d'un hasard.

Un jour cette enfant fera face à la mort. Elle se retournera vers ce qu'elle a reçu, aura appris et, sans doute qu’à son tour, elle ne pourra conclure qu’à leur inutilité. Difficile de sublimer la mort, on ne nous pas injecté l’antidote contre cette peur... mortelle.

Avec la théorie du "cé pas" la mort ne nous appartient pas, ne s’explique qu'à l'aide de concepts reliés à la vie, souvent sybillins mais toujours obsolètes alors que tout doucement, inexorablement le dernier souffle nous étouffera.

Je souhaite à cette enfant de reprendre contact avec le néant, cet endroit d’elle vient à peine d’arriver, là  nage le hasard, son premier lieu d’apprentissage. Je lui souhaite de pouvoir le nommer comme elle le percevra. Je souhaite que sa vie, unique, puisse être l’occasion de donner au monde, qui ne retiendra d'elle que des cendres et poussières, de construire une marche de plus à cet escalier que chacun d'entre nous devons grimper pour permettre aux autres d'aller plus haut.

dimanche 7 avril 2019

5 (CINQ( (CENT SOIXANTE-DEUX) 62

     
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En toute logique, la réponse est reliée à une question provenant d’un problème, encore faille-t-il bien le définir pour que la logique fonctionne.

Le projet de loi 21 que l’Assemblée nationale du Québec est appelée à débattre puis à adopter porte le titre suivant: LOI SUR LA LAÏCITÉ DE L’ÉTAT.

- Ce projet de loi vise à affirmer la laïcité de lÉtat et à préciser les exigences qui en découlent. À cette fin, le projet de loi indique que la laïcité de l’État repose sur quatre principes, soit la séparation de l’État et des religions, la neutralité religieuse de l’État, l’égalité de tous les citoyens et citoyennes ainsi que la liberté de conscience et la liberté de religion.

Sans entrer dans toutes ses technicalités, comprenons que pour atteindre les objectifs qu’il vise, l’interdiction de signes religieux sera imposée à certaines catégories d’employés de l’État québécois notamment aux enseignant(e)s des écoles primaires et secondaires, leurs directeurs/trices, ainsi qu’à toute personne en autorité, cela dans l’exercice de leurs fonctions. Il imposera aussi l’obligation de recevoir et de donner des services d’ordre public à visage découvert. Finalement, s’il est adopté - ce qui ne semble faire aucun doute - la désormais Loi 21 amendera les chartes des droits et libertés canadienne et québécoise afin qu’elles puissent être en concordance avec elle.

Voici donc déposée la réponse à la question issue, selon ses auteurs, du problème suivant: l’État doit-il être laïc et cela dans toutes les spères de ses activités ?

Jettons sur papier la nuance entre deux termes qui peuvent, par raccourci, être perçues comme synonymes.
. La laïcité, caractère de ce qui est laïc, indépendant des conceptions religieuses ou partisanes; en droit, la laïcité est une conception, une organisation de la société fondée sur la séparation de l’Église et de l’État et qui exclut les Églises de tout pouvoir politique ou administratif.

. La neutralité, situation d’un État qui se tient à l’écart d’un conflit international; état de quelqu’un ou d’un groupe qui ne se prononce pour aucun parti, caractère de leurs oeuvres, de leur attitude.

Le Québec, une fois adopté le projet de loi 21, deviendra officiellement laïc tout comme il est devenu unilingue français par l’adoption de la loi 101 au mois d’août 1977. C’est le choix que propose le gouvernement légitimement élu. Il faut, je crois, quelques informations supplémentaires afin de comprendre ce qui, pour plusieurs, semble être l’évidence voire un état de fait depuis la Révolution tranquille des années ‘60 soit la laïcité de l'État québécois.

Le monde a changé depuis 50 ans, le Québec aussi. Inutile de le démontrer. De tutélaire, en grandissant il devient de plus en plus autonome. Ce qu’il conserve dans ses gênes comme étant une valeur première, sans trop erré, est sa capacité d’accueil, autant aux personnes qu’aux idées. Le Québécois n’achète pas tout, mais il magasine. Certains diront que sa propension à ne pas décider de son destin provient de son histoire comme peuple colonisé par le conquérant anglais, de son pragmatisme l’invitant à ne pas déposer tous ses oeufs dans le même panier et d’être absolument convaincu que ses choix doivent reposer sur la réalité d’un passé estropié par des attaques soutenues afin de le voir disparaître ou assimiler et d’un avenir à la hauteur de ses nobles aspirations. Le Québécois est un libéral conservateur. La théorie des petits pas cadencés au rythme du temps lui sied à merveille.

Des deux périls qui ont servi de base à mon analyse (l’islamisme fondamentaliste et les changements climatiques), est-ce que le premier peut être perçu comme étant la raison d’être du projet de loi 21 ? Je le crois. On n’a qu’à remonter jusqu’à Hérouxville, passer par Bouchard-Taylor et s’arrêter sur les agressions contre quelques musulman(e)s sur la rue, dans la vie publique et l’horreur de la fusillade contre la Grande Mosquée de Québec pour y voir l'essence de son existence. On note une progression alarmante de gestes islamophobes, même si le terme répugne à plusieurs.

Des tentatives pour résoudre ce qui semblait être une escalade entre deux types de citoyens - qu’elles proviennent du PQ et sa charte des valeurs ou encore l’espèce de piétinement du Parti libéral du Québec sur cette question - auront eu pour effet de radicaliser le débat. Soulignons que du côté du gouvernement fédéral, toujours le même discours multiculturaliste, donc, rien à attendre là.

Le citoyen québécois veut que cette discussion cesse, qu’on y mette un point final et que nous passions à autre chose. Il y a quasi unanimité autour de la solution que propose le gouvernement même si l’étendue de ses interdictions chatoillent des consciences.

Examinons la cible. 

Les points cardinaux sont immobiles; croire qu’en pivotant sur nous-mêmes ils se déplacent n’a aucun sens. Alors, il m’apparaît illogique de ne pas penser que ce qui est visé est bel et bien le port de signes religieux de tout acabit dans l’espace public. Et cette visée, je l’adopte d’emblée. Tout ce qui est du domaine religieux doit se restreindre et se pratiquer dans son espace propre. Les prêtres catholiques revêtent les ornements sacerdotaux à l’occasion de célébrations qui se tiennent dans des lieux de culte, et c’est bien ainsi, je n’ai pas à m’insurger contre une telle chose. Il doit en être de même pour tout autre communauté religieuse.

Les personnes en autorité, celles qui ont un pouvoir légal d’intervenir sur les limites de notre liberté individuelle lorsqu’elle déroge aux libertés collectives, ces personnes doivent aussi le faire sans prosélytisme et sans aucun attribut - comme la toge portée par les juges et les avocats. Ne nous cachons pas le visage en protestant que voici un costume les distinguant des autres, comme c’est aussi le cas pour les policiers, les gardiens de prison, etc. Cela peut nous amener tellement loin et dans des quiproquos hallucinants.

Je suis donc tout à fait opposé au voile porté par les femmes musulmanes en-dehors des lieux de culte. Je ne reviendrai plus là-dessus. Cela suppose, m’appuyant sur le même argument, que je m'oppose à tout signe extérieur porté par des individus, identifiant des groupes sectaires. Oui, mais cela fait-il de moi un intransigeant, un opposé aux droits et libertés individuelles ? J’assume entièrement le fait que les libertés collectives m’apparaissent immensément plus importantes que les premières. Une société cohérente est davantage que la somme de ses parties individuelles. De toute manière, il sera éternellement impossible, dans quelque société que ce soit, de répondre affirmativement aux exigences personnelles de chacun et la justice m’apparaît être le meilleur rempart afin de bloquer les initiatives allant dans le sens d’une destruction des consensus collectifs.

Le fondamental de ce projet de loi, avec ces imperfections qui, je le souhaite, seront corrigées lors des discussions à l’Assemblée nationale du Québec, m’apparaît acceptable. La question qui surgit à l’esprit me semble être la suivante: à quoi ressemblera le Québec suite à son adoption ?

Le même, fondamentalement. Ses valeurs primeront. Le Québec a été, est et sera une terre d’accueil privilégiée pour tout humain désireux de vivre en harmonie avec tout autre humain de quelque croyance qu’il soit et qui en acceptera ses lois, la plus importante demeurant pour moi celle d’y vivre en français. Cette règle prime partout dans le monde; être d'accord ou pas ne change rien à sa réalité.

J’achèverai cette série de billets qui m’auront permis de clairifer ma position sur la laïcité, terme auquel je préfère celui de "neutralité" car il s’éloigne de l’opposition entre religion et non religion, par une question difficile exigeant des recherches approfondies: y a-t-il ou n’y a-t-il pas menace de la part des islamistes fondamentalites ?

Elle relève de la géo-politique, domaine qui n’est pas ma tasse de thé. Ce que je puis dire, toutefois, c’est que depuis 2001, aucun canal diplomatique entre le monde occidental et le monde oriental associé à l’islamisme intégriste n’existe. J’y vois là un danger certain. De plus, la situation qui prévaut et fait du sur place au Moyen-Orient, ne présage rien de bon.

Les moyens utilisés par les islamistes intégristes ne ressemblent en rien, en terme militaire, à ceux des Occidentaux ou encore aux principes de guérilla développés dans certains pays asiatiques ou d’Amérique latine. Une poignée de kamikazes anonymes ont réussi à réduire en cendres deux buildings fortement symboliques du capitalisme et cela directement sur leur terrain, New York.

Il n’y a qu’un seul et unique intérêt du côté islamiste extrêmiste: la destruction des mécréants que représentent les Occidentaux, et c’est proclamé. Toutes les astuces basées sur la terreur sont et continueront d’être utilisées. Sans nommer ceci un complot, certains voient dans l’immigration massive de musulmans de toute obédience une stratégie d’infiltration sur le territoire ennemi. Des nuances importantes doivent être apportées, mais on peut tout de même songer à vérifier cette hypothèse. Si l’on souhaite frapper son ennemi, encore faut-il se trouver face à lui.

Le symbolisme, qu’il soit illustré par le port de signes religieux ou tout autre attribut, revient à la mode chez diverses couches de nos sociétés. On n’a qu’à penser combien un simple tissu soulève des antipathies pour s’en convaincre. Je ne pense pas que l’on doive interpréter toute forme de symbolisme comme mauvaise en soi, ce qui ne nous empêche pas d’y lire le message - parfois subliminal - qu’il induit.


Voilà terminée ma réflexion quant au premier péril, le second étant suffisamment documenté qu’il m’apparaît superflu d’y ajouter quoi que ce soit.

Merci d’avoir suivi ma démarche et je nous invite à demeurer conscients et vigilants face aux événements à venir.

vendredi 5 avril 2019

5 (CINQ) (CENT SOIXANTE ET UN) 61



La base de mon argumentaire reposera sur le concept de cohérence c’est-à-dire l’harmonie, le rapport logique, l’absence de contradiction dans l’enchaînement des parties d’un tout. Cohérence dans les propos ainsi que des actions qui s’ensuivent. Je tiens par-dessus tout à ne pas tomber dans les raccourcis, les modes du jour, pire encore, l’ex-cathedra.

J’allègue que l’humain du XXIe siècle, l’Occidental en particulier, confronté aux deux périls modernes que sont la menace de l’islamisme politique intégriste et l’autodestruction de l’habitat (la Terre) vit une forme d’anxiété qu’il peine, d’une part à contenir et d’autre part exige de lui des réajustements essentiels, intrinsèques et viables.

L’atavisme qui est la transmission à l’intérieur d’une communauté humaine, d’un savoir-vivre, d’un savoir-faire, dans son application sommaire, veut que par hérédité ou quelque chose s’y rapprochant, nous soyons portés à l’imposer aux individus nouvellement installés autour de soi. Recourir à l’atavisme serait dans le cas qui nous occupe d’exiger de tout immigrant, réfugié volontaire ou non, nouvel arrivant, pour faire partie du groupe, se doivent d'adopter obligatoirement les règles, les valeurs, les habitudes de ceux chez qui ils ont choisi de continuer ou refaire leur vie, cela me semble incontestablement installé. Apparaît alors une minorité tout à côté d’une majorité.

La question qui se pose alors serait celle des droits et libertés, autant individuels que collectifs. Lesquels doivent prévaloir ? Une majorité peut-elle, arguant que nous vivons dans une société de droit et démocratique, exiger une communion de pensée de la part d’une minorité les obligeant à manifester un agir essentiellement calqué sur le sien ? Les membres des minorités ont-ils l’obligation morale de faire abstraction, du moins publiquement, de leurs racines ancestrales pour être considérés comme  membres à part entière de leur pays d’accueil ? Les lois, celles en place et celles qui suivront, devant respecter les chartes promulguées par des gouvernements élus, afin d’éviter d’être qualifiées d’iniques, peuvent-elles contraindre une partie plus ou moins importante de la société au nom du bien commun ? Existe-t-il dans l’histoire des peuples des moments critiques qui en appellent à la suspension des droits et libertés afin de calmer le jeu ou encore pour poser des jalons temporaires face à une situation jugée critique ? Mille autres interrogations viennent à l’esprit selon notre compréhension des événements alimentant l’actualité politique, économique ou sociale.


Pour ma part je crois

. qu’un gouvernement élu légitimement doit lire le temps présent, prévoir le temps futur en tenant compte du temps passé;

. qu’un gouvernement élu légitimement doit obligatoirement se tenir à distance de toute influence - économique, religieuse - pouvant altérer son objectivité, sa cohérence et sa recherche constante du mieux-être des citoyens, cet ensemble d’individus dont il a le mandat et la responsabilité de respecter, conscient que les histoires, les racines, les croyances sont différentes;

. qu’un gouvernement élu légitimenent est en service auprès des citoyens sans obligatoirement être à leur service;

. qu’un gouvernement élu légitimement doit légiférer en tenant compte de l’ensemble et non pas de groupes hétéroclites voire disparates;

. qu’un gouvernement élu légitimement, évitant de devenir instrument de vengeance, un outil au service d’intérêts privés ou corporatifs, s’assure que  la justice collective prime sur tout;

. qu’un gouvernement élu légitimement doit manifester de la perspective dans ses actions, de la transparence dans ses agirs et de l’équité dans ses actes;

. qu’un gouvernement élu légitimement doit être cohérent avec lui-même et en mesure d’adapter ses politiques aux grands enjeux sociétaux;

. qu’un gouvernement élu légitimement ne doit en aucun cas céder à la panique et à la peur, fixant au plus haut de l’échelle la barre de la clarté de sa vision et sa compréhension des interrogations que pose le monde d’aujourd’hui;

. qu’un gouvernement élu légitimement n’est ni multiculturel ni interculturel, il est fondamentalement culturel;

. qu’un gouvernement élu démocratiquement est le bouclier que la société se donne afin que les droits, les libertés n’enfreignent pas les responsabilités comme corollaires à ceux-ci.



Pour ma part je ne crois pas :

. qu’aucun citoyen, qu’aucune citoyenne d’une société doivent exiger de la part de son gouvernement que celui-ci prenne en charge, à leur place, toute la part des responsabilités ne leur laissant que les droits et les libertés;

. qu’un citoyen qu’une citoyenne d’une société participent au processus de la vie démocratique strictement en se présentant aux urnes lors d’une élection;

. qu’un citoyen, qu’une citoyenne d’une société ne doivent pas respecter libérément ou non, les concensus que l’ensemble se donne;

. qu’un citoyen, qu’une citoyenne d’une société ne doivent pas ressentir comme un devoir fondamental de connaître, s’approprier et même promouvoir les valeurs de la communauté dans laquelle ils vivent: valeur pris dans le sens du caractère, de la qualité de ce qui est désiré, estimé parce donné et jugé comme objectivement désirable ou estimable;

. qu’un citoyen, qu’une citoyenne d’une société ne puissent pas manifester un esprit grégaire en assumant le poids des souffrances collectives lorsqu’elles se présentent.


Arrivé à cette étape de mon sujet - que je souhaite être autre chose qu’une tirade - je plonge directement dans la situation qui prévaut au Québec.


                             


Le Canada est un pays composé de deux nations, non pas un pays créé sur la base du multiculturalisme qui m’apparaît comme une construction de l’esprit ayant une tout autre résonnance chez mes concitoyens anglophones qu’au Québec, cette nation qui est ma patrie, l’a toujours été et le demeura toujours. Il m’est impossible, intellectuellement et moralement, de ne pas y croire au plus profond de mes fibres. Je souhaite ce Québec indépendant tout comme j’appelle mes amis canadiens à le devenir à leur tour, puisqu’ils ne le sont pas. Ni l’un ni l’autre le sommes. Les attaches, j’oserais dire les amarres, qui nous retiennent au quai des pays sous emprise étrangère, ces liens dont je comprends qu’il nous soit difficile de s’en détacher, se solidifient par des politiques dites nationales alors qu’elle ne peuvent absolument pas l’être. Les politiques nationales du Québec sont québécoises, celles du Canada sont canadiennes.

Je vis au Vietnam depuis près de 8 ans. Mon quotidien se vit en Anglais et je l’enseigne à des Vietnamiens. Lorsque je parle du Québec,  cela a plus de résonnance maintenant qu’il en avait il y a quelques années alors que pour bien me situer comme étranger, je devais me déclarer Canadien, muni d’un passeport canadien. Maintenant on sait que le Québec est une terre francophone distincte de la France, du Canada et qu’un important mouvement promeut l’idée d’indépendance qui est très loin de leur être indifférente.

Malgré mon statut de résident permanent au Vietnam, le Québec m’habite. Je ne peux demeurer insensible à ce qui s’y passe. Le merveilleux dans ma patrie, c’est son dynamisme, sa façon de s’intéresser à toutes les affaires de ce bas monde, sa manière à la fois émotive mais tellement claire d’opiner sur ceci ou cela. J’y vois une preuve de sa vigilance, de sa volonté d’apprendre sans jamais oublier qui il est. Ces atouts, il les développe au contact des autres tout en conservant les pieds bien ancrés dans sa réalité propre même si elle n’est pas encore complètement bien définie.

Tout comme l’humain du XXIe siècle, le Québécois, humain d’Amérique issu de la culture européenne, se voit confronter aux dilemnes actuels de notre monde. Il a su habilement et pragmatiquement se démarquer du phénomène de peur lié aux événements du WTC,  y distinguant la part qui revient aux Américains de celle qui a alimenté la riposte des terroristes islamistes. Il n’a pas pris position ni pour l’un ni contre l’autre, il y a vu - ce que je crois devait être vu - soit un conflit frontal entre deux conceptions du monde. Il a reconnu les fautes historiques liées à la tentative hégémonique américaine et compris, sans les sanctionner, la réponse islamiste.

Le Québec est au premier rang des défenseurs de la planète et cela autant chez lui qu’au Canada et dans le monde. Mieux, il est proactif. Sa jeunesse a pris la parole, les gens recyclent, réutilisent, s’abstiennent de tout geste pouvant nuire à une dégradation du climat, malgré le fait que son gouvernement actuel ne semble pas hyperactif sur la question. Je crois que la percée importante du parti politique Québec solidaire est due, en majeure partie, aux éléments de son programme exigeant des actions immédiates et urgentes face aux changements climatiques.


Alors, que penser du projet de loi 21 qui se discute actuellement à l’Assemblée nationale du Québec affirmant haut et fort la laïcité de nos institutions, l'adjoignant à la charte des valeurs québécoises ? Y a-t-il péril en la demeure ? Serions-nous devenus intransigeants en s’attaquant à certains droits individuels ? L’apparence extérieure des gens occulte-t-elle la question au point de s’approprier toute la scène ? Pourquoi un tissu couvrant le visage des femmes serait aussi, sinon plus redoutable que les armes en circulation ? Les signes religieux (affichés autant par des femmes que des hommes) sont-ils par définition ostentatoires ? Les services rendus aux citoyens seront-ils de meilleure qualité s’ils sont fournis par des employés revêtus de manière telle qu’on ne puisse y détecter quelque prosélytisme que ce soit ? Est-ce que la sécurité nous met à l’abri de tout danger potentiel ? Sommes-nous en plein débat symbolique ? Islamophobes, les Québécois ? 

Tout un programme qui fera l’objet du prochain et dernier billet traitant de la question.




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