Ma grande amie Monica,
co-propriétaire du restaurant Olé de Saigon, s’inquiétait alors que je lui
annonçais que j’allais déménager de Nhà Bè vers le District 7.
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J’ai peur qu’un soir tu te trompes et te retrouves
à la porte d’un ancien appartement !
-
J’admets que depuis
juillet 2017, avoir beaucoup voyagé dans Saigon passant du District 8 au
District 1 puis à Nhà Bè pour finalement échouer ici, dans ce quartier
populaire qui ressemble énormément à Hochelaga-Maisonneuve de Montréal. Une
autre manière de visiter ma ville !
J’ai quitté le 8 pour les
raisons que j’ai déjà expliquées, quelques petits problèmes avec un manager qui
oubliait de régler ses comptes avec le building et associé à la mafia du
District. Vous vous souvenez de cette histoire abracadabrante : eau et
électricité coupées durant trois jours en raison du non-paiement par ce dernier
auprès des gestionnaires de SamLand cie.
Pour le District 1,
l’appartement vendu je devais quitter les lieux. Puisque cela devait se faire
dans un temps record, je me suis rabattu sur Nhà Bè en compagnie de deux
colocataires. Peut-être qu’à mon âge avancé, vivre en compagnie de jeunes ne me
convenait pas. Alors, j’ai déniché cet appartement dans le District 7 (au 5e
étage d’un building construit assez récemment, situé tout à côté d’une école
primaire) qui m’offre un tout tout tout petit balcon avec vue sur un des
nombreux ponts enjambant la rivière (ou le fleuve…) Saigon.
L’environnement, composé
d’une population que je définirais de locale, me sera plus efficient que dans
Nhà Bè où je ne trouvais pas de petits restaurants de rue et un transport vers
le centre-ville exigeant que je me tape 30 minutes de bus.
Je me suis assuré avant
de signer un contrat d’une année que le bougainvillier de Jacques soit bien
installé tout comme le baobab de grand-papa Eudore. L’appartement donne sur
l’est ce qui permet suffisamment de soleil, les deux exigeant environ trois ou
quatre heures par jour.
Une autre raison qui
m’incitait à me rapprocher du cœur de la ville est en lien avec le transport de
mes étudiants. Nhà Bè, éloigné de leurs demeures, représentait une certaine
contrainte. J’ai décidé de louer (quatre soirs par semaine) un local dans un
café du District 3. Nous nous y rencontrons et ça convient davantage à tous.
Les cours d’anglais (deux
rencontres hebdomadaires de deux heures pour chacun des deux groupes) roulent à
plein. Je m’amuse beaucoup tout en apprenant énormément sur la langue anglaise
et les différents styles d’apprentissage des Vietnamiens. Leur sérieux, leur
motivation et leur enthousiasme font qu’ils progressent de façon étonnante.
Alors qu’au début des cours, je devais avoir recours à un traducteur vietnamien,
maintenant nous n’en avons plus besoin. Tous, sans exception, se situaient au
niveau ‘’beginners’’. À la fin du ‘’level 1’’, je les mettrais… à mon niveau…
Nous pouvons avoir des discussions là où il n’y avait que monologues de ma
part.
Enseigner l’anglais exige
pour celui qui est loin d’être bilingue, une formidable tâche mais combien
exigeante. Il existe peu de liens entre la langue vietnamienne et celle de
Margaret Tatcher… Je dois alors modifier les exemples afin qu’ils puissent être
bien reçus de leur part. Le contexte culturel doit continuellement être tenu en
compte.
Quant à l’écriture, je me
dois d’être discipliné. D’ici une semaine je devrais recevoir une réponse de
l’éditeur vietnamien (Thé Gio publishers) sur leur intention de publier mon
roman (DEP). Deux autres maisons vietnamiennes ont le manuscrit en leur
possession ; attente de ce côté. Les éditeurs français (Ella) doivent
aussi me faire savoir s’ils y sont intéressés ou non. Je conclus qu’il est
aussi long, en termes de temps, d‘écrire un roman que de le faire publier.
Le
prochain qui s’intitulera LES ANCIENS COLONELS repose calmement sur ma table de
travail. J’en suis encore à l’étape des recherches. Je compte me rendre au
Cambodge d’ici ma rentrée au Québec prévue pour septembre prochain afin de
visiter certains lieux où l’action se déroulera. Je suis en contact avec
certaines gens qui sont des spécialistes de cette guerre qui opposa
Vietnam/Cambodge, dont un vieil homme fervent adepte de Pol Pot. Ça s’annonce…
captivant.
Voilà
pour cette humeur vietnamienne écrite dans mon nouvel appartement, alors que
dehors il fait une température frôlant les 35 degrés. Le soleil est magnifique
et ce petit vent qui s’amuse dans mon 505 a tout pour se faire aimer.
À
une prochaine
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