mercredi 23 janvier 2013

Petites histoires drôles



 
Je vous reviens avec deux petites histoires drôles qui circulent sous leur forme originale ou en pastiche. Elles révèlent beaucoup sur la pensée et la culture du peuple vietnamien.

Avoir raison

Son Excellence le mandarin était bien connu pour sa corruption. Un jour, un homme lui présenta une pétition et lui offrit en cadeau 50 barres d’argent, escomptant que le mandarin jugerait en sa faveur. Le mandarin accepta le présent et inclina de la tête. L’homme, exultant, s’en fut avec l’assurance qu’il gagnerait son procès.

Mais le lendemain, le défendeur vint trouver le mandarin. Il lui offrit en cadeau 100 barres d’argent, escomptant que le mandarin trancherait en son avantage. À nouveau, le mandarin accepta et inclina de la tête.

On arriva au jour d’ouverture de la séance du tribunal. En audience publique, le mandarin ordonna solennellement :

-       La requête du demandeur n’est pas fondée. En punition, 100 coups de fouet!

Aussitôt, le demandeur, écartant les cinq doigts de sa main devant sa figure, s’écria :

    - Je suis très injustement condamné, j’ai raison!

Son Excellence le mandarin plaça immédiatement sa main à plat sur la table et s’écria :

-      - Tu as raison hein! Regarde ici!

Le mandarin retourna (en langage gestuel : double) ses deux mains et poursuivit :

    -  Tu as raison, mais lui a deux fois plus raison que toi! Ne comprends-tu pas?


Le mandarin chef du district intègre

Un sous-préfet avait la réputation d’être intègre. Un jour, les notables d’un village vinrent trouver ce mandarin pour le remercier d’un jugement qu’il avait rendu en faveur du village. Le mandarin les blâma et les chassa.

Les notables obtinrent des suggestions auprès des gens travaillant auprès de lui, puis se rendirent à la résidence privée du mandarin pour rencontrer sa femme qui leur dit :

-      - Le mandarin, mon mari, a toujours eu jusqu’à maintenant la réputation d’être intègre; pour qu’il veuille bien accepter, il faut y mettre un tantinet pour la forme. Ne serait-il pas préférable, puisqu’il est né l’année du Rat, que ces messieurs reviennent après avoir fait fondre un rat en or : je l’accepterai pour le lui donner.

Les notables se réjouirent et retournèrent au village collecter les donations en or en vue du moulage du rat à offrir. La femme du mandarin l’accepta et le cacha soigneusement.

Peu après, la situation du mandarin déclina. Sa femme découpa graduellement le rat en tranches et les vendit pour son usage. Une fois, le mandarin s’en aperçut et en demanda la provenance. Après l’avoir entendue, il s’écria furieux :

-     - Pourquoi êtes-vous si stupide, Madame! Vous n’aviez qu’à dire que je suis né l’année du Buffle, cela n’aurait-il pas été préférable?



D’une langue à l’autre


Quelques exemples de prononciation des consonnes :

Ch                        comme le «t»

D                          comme le mot «zoo»
                            Le D barré se prononce «z»

G ou gh               comme le «g»

H                          toujours prononcé comme dans «ha»

Kh                        proche du «ch» sonnant «k»

Ng ou ngh           proche du «ng» anglais comme dans «sing»

Nh                       comme dans le mot «rognon»

Qu                       comme dans le mot «équation»

R                          «j» comme dans le mot «jaune»

S                          comme le «ch» dans «chat»

Th                       proche du «t» anglais comme dans «time»

Tr                        comme le «tch» dans le mot «Tchad»

V                          comme le «v» dans «va»

X                          comme le «s» dans «sa»

Rien de plus facile!
À la prochaine

Aucun commentaire:

Un peu de politique à saveur batracienne... (19)

  Trudeau et Freeland Le CRAPAUD ne pouvait absolument pas laisser passer une telle occasion de crapahuter en pleine politique fédérale cana...