Je ne sais trop ce que les critiques littéraires voient dans la métaphore maintes fois utilisées, celle d'une femme dans le désert. La sécheresse, de l'un , la fraîcheur de l'autre ?
Ici s'ajoute au décor, une chaise qui pourrait fort bien être installée sur une scène devant une oasis difficilement perceptible ou directement dans le sable faisant corps avec le mirage.
Une femme bréhaigne - femme stérile de corps ou d'âme - regarde une scène lui servant d'horizon... Elle reconnaît les mots tant et tant de fois répétés, emmêlés de sang et de sable...
Un déséquilibre que la solitude enveloppe se son écholalie.
une femme assise sur la chaise du désert
désert, aux premières loges tout à côté d’un cactus
sur une scène assiégée, la chaise repose
un mirage l’embue de vents sablonneux
sable et sang confondus ruissellent des dunes
une femme assise sur la chaise
sur une scène assiégée, la chaise repose
un mirage l’embue de vents sablonneux
sable et sang confondus ruissellent des dunes
une femme assise sur la chaise
cherche de ses mains corrodées
cet équilibre aussi précaire qu’instable
ses yeux, écueils inopinés, sont des chardons brûlants
désert, amphithéâtre sans auditoire
le scénario, continûment le même, mille et une fois rejoué
notes et mots fugaces entre jour et nuit,
cet équilibre aussi précaire qu’instable
ses yeux, écueils inopinés, sont des chardons brûlants
désert, amphithéâtre sans auditoire
le scénario, continûment le même, mille et une fois rejoué
notes et mots fugaces entre jour et nuit,
intrigue de sable et de sang
que serine une femme assise auprès de faux scorpions
didascalie de désert mouillé de mer, séché de silence
la chaise de la femme assise,
que serine une femme assise auprès de faux scorpions
didascalie de désert mouillé de mer, séché de silence
la chaise de la femme assise,
enfoncée, réinvente l’attitude
des mots qui grincent au sortir de sa bouche gercée
de ressasser la bible de la solitude
captive sur chaise,
des mots qui grincent au sortir de sa bouche gercée
de ressasser la bible de la solitude
captive sur chaise,
la femme du désert enchaînée au déséquilibre
réverbère les mots de sang, de sable
et de vent égaré sur la dune
mère bréhaigne fille outragée
depuis des siècles et encore
vomissent une inachevable écholalie
jeudi 11 juillet 2013
449
réverbère les mots de sang, de sable
et de vent égaré sur la dune
mère bréhaigne fille outragée
depuis des siècles et encore
vomissent une inachevable écholalie
jeudi 11 juillet 2013
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Périlleux que d'évoquer une cage d'oiseau sans référer à Saint-Denys-Garneau. Je le comprends. Dans ce court poème, une réunion au précédent s'établit à partir du mot «corrodé».
Des «mains corrodées» de la femme assise dans le désert et
les «barreaux corrodés» de cette cage vide.
Y a-t-il un lien ?
vide, la cage d’oiseau
comme une invisible cicatrice la cage d’oiseau est vide
pour seule trace aux barreaux corrodés
une plume abandonnée oubli d’un oiseau enfui
à la recherche du paradis
la cage est détruite, ses frontières incendiées
le soleil ecchymose son envol déchiré
tête abattue sous l’aile, vulgaire chemise effilée
l’oiseau unicolore épuisé d’une cage vide
se consume entre velours et bambou
9 février 2014
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