Janvier 2024
S'achève une semaine à Cuba en compagnie de ma fille, son conjoint et deux de ses enfants.
Mon premier voyage à l'extérieur du pays depuis novembre 2021.
Le choc ressenti alors que l'avion s'immobilise sur le tarmac de l'aéroport, que s'ouvrent les portes, que la chaleur m'explose en pleine figure...
J'entends mon corps dire : "Il semblait que tu ne devais plus revenir !"
Moi, lui répondre : "Nous ne sommes pas au Vietnam. Les effluves te trompent. Il faut retourner aux souvenirs de l'époque au cours de laquelle tu venais ici accompagné de ta famille. L'effluence que tu ressens peut te paraître identique à celle de Saigon, mais tu es bel et bien à Holguin."
Les trucs que m'a suggérés la psychologue lors de nos entretiens fonctionnent, mais voici que la situation est nouvelle. La conjoncture est très différente de celles auxquelles j'ai été affronté depuis 2022.
L'hôtesse de l'air, fort gentiment d'ailleurs, m'invite à descendre afin de laisser les autres passagers sortir. Mon regard rejoint le sien. Elle lit que j'ai besoin d'un moment encore avant de répondre à sa demande. "Quand vous serez prêt, ajoute-t-elle."
Mes compagnons de voyage me rattrapent. Le sourire de ma fille verse la dose de courage nécessaire pour dévaler la passerelle et poser le pied... sur le sol cubain.
Il a fait une semaine splendide.
J'ai pu marcher au bord de la mer d'un pas rasséréné.
À la prochaine
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