mardi 4 décembre 2012

Petites histoires drôles

Lotus, fleur emblème du Vietnam


L’humour aide beaucoup à mieux comprendre certains traits de la culture. Au Québec, au risque de me tromper, l’humour semble glisser vers le «pipi-caca» et le sacre facile. Ce que je trouve au Vietnam s’inscrit dans un tout autre registre.

J’ai déniché à gauche et à droite quelques petites histoires drôles et, à l’occasion, vous en offrirai une afin de vous faire partager ce qui fait rire – et réfléchir tout à la fois – le peuple vietnamien. Rien à voir avec «c’est l’histoire du gars qui …». Vous constaterez par vous-même.

J’ajouterai, pour votre culture personnelle et stimuler mon apprentissage combien ardu de la langue vietnamienne, un ou deux mots, une ou deux expressions que tout voyageur au Vietnam devrait connaître. Pour ce qui est de la prononciation juste, c’est une autre histoire… Tout cela, juste pour rire!

La première petite histoire drôle s’intitule : MAÎTRE et SERVITEURS.

Ça va comme ceci.

         Un vieil homme, très riche, avait recruté trois serviteurs. Il les avait choisis selon leur caractère. Il en souhaitait un premier qui soit soigneux, un deuxième prévoyant et le dernier, poli.

Un bon jour, l’aîné des enfants du vieil homme tomba dans un ruisseau profond. Le serviteur (soigneux) vit la situation et courut le dire à son maître:

-        - Pardon, Monsieur, votre fils aîné est tombé dans le ruisseau, je vous demande l’autorisation d’aller le secourir!

Une fois repêché, le fils avait bu tellement d’eau qu’il fut impossible de le sauver. Le vieil homme, furieux, congédia le domestique (soigneux) sur le champ et ordonna au serviteur prévoyant d’aller acheter un cercueil. Celui-ci partit immédiatement et revint avec deux cercueils.

Le maître, voyant cela et fort étonné, exigea des explications.

-     -              Voilà, j’ai fait cet achat en prévision, si jamais un accident arrive au second fils, nous l’aurons immédiatement sous la main.

Furieux, armé d’un bâton, le vieil homme chassa le serviteur prévoyant. Il ne lui restait plus qu’un seul serviteur, le poli. Un jour, alors que le maître et son serviteur passaient par un village, ils se retrouvèrent devant un ruisseau torrentiel. Le serviteur poli transporta le maître sur son dos et ne proféra aucune plainte. Le vieil homme le complimenta :

-      -     Excellent! Excellent! Tu supportes cette charge supplémentaire sans jamais te plaindre. L’an prochain, je te donnerai en récompense un habit splendide.

En entendant ces mots, le serviteur tout confus déposa aussitôt le maître au beau milieu du ruisseau, joignant les mains, il répondit poliment :

-      -          Je me permets de remercier beaucoup mon maître!





D’une langue à l’autre
(Je ne pourrai pas vous transcrire tous les signes
mais le ferai quand mon clavier me le permettra.)

Chào ông!                     Bonjour monsieur!
Chaò bà!                       Bonjour madame!
Chaò cac anh!              Bonjour messieurs!
Chaò cac ban!              Bonjour les amis!
Xin chaò cac anh chi!  Bonjour messieurs, mesdames!
Tôi xin chaò ông!       Je me permets de vous saluer, monsieur!


À la prochaine

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