samedi 26 octobre 2024

Daniel CYR, poète


Daniel CYR

J'ai rencontré Daniel à la SAQ, entre Morgon et Pinot noir. Il est facile à reconnaître avec, un jour, le «jersey» des Black Hawks de Chicago, l'autre, celui des Rangers de New York et ainsi de suite. Non pas des «jersey» commerciaux facilement achetables chez Canadian Tire, non, des originaux, de grande qualité.

Il m'a conseillé de magnifiques Morgon et en avons profité pour discuter hockey pour découvrir, par la suite, que j'avais devant moi plus qu'un conseiller en vins, mais un expert en hockey et surtout un poète au regard original. Poète et grand connaisseur en cinéma. Il alimente Facebook de chroniques à la fois recherchées et combien captivantes. On ne s'en lasse pas. 

Ce matin il m'envoie et m'autorise à publier ce magnifique poème - en alexandrins - SILHOUETTE DANS L'OMBRE.  Je me permets, le remerciant, de vous le faire savourer. Bien sûr il est protégé par un copyright que vous respecterez, j'en suis certain.

Parole à toi Daniel CYR.

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« Je t'ai écrit un poème à partir de cette photo d'une silhouette sombre d'un soldat allemand contemplant la Tour Eiffel.

Paris,1943.
                                    Silhouette dans l’Ombre

Sous le ciel assombri de Paris enchaînée,
Un soldat en silhouette, l’âme désenflée,
Contemple la Tour, ce fer qui s’élève,
Étrange monument aux rêves en trêve.
En quarante-trois, les loups rôdent, affamés,
Dans les ruelles sombres, les espoirs sont volés.
Les murmures de la nuit, porteurs de terreur,
Résonnent comme des échos de la peur.
La résistance, ombre furtive sous les pavés,
Est réprimandée avec une rage insensée.
Les cris se perdent dans l’air lourd de menaces,
Et la mort, complice, attend avec audace.
Le soldat, en silence, mesure son destin,
L’ombre d’un uniforme, le poids d’un chagrin.
D’un regard triste, il scrute ce qui reste,
D’une ville en guerre, d’un monde en proteste.
Les lumières de la Tour, promesse d’un ailleurs,
Ne peuvent apaiser son cœur en labeur.
Dans la nuit étoilée, il rêve d’un matin,
Où l’humanité renaît des cendres du chemin.
Mais là, dans l’ombre, les loups continuent,
À traquer les âmes, à brûler les avenues.
Le soldat, entre ombres et lueurs du passé,
Se demande en silence quel chemin embrasser.
La mort est au rendez-vous, complice implacable,
Des rêves fauchés par la force insupportable.
Et dans son cœur lourd, un cri de désespoir,
Pour une paix oubliée, pour un amour illusoire.
Silhouette en l’ombre, songe d’un autre temps,
Il espère qu’un jour, naîtra le firmament.
Que Paris, ville-lumière, s’éveille des douleurs,
Et que l’amour triomphe, surmontant les terreurs.
Peut être une image de 1 personne, la Place de la Bastille et texte


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