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pour la planter ailleurs.
Je tarde à le publier ce dernier billet. Comme le dit si bien Boileau, « sur le métier remettez vingt fois votre ouvrage » ce vers se vérifie parfaitement puisque plus d’une semaine sépare le 14 du 15. Je me hâte donc lentement sans perdre courage…
De transplantation à la routine.
Celle qui orchestrait ma vie vietnamienne tournait autour de la musique, variant selon les journées et le travail d’écriture. Elle revient maintenant…
Celle de lire plus de cinquante pages quotidiennement. Elle se réinstalle.
Celle de marcher, là-bas sous le soleil près de la mer, ici à la fois utilitaire (n’ayant pas de véhicule pour me déplacer) ou gratuite, freinée seulement par la pluie ou la neige.
Celle d’écrire. En retrouver et le goût et la nécessité.
À la suite de ces billets regroupés sous le thème Un être dépressif, souhaitant maintenir cet usage, sans nécessairement me lancer dans un autre roman, je veux revenir à l’origine de ce blogue, soit un long et interminable conte.
( Les curieux peuvent retourner au point de départ datant de septembre 2005 ).
À l’époque - c’était au début de ma retraite - j’ai entrepris ces textes d'un grand-père vivant en Gaspésie, tout près du parc Forillon. Fiction et autoportrait s’y emmêlent.
)(
qu'il m’était impossible de lire et d’écrire,
que je sortais à l’extérieur si peu souvent et si peu longtemps pour marcher,
que le fait de rencontrer des gens était une laborieuse corvée,
qu’aucun projet s’étalait devant moi,
ma transplantation favorisée par la thérapie a créé une nouvelle routine, une manière inédite de voir le temps passer.
Lorsque votre espace est délimité, reconnu et accepté comme étant celui qui convient, il est plus facile de voir le temps passer... de cesser de ruminer le temps passé…
)(
N’en reste qu’une. Elle fait allusion au personnage imaginaire créé afin de mieux subir mon séjour à l’hôpital psychiatrique de Saïgon. Qu’arrive-t-il avec lui ? Je ne souhaite pas le voir disparaître parce qu’il est le seul à pouvoir dire « jamais, plus jamais dans cet hôpital», ces mots qui ramènent à mon cerveau ce que vous avez lu depuis le début de ces billets.
Je m’arrête ici, convaincu que chaque jour sera un combat, celui de continuer d'être qui je suis devenu.
FIN
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