vendredi 28 août 2009

Le trois centième saut



L’anxiété, selon mon ami ROBERT : état de trouble psychique causé par le sentiment de l’imminence d’un événement fâcheux ou dangereux, s’accompagnant souvent de phénomènes physiques; un état d’inquiétude extrême causé par l’appréhension d’un événement.

Le trois centième saut, malgré le fait que je l’eus classé à quelques reprises dans la catégorie des «favorisant l’anxiété», dans les faits n’en fait pas partie. C’est plutôt, vu rétrospectivement, comme une espèce de vertige du temps. Trois cents sauts sur bientôt quatre ans, le crapaud lui-même ne croyait pas maintenir un tel rythme et surtout conserver cet enthousiasme essentiel pour y revenir.

Il ne sera donc, ce trois centième, rien d’autre qu’une petite surprise, celle que vous venez de constater en arrivant. Revenir au vert; changer quelques photos; faire disparaître quelques liens obsolètes; réorganiser la mise en page.

L’arrivée du «trois centième saut», c’est avec cet orthographe que nous prendrons la route vers les 400… marquera la naissance d’un deuxième blogue, celui que j’alimenterai bientôt avec mon ami Pierre Larose, compagnon de voyage au cours de l’automne sur les routes européennes et vietnamiennes. Le blogue (je vous donnerai l’adresse bientôt) portera le titre suivant : Jean / Pierre et la route… Il nous permettra d’abord de nous situer puis vous communiquer nos découvertes de voyage, publier les photos du jour et y recevoir vos commentaires.

D’ici là, je tiens à remercier les lecteurs assidus du Crapaud; sachez qu’il ne restera pas silencieux. Nous connaîtrons certainement quelques journées pluvieuses permettant d’écrire et de partager certains états d’âme…

Bon trois centième et au prochain saut.

vendredi 21 août 2009

Saut: 299


Fleurette Bergeron
(1923-2009)


Une semaine après...
Il faut bien continuer.

À la porte du trois centième saut, celui qui m'obsède tout comme le deux centième le fit, j'avais besoin de boucler la boucle. Les funérailles de Fleurette au cours desquelles nous fûmes tous et toutes «évangélinisés» par la présence de l'absente, la voix de Louise, celle de Monique, puis Christiane, Pierre, la voix chantante et unique de Madeleine, Françoise et finalement Sylvie, alors que Jacques vaquait dans l'autre salle à tout préparer pour la réception...
L'agencement des photos anciennes par Sylvie Durocher et les photos actuelles de Roger...
Les fleurs de Claudette au nom de Gérard, les petits-enfants émus et les arrière-petits-enfants qui couraient puis s'arrêtaient...
La vidéo que Laurent enregistrait et Julien invitant les gens au portable sur lequel Fleurette nous faisait sourire...
Et la grande visite de Bromptonville et de Gentilly, oncles et tantes, cousins et cousines...
Les voisins et les essentielles voisines de Fleurette alors qu'elle vivait à Douville... les amis réconfortants dans leur chaleureuse présence...
J'avais besoin de boucler la boucle.

Je le ferai en songeant à mes frères et soeurs, comme moi orphelins de père et mère, en vous faisant partager un grand poème, il est de Suzanne Paradis, celle que l'on surnomme la Marie Noël québécoise.
Il s'intitule: POUR LES ENFANTS DES MORTS. Non, il n'est pas triste, on ne peut pas être triste lorsqu'on est enfant de Fleurette, il est tout juste un peu nostalgique.


POUR LES ENFANTS DES MORTS

Ce fut un héritage et ce fut une étoile
les promesses parlaient leur langue maternelle
les beaux cerceaux vibrants remontaient les collines
et les feux éclataient en danses grandioses

Le dimanche à plat dans les roses
embaumait la place au soleil
le dimanche a marqué les choses

On ne parlera pas aux livres des mémoires
de l'ombre au trèfle usé par la chute des mains
la gloire incendiait les yeux des bouffons noirs
et des géants veillaient sur le sommeil des fleurs

Et le dimanche était en route
par des chemins moitié secrets
c'est le dimanche qu'on écoute

Ce fut un songe, un songe aux pommiers écarlates
et les chevaux rentraient des nuits sous les mélèzes
des chants de cloche sourds émanaient des villages
et des vieux prédisaient les lointaines tempêtes

Et le dimanche aux frais visages
courait avec les beaux enfants
et le dimanche avait leurs âges

Ce fut un ballet de silhouettes menues
le silence ronflait sur les trétaux de bois
avec leurs habits verts dansaient au son des flûtes
les enfants dont les yeux épuisaient l'avenir

Et le dimanche à la voix blanche
passait tout bas entre leurs pas
et le dimanche était dimanche

Quand les vents s'étiraient sur les jardins de pierre
et les volants épars de leur robe de jeu
des ombres jaillissaient et fleurissaient multiples
comme des pluies chargées de commencer les fleuves

Le dimanche épousait le monde
aux joncs de mousse et d'églantine
le dimanche épousait le monde

Ce fut un continent de voyageuses îles
tout ce qui l'habitait avait connu l'histoire,
les hommes et leurs champs, la paroi de l'aurore
levaient au coeur du blé leur moisson millénaire

Le dimanche a pris nom de l'aube
quand la plus belle ivraie trouva
la couleur du pain et du bois

Quand ils ont incliné le versant des montagnes
et jeté le grand fleuve aux quatre morts des lacs
les ponts ont traversé d'un roc ouvert à l'autre
avec la légèreté d'une passerelle

Et dimanche on voyait partir
les caravelles et les voiles
dimanche on pouvait toujours fuir

Ce fut un tremblement à broyer les espaces
une fin d'Amérique à frontières fermées
personne n'en eut vent au-delà de la grève
à l'abri des forêts ce fut une mort folle

Et dimanche couvrait la plage
dans les cailloux et les roseaux
dimanche et ses joies de village

Pour les enfants des morts on racontait les choses
les bergers présidaient le massacre des loups
les grands deuils d'animaux dans leurs rites souvages
que les peupliers même ont oubliés... Pas nous

Le dimanche au soleil de fête
- quand les enfants s'en sont allés -
le dimanche est parti en tête

Depuis on a perdu la piste dessinée
sous les départs lointains la trace inachevée
et les temps et les corps et les yeux ont changé
à tel point que le vent n'ose plus les surprendre

et le dimanche au coeur de chien
sans loi ni maître et sans absence
et le dimanche n'est plus rien.

Au prochain saut

vendredi 14 août 2009

Saut: 298



Fleurette est partie.
Dans un formidable éclat de rire, de chants, de frères et sœurs, de beaux-frères et belles-sœurs, de fils et filles, de gendre et belles-filles, de petits-enfants, d’arrière-petits-enfants, de voisins et voisines.
Dans la chaleur d’un 13 août inoubliable.

Voici le texte admirablement bien lu par ma sœur Louise à l’occasion du grand départ de notre Fleurette.


À l’ombre d’une petite fleur
serrés les uns contre les autres
des points scintillants de lumière

petite fleur qui poussa dans l’ombre
comme un quartier de lune
accroché à une comète

petite fleur, droite et fière,
jamais ne craignit la couleur de l’ombre
qui l’habillait de toute sa douceur

on pense à l’ombre comme à l’envers de la clarté
rarement comme un reflet lumineux
la lumière pouvant baisser les yeux

petite fleur, plantée là, exactement là
où le regard naturellement s’arrête
entre femme et mère

oui, l’abnégation de la lumière c’est l’ombre
mais après, six points scintillants
puis les autres, gigognes, la suivant

petite fleur, imperméable à la souffrance
impénétrable et tendre à la fois
douce mais combien bélière

tu portas le nom d’une petite fleur
celle de la flore coriace
de la végétation touffue

tu glissas dans les diverses couleurs de la vie
entre grisaille et arc-en-ciel
plus doucement encore… et toujours tu glissas

tu élevas ces tiges ténues qui firent de nous
six points scintillants
dans le jardin avide de bouquets

de fleur à fruit, petite fleur féconde
tu as su, opiniâtrement, installer
puis conserver l’espoir en nos cœurs

cet espoir combien ancré dans le réel
dans le quotidien, le faisable,
dans le réalisable, le possible

ta vie n’aura pas été une fleur séchée
toujours près de nous, nous près de toi
dans les ombres éclatantes de la joie de vivre

petite fleur à odeur de vanille… de gâteau des anges
de renversé aux ananas… de poulet du dimanche
de tapioca et de pouding au riz

attentive fleur qui, auprès des enfants,
toujours savait décoder le sens des pleurs
susciter le goût du bonheur, cultiver la nécessaire chaleur

petite fleur à l’ombre des airs d’opéra…
d’Évangéline… et des ponts de Paris
du rocher Percé… et des airs de la Louisiane

tu savais humblement te retirer
tout juste à côté des mots
qui nous revenaient par la suite… plus clairs

tu nous as énergiquement fait comprendre
l’incohérence des fleurs artificielles qui éblouissent
la différence entre fleur bleue et semailles vraies

petite fleur, inestimable roc planté dans nos âmes
comme une invincible armada
tu nous parlais de douceur et de douceur encore

un fleurdelisé s’est accroché à toi
fragile, effiloché parfois
et la petite fleur, énergique et tenace, bouchait les trous

tu as su, telle une vigie à fleur d’eau,
au bout de ces espaces qui égarent
cartographier les chemins possibles

tu as voulu, dans ta bulle de silence
celle qui parlait à fleur de peau
nous dire ces paroles marchant vers les gestes

petite fleur, étendue sur ton lit des dernières heures
filtrant tes moments lucides pour nous les offrir,
scintillante de courage, tu es pour nous un modèle

modèle quatre-vingt-six fois marqué par l’ombre
celle qui demeure, qui n’est pas triste, qui rafraîchit,
celle que tu aimais et que tu nous lègues

petite fleur, vers les grandes floralies auxquelles tu es conviée
doucement, partant à petits pas de rosée
tu as épinglé sur chacun de nous une fleur à la boutonnière.



Bon et beau voyage Petite Fleur.

(La photo est de Roger Mongeau, gendre de Fleurette)

dimanche 9 août 2009

Saut: 297

Louise, Fleurette et Françoise

Le crapaud faisait parvenir ce courriel, hier, journée du décès de Fleurette, sa mère, celle de ses trois soeurs (Françoise, Louise, Sylvie) et deux frères (Pierre, Jacques); trois brues (Sylvie D., Claire P., Claudette G.), un gendre (Roger Mongeau); huit petits-enfants (Catherine, Mathilde, Odile, Antoine, Roxanne, Daphnée, Julien, Laurent); quatre arrières-petits-enfants (Émile, Léa, Arthur, Éthan).

Bonsoir tout le monde,

C’est avec regret que je vous annonce le décès de notre mère Fleurette survenu aujourd’hui, le samedi 8 août 2009, suite à une complication reliée à des problèmes rénaux.

Elle est partie doucement, sereinement et nous laisse le doux souvenir d’une personne chaleureuse, aimante et combien préoccupée par le bien-être de toutes celles et de tous ceux qu’elle aimait.

La famille devrait prendre les dispositions nécessaires afin de lui rendre hommage et cela dans la semaine qui vient.

Je vous tiendrai au courant.

Jean

Alors que Gérard, le père, a choisi de partir un 8 juillet, Fleurette l'a fait un 8 août. Ce «8» qui, en numérologie, est le chiffre de la régénération, de l'énergie, de la volonté de lutter possède, caché dans l'un ou l'autre de ses deux petits cercles formant une boule, un côté secret difficile à décrypter. Il y a des obstacles sur le chemin du «8», une exigence obligeant à puiser dans toute son énergie afin que cette soif de justice, de vérité et de droiture qui l'habite puisse, grâce à son courage et son honnêteté, le soutenir dans sa quête de vie. Le «8» sera aidé par sa stabilité et sa force morale afin de surmonter les épreuves et les obstacles qui se dressent devant lui.


Bon départ Fleurette et je te reviendrai, bientôt. Mais d'ici là, pour les curieux comme moi qui suis retourné au dixième saut, celui qui remonte au 19 septembre 2005, vous pourrez retrouver, l'espace de quelques mots et d'une photo, un peu de ma mère.

jeudi 6 août 2009

Saut: 296

Roland Giguère


Si je vous demandais qui a écrit « Je peins pour parler comme j’écris pour voir.» et cela en 1986, vous penseriez immédiatement à Roland Giguère. Vous auriez tout à fait raison. Cet immense poète que les critiques classent parmi les surréalistes, l’auteur de L’Âge de la parole, entre autres, je vous l’offre en ce début du mois d’août comme une espèce d’attente…


J’erre

Je ne vous suis plus

je ne vous plus dévoué

je ne vous suis plus fidèle

j’erre à ma guise enfin

hors des sentiers bénis

j’erre aux confins de ma vie

j’erre parmi mes amis les meilleurs

que pourtant je tiens pour vigies

mais j’erre

j’erre toujours entre vos dires

j’erre pour ne pas mourir.


(Ce poème merveilleusement bien interprété par Chloé Sainte-Marie a été mis en musique par Gilles Bélanger, celui des 12 Hommes Rapaillés.)


La vie dévisagée


Il nous faut sans cesse tenir l’équilibre

entre l’horizon disparu et l’horizon imaginé

avec la crainte de perdre pied à la terre

de n’avoir plus le pied marin

de ne pouvoir plus marcher sur les fils de fer

de ne savoir plus marcher sur les mains


malheureux fils d’équilibristes

nés en plein ciel

au temps mémorable de l’absence des filets


(Quel joli clin d’œil à Alfred Desrochers!)


Je vous envoie maintenant quelques vers épars que j’ai soutirés ici et là, plutôt là qu’ici…


Nous étions fous aussi

mais fous de nos amours

fous de notre liberté

et pour ne pas crier

nous écrivions sur nos murs

des lettres voyantes

en capitales éclairées

--

On sème

des espoirs de toutes couleurs

sur nos nuits blanches

et le cœur s’apaise

--

Pour aller plus loin : ne jamais demander son chemin à qui ne sait pas s’égarer,

--

On finira bien par tout savoir de notre ciel

nos étoiles auront des noms propres

la lune sera sans voiles sans quartiers

notre avenir dessiné dans la paume de la main

la mort allongée sous la lampe de parchemin.

--

Ces rêves étaient bien les nôtres

Nous avons tourné la page hier

Mais nous n’avons pas fermé le livre

--

Sans fioritures désormais

sans fleurs sans ornements

la ligne va vers le point final

--

Face aux grands remous de mémoire

d’où émerge une main couronnée

nous n’avons à offrir que fleurs de folie

et quelques phrases décapitées.

--

Il faut toujours voir au-delà, prendre tout pour une fenêtre. L’important, dans tout cela, n’est pas tellement la fenêtre elle-même que le panorama sur lequel elle donne.

--


Je n’oublierai jamais ce mois d’août 2004, dans la grande et belle maison de Marielle à Saint-Valérien, près du Bic; je n’oublierai jamais ce doux moment alors que je trouvais le livre de Roland Giguère (L’Âge de la parole) sous une patte de lit afin d’équilibrer la couchette. J’ai gardé le livre écorné, avec une tache couleur rouille tout juste entre le O et L de parole, et dans lequel Marielle m'écrivait : La «parole» suit parfois des routes étranges…et la voici qui te revient, Jean. Elle est à toi. Pour croire aux miracles… et à la poésie qui transfigure, quelle que soit la route. Amitié. Marielle, été 2004.


Au prochain saut

samedi 1 août 2009

Saut: 295



C’est par ces dernières citations que s’achèvera ce bref séjour dans les eaux du dauphin. J’espère que vous vous y êtes plus.

. L’homme qui avance avec assurance dans le sens de ses rêves pour vivre sa vie qu’il a imaginée connaîtra une réussite inattendue.
Henry David Thoreau (essayiste, philosophe, mémorialiste et poète américain)

. Le fait qu’une opinion soit largement répandue ne prouve nullement qu’elle n’est pas entièrement absurde. En réalité, compte tenu de la sottise de la majorité des humains, il est plus probable qu’une croyance largement répandue soit sotte que sensée.
Bertrand Russell (philosophe britannique)

. Chaque acte créatif implique… une nouvelle innocence de perception, libérée de la cataracte de la croyance établie.
Arthur Koestler (romancier hongrois)

. C’est une bien triste mémoire que celle qui ne fonctionne qu’à rebours. Lewis Carroll (écrivain britannique)

. Il est possible, après tout, que nous vivions dans un monde amnésique gouverné par des lois éternelles. Mais il est aussi possible que la mémoire soit inhérente à la nature; et si nous trouvons que nous vivons en fait dans un tel monde, nous devrons changer notre façon de penser de tout au tout. Tôt ou tard, nous devrons abandonner beaucoup de nos anciennes habitudes de pensée pour en adopter de nouvelles : des habitudes mieux adaptées à la vie dans un monde qui vit en présence du passé, qui vit aussi en présence du futur et qui est ouvert à la création continue.
Rupert Sheldrake (biologiste anglais)

. L’alternative de ce monde incertain, c’est un monde certain. Dans un tel monde… toute vie cesserait, car la vie, telle qu’on la connaît, ne peut exister que grâce à l’incertitude; la sécurité est un mythe. Pourtant la sécurité existe. Nous sentons sa présence. Mais… nous devons accepter l’incertitude de nos positions. Sans cette incertitude, il n’y a pas de monde.
Fred Alan Walf (physicien américain)

. La surprise c’est la victoire du futur sur le passé.
James Carse (ex-professeur de l’histoire et de la littérature des religions à l’Université de New York)

. Quiconque étudie l’essor et la chute des cultures ne peut s’empêcher d’être impressionné par le rôle que joue l’image du futur dans cette succession historique. L’essor et la chute des images précèdent ou accompagnent l’essor et la chute des cultures. Tant que l’image d’une société est positive et en essor, la fleur de la culture s’épanouit. Cependant, une fois que l’image commence à se détériorer et à perdre de sa vitalité, la culture ne survit pas longtemps.
Fred Polak (philosophe hollandais)

. Nous vivons dans la terreur, parce que la persuasion n’est plus possible… parce que l’homme ne peut plus puiser dans cette dimension de sa nature, aussi réelle que la dimension historique, qu’il retrouve quand il contemple la beauté de la nature et des visages humains… Nous suffoquons parmi les gens qui croient avoir absolument raison, dans leurs œuvres ou dans leur pensée. Et pour tous ceux qui ne peuvent vivre dans une atmosphère de dialogue humain… ce silence représente la fin du monde.
Albert Camus


Voici la stratégie du dauphin :

. Soyez clair quant au résultat souhaité;
. Demandez-vous : « Qu’est-ce qui est le plus risqué, avancer ou ne rien faire?»;
. Demandez-vous : « Si j’avance, quelle est la pire chose qui puisse m’arriver?»;
. Demandez-vous : « Suis-je disposé à accepter cela?»;
. Demandez-vous : « Si je réussis, quelle est la meilleure chose qui puisse m’arriver?»;
. Demandez-vous : « Suis-je disposé à accepter cela?»;
. Demandez-vous : « Pourquoi n’ai-je pas pris ce risque auparavant?»;
. Demandez-vous : « Comment le fait d’éviter ce risque m’a-t-il servi?»;
. Demandez-vous : « Pourquoi ai-je plus de choix maintenant?».

Le dauphin se dirige lui-même :

. il reconnaît et articule son but ultime;
. il met au point une vision clairement formulée;
. il reste ouvert au futur;
. il aime et apprécie la surprise.

Le dauphin assume la responsabilité de ses émotions :

. il ne gaspille pas de temps à essayer de blâmer les autres pour ce qu’il ressent;
. il ne se blâme pas lui-même pour ses sentiments;
. il n’essaie pas de nier l’existence de ses sentiments, sachant que les sentiments refoulés ont tendance à prendre toute la place dans la vie d’un individu et le force à toujours être en état de réaction;
. il sait que c’est lui-même qui choisit ce qu’il ressent, est capable de se sentir autrement s’il choisit de le faire.

Si le dauphin a le choix (ce qui est généralement le cas), il choisit toujours l’abondance;
. il préfère la coopération à la compétition;
. il recherche les résultats innovateurs;
. il cherche à faire plus avec moins.

Céder au changement signifie que l’on se voit différemment.

On doit rechercher la créativité dans le but d’éliminer «l’entropie» qui est la fonction définissant l’état de désordre d’un système, croissante lorsque celui-ci évolue vers un autre état de désordre accru; l’entropie résulte de la stupidité (cette incapacité du cerveau ou de tout autre élément de la nature d’accepter l’information utile, d’en tirer leçon et d’agir en conséquence avec intelligence).

Soyons disposés à endurer la douleur qu’il faut pour briser nos illusions.

Il nous faut apprendre à tirer parti de la vague deux fois.

Les prochaines grandes percées se feront dans les «technologies du cerveau».


Au prochain saut

Un peu de politique à saveur batracienne... (19)

  Trudeau et Freeland Le CRAPAUD ne pouvait absolument pas laisser passer une telle occasion de crapahuter en pleine politique fédérale cana...