mercredi 24 avril 2019

À la menace islamiste fondamentaliste... une réaction identitaire.

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Ça n’allait certainement pas en demeurer là. À la suite de ma réponse (publiée sur mon blogue LE CRAPAUD GÉANT DE FORILLON) en lien avec la question de la menace islamiste - je précise qu’il s’agit de l’islamisme fondamentaliste, intégriste - une autre interrogation a surgi. Je la formule sous cette forme et souhaite qu’elle circonscrive exactement l’idée que ce lecteur voulait émettre.                                                                                                                                                  
Croyez-vous, qu’en réponse à cette menace, si menace réelle il y a , la surgescence de mouvements prônant la radicalisation ne puisse qu’activer la polarisation ?
Intéressant, mais d’abord je dois dire que le mot "surgescence", un néologisme signifiant apparition, surgissement, eh bien je ne le connaissais pas. Le suffixe -escence ajoute au mot une notion de qualité, de fonction, de propriété. Il s’incorpore très bien avec "surgir' afin de nommer cette réalité, celle de l’arrivée, et cela un peu partout dans le monde, de coalitions qui, ayant identifié les musulmans en général et les groupes terroristes en particulier, comme faisant partie d’une même entité qu’il faut combattre, éradiquer. Ils se qualifient eux-mêmes d’identitaires, s'identifiant avec ceux qui acceptent d’emblée d’appliquer le concept de nation, de patrie strictement à ceux qui sont "de souche", c’est-à-dire pour prendre un mot anglais les "natives".
La troisième (3e) loi de Newton s’énonce ainsi: à toute action, une réaction égale et opposée. Cela stipule que les forces se produisent toujours par paires. A exerce une force F sur l’objet B, alors que B exerce une force égale et opposée.
Ici se situera le support sur lequel reposera ma réponse .
Le menace islamiste fondamentaliste, apparue au grand jour en 1993 pour vraiment éclater en 2001, ne cesse de s’affirmer par ses actes d’éclats revendiqués par des organisations telles Al Qaïda puis l’EI, frappant inexorablement à gauche et à droite. Comme je l’expliquais dans un billet précédent, le problème pour les contrer est d’ordre logistique. En rien ne ressemblent leurs moyens d’action, aucune diplomatie ne peut installer des ponts permettant des discussions, même des rencontres sont impossibles. Le dialogue n’est pas rompu, il n’a jamais existé et je crains qu’il soit impensable de l’envisager un jour. Dire que nous sommes aux antipodes serait proche de la réalité.
Les gouvernements occidentaux ou d’obédience capitaliste ne peuvent, d’une part, accepter de mettre la table en vue de tels échanges et en contrepartie, les islamistes fondamentalistes, extrémistes ne croient pas à ce type de pourparlers, stériles à leurs yeux et combien éloignés de leur version de l’islamisme fondamental, doctrine qu’ils ont, eux-mêmes, et sur aucune base crédible, placée comme un sacerdoce devant régner sur le monde.
L’humain du XXIe siècle comprend cette incapacité et ne peut s’en remettre qu’à la recherche d’autres moyens, davantage à sa portée immédiate, afin de se protéger. On doit se protéger de toute menace, cela est tout à fait sensé. Alors, que faire ? Comment réagir ?
D’emblée, il a identifié l’agresseur et sa sournoiserie. Comme il lui est quasi impossible de rejoindre le noyau dur du problème, sa réaction est une forme de repli sur soi, définir ou redéfinir le NOUS et L’AUTRE... l’appellation "de souche", souvent réduite aux limites exiguës de ses propres frontières qu’elle soient linguistiques, géographiques, religieuses, politiques. Ceci lui permet de mieux cerner la problématique et de programmer sa réponse.
Il me semble que c’est là que la surgescence des mouvements dits identitaires s'organise. Le tout saupoudré d’un profond mépris pour tous ceux et toutes celles qui ne correspondent pas à cette description. On peut dès lors mieux comprendre la hantise que ces coteries promeuvent à l’endroit de l’immigration et voir dans le flux de réfugiés fuyant la guerre et ses inévitables conséquences, un germe imminent d’une formidable invasion dont il faut urgemment se prémunir.
On utilise le mot "normalité" à toutes les sauces. Donc, je ne dirai pas que c’est tout à fait normal d'assister à l’explosion de tels mouvements. Non, mais c’est compréhensible et fait intrinsèquement partie des dommages collatéraux que la menace islamiste fondamentaliste, extrémiste traîne dans ses sillons. Il nous faudra s’habituer, ils sont là pour rester.
Voici donc ma réponse à ce fort intéressant point.
N’hésitez pas, continuons à creuser la question.

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