mercredi 18 décembre 2024

Un peu de politique à saveur batracienne... (19)

 

Trudeau et Freeland


Le CRAPAUD ne pouvait absolument pas laisser passer une telle occasion de crapahuter en pleine politique fédérale canadienne. Les élections américaines ont retenu mon attention autant que leurs suites qui, inévitablement, allaient éclabousser le Canada, «le plus beau pays du monde» disait Jean Chrétien et que le Premier ministre actuel a repris il y a quelques heures à peine lors d'un discours devant de généreux donnateurs du Parti libéral du Canada... mais, quelques ombres flottent au-dessus du gouvernement canadien actuel

1)    
la menace du nouveau Berlusconi américain d'augmenter les tarifs douaniers de 25% pour tous les produits canadiens entrant aux USA;

Berlusconi

2)    
l'explosif bond du déficit pour cette année fiscale se chiffrant autour de 61 milliards de dollars;

3)    
plusieurs ministres ont annoncé leur intention de ne pas se représenter aux prochaines élections fédérales dont cinq femmes;

4)    
la réputation de notre Prime détruit par quelques sobriquets dont celui de Gouverneur du 51e état américain, lui enlève une certaine forme de crédibilité à l'extérieur ainsi qu'à l'intérieur du pays;

5)    
un certain à-plat-ventrisme face à nos voisins immédiats du sud ne peut servir les intérêts d'un pays qui se tient debout et le gouvernement actuel démontre que déjà il s'est agenouillé devant l'empereur;

6)        
les sondages rapportent une profonde  insatisfaction, de l'ordre des 2/3 des sondés, à l'égard du gouvernement et le même ratio à l'endroit du Prime qui, selon les chiffres, devrait démissionner. De plus, les intentions de vote sont à près de 50% dirigées vers le Parti conservateur de l'illustre émule des populistes américains et, pour à nouveau le citer, d'un certain italien répondant au nom de Berlusconi.

Voici, en bref, le fourbi entre les mains des commentateurs et des éditorialistes qui s'amusent à échafauder des hypothèses de solution, des avenues possibles, des voies de sortie de crise, car il faut bien l'admettre, le gouvernement actuel survit de cahots en secousses sur l'échelle de la température ambiante. Bien malin celui qui gagnera à la loterie ayant pour objet de la dénouer. 

Une citation de Machiavel (Le Prince) porte à réfléchir:

Gouverner, c'est mettre vos sujets hors d'état de vous nuire et même d'y penser.    
Machiavel

La sortie fracassante de madame Freeland, désormais simple députée après avoir tant fait pour ce gouvernement à la tête de plusieurs ministères, aura fait éclater au grand jour le fait que l'amitié, fût-elle intimement soudée,  ne peut résister au jeu souvent cruel mais toujours brutal de la politique. L'ancien ministre des finances de monsieur Trudeau, Bill Morneau a goûté à la même médecine et il semble que le prochain, du moins celui  que tous voyaient dans leur soupe, monsieur Mark Carney, qui a dirigé la Banque du Canada à titre de gouverneur, et, soit dit en passant, parrain d'un des enfants de madame Freeland, n'aurait pas, pour le moment du moins, l'intention de se lancer en politique malgré le fait qu'il soit conseiller spécial du Parti libéral du Canada en matière financière.

Que faire face à cette situation ? 

Personne encore n'a  réclamé l'opinion du CRAPAUD, mais je l'énonce tout de même, mentionnant que je me place immédiatement à l'abri des poursuites légales provenant d'un gouvernement dont je ne reconnais pas la légitimité constitutionnelle.

Les tarifs de 25%
Certainement la question la plus facile à régler. Le Canada et le Mexique devraient s'entendre sur un traité de libre-échange excluant les USA pour le proposer par la suite à la Chine. J'imagine l'urticaire qui s'abattrait sur les dirigeants américains voyant à leurs portes - au nord et au sud - la présence de leurs amis chinois. S'il faut choisir son prédateur, choisissons le plus éloigné de soi.

Le déficit
Sans être expert en finances publiques et si nous acceptons l'astronomique somme de 61 milliards de dollars comme étant le montant du déficit pour l'année 2023-2024, je crois que cela ne peut qu'augmenter la dette nationale - le nouveau ministre des finances, monsieur Leblanc, ne pouvait répondre à la question posée, à savoir «combien ?» - je me suis permis d'aller interroger le «Compteur de la dette du Canada» et ça nous donne le tournis à voir défiler ces chiffres à une vitesse folle, sans jamais s'arrêter. Voici ce que j'y ai lu : $1 353 048 605, 650 et ça virevolte toujours, ce qui veut dire que chaque canadien doit $40 845, 30 au moment où on se parle. Que faire ? Très simple. Un enfant de 5 ans pourrait le dire : on déclare faillite. Mais le CRAPAUD n'a plus 5 ans et ma réponse est un peu plus adulte. Comme tous les canadiens aiment leur pays - beaucoup plus que moi - demandons à chacun de régler sa part de la dette, ainsi on remet le compteur à zéro. Faites concrètement preuve de votre attachement au «plus beau pays du monde».

Démissions des minitres

Ils sont :
Chrystia FREELAND,  Sean FRASER,  
Randy BOISSONNEAULT,  Marie-Claude BIBEAU, 
Carla QUALTROUGH,  Filomena TASS,  
Dan VANDAL,  Pablo RODRIGUEZ,  
Seamus O'REGAN,  Jody WILSON-RAYBOULD,  
Gerald BUTTS,  Jane PHILPOTT,  
Bill MORNEAU,  David LAMETTI.

Peu de choses à rajouter...

En vrac

Que le Berlusconi américain et son faire-valoir Elmon Musk s'en prennent aux idées, aux projets, aux intentions du Prime canadien, c'est de bonne guerre. Ils ont plutôt choisi de le faire quasi tous les jours à partir d'une rhétorique nauséabonde et fort peu civilisée; Pierre Poilièvre leur emboîte le pas. J'admire les gens du bureau de monsieur Trudeau ainsi que ses conseillers en affaires médiatiques de ne pas répliquer, évitant ainsi d'entrer dans des insultes belliqueuses complètement superfétatoires.

J'achève ce billet avec une autre citation de Machiavel dont il m'apparaît à propos de relire son petit bouquin (LE PRINCE) datant de 1515.

Ce n'est pas le titre qui honore l'homme, mais l'homme qui honore le titre.
Machiavel




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