On arrive d’où l’on est parti…
… là où tout le monde s’en va
Insouciant tel un astéroïde égaré
Insouciant tel un astéroïde égaré
Une comète échevelée
Une lettre à la poste sidérale adressée
… il y a comme un vide étrange
Difficile à remplir, à combler
Le vocabulaire nous manque
Regorgeant de tant d’imprécis
… à leur urgent départ, les gens
Abandonnèrent des lanternes éteintes
De longues rues fermées
Quelques valises pleines
… cherchant à ne rien oublier
Et sans savoir quoi garder
N’agrippèrent dans leur hâte
Que ce qui ne sert à rien
… des bouteilles vides
Récupérées en bord de mer
Des liasses de papiers bruns
Que le vent avait éparpillés
… sans savoir où tout déposer
Arrivés d’où ils étaient partis
Se sont regardés, yeux assombris
Les deux pieds ampoulés
… on cherche à se reconnaître
Sommes-nous du même ailleurs
Arrivons-nous là d’où on est parti
Inconscients de la route franchie
… et si nous étions inéluctablement
Attirés par une telle gravité
Différente d’où l’on est parti
Celle d’un super trou noir…
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