lundi 15 juillet 2024

Projet entre nostalgie et fantaisie ... (3)

 

                           

    

     La poésie prend mille et un sens, mille et une définitions selon celui et celle qui s'en approchent. Mieux encore, elle se dévoile - la poésie - dans des circonstances individuelles, oui, en un temps précis,  tout à fait exact, dans un endroit qui nous est personnel et surtout... alors que nous sommes dans un état de réception variant selon mille et une raisons, mille et un états d'âme.


     Le «projet entre nostalgie et fantaisie» me permet de revenir sur les mots d'un poème et, par la magie de la lecture et de la poésie elle-même, retrouver le sentiment, l'émotion qui sont allés frapper à la porte de la Muse et voir si tout est là encore ou nécessite une mise à jour.

   Je crois que la poésie est la première expérience humaine en 5D ( 5 dimensions), expérience qui dépasse nos quotidiennes trois (3) dimensions limitant notre vision à sa hauteur, sa largeur et sa profondeur. La 4D ajoute le temps comme direction perpendiculaire à toutes les directions de notre espace. La cinquième est associée à des états de conscience élargis et à des phénomènes qui dépassent notre réalité immédiate.

     La poésie serait... un phénomène métaphysique présent en nous depuis... si longtemps.

    Voici deux poèmes, le premier remonte du 23 septembre 2005 (Douzième saut de crapaud ) alors que le second date au 25 février 2006 (Le quatre-vingt-dixième saut de crapaud), tous les deux inspirés par des événements s'étant alors imposés à moi.


Corps
sans regards
sans mains
sans voix

corps
aéroports qu’une torche pâle illumine
de la chimie, du sang chaud, emmêlés
à des ailes de comète

regards
navires embués broutant des mots engloutis
dans ces fleuves malades
tels des domaines du passé

mains
grands manèges arrêtés
requinquant des portes grincheuses,
des moulinets défaits

voix
 cicatrices aux veines imperméables 
 davantage singulières, moins plurielles
avalant les restes séchés de la sève



la vie éternelle, répétition parallèle à l'infini
arpente inlassablement
des corps sans regards, sans mains et sans voix

                                                          



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les si froids janviers de la vie sont des chemins dans les plaines enneigées…


des envers de sable
des ailleurs sans hiver…


les si froids janviers de la vie sont des chemins dans les plaines enneigées…


marchent
les infatigables âmes
au carrefour se cache la rencontre


les si froids janviers de la vie sont des chemins dans les plaines enneigées…


balisent les forêts
les ruisseaux gelés
les veines durcies
l’atlas des amants


les si froids janviers de la vie sont des chemins dans les plaines enneigées…


des poings s’ouvrent
des mains se joignent
rouges encore
la glace pend aux clôtures barbelées


les si froids janviers de la vie sont des chemins dans les plaines enneigées…


sifflent les flèches au-dessus leur tête
eux, penchés, fixent
la même direction


les si froids janviers de la vie sont des chemins dans les plaines enneigées…


la cible des engelures est atteinte
elles guériront au printemps à venir

et

en plein cœur des si froids janviers de la vie
des chemins dans les plaines enneigées

rejaillira la lavande…



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

l

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