dimanche 11 juin 2017

5 (CINQ) (CENT QUARANTE-SEPT) 47






w1)   ils seront huit

Le dernier discours du Président du Comité populaire :
- Camarades, je serai bref. Cette allocution, la dernière de ma carrière politique, portera sur des sujets précis. Le premier se veut une annonce : la Maison du Peuple sera érigée sur le terrain de l’oncle de Đp. Les travaux devraient débuter d’ici quelques semaines et son inauguration, comme je l’espère ardemment, prévue pour la fin de cette année. Ce lieu deviendra le coeur de nos activités civiques. Le second, le lancement d’une idée proposée par Đp afin de permettre à nos enfants  un contact direct avec les livres, de susciter l’intérêt de tous pour l’apprentissage de la lecture et de l’écriture. Cette idée prendre la forme d’une bibliothèque que notre camarade Cây (le grêle) se chargera d’animer. Enfin, vous voyez comme je tiens ma parole d’être aussi bref que possible, je veux rendre hommage à celle qui, Depuis son arrivée parmi nous, aura apporté à tous un élan vers l’émancipation personnelle. Đp, merci pour ton engagement, les membres du Comité populaire se joignent à moi pour te dire combien grande fut ton implication dans l’organisation de ces activités qui s’achèveront par notre banquet communautaire et la deuxième représentation de la pièce de théâtre, ce soir.

La foule pressée autour de la scène applaudit à tout rompre le court discours du Président avant d’entonner l’hymne national du Vietnam. Tous les élus montèrent sur l’estrade, firent l’accolade à celui qui dirigea les destinées du quartier durant plus de trente ans. L’émotion était grande, ce qui n’empêcha pas les gens de se questionner sur qui pourrait lui succéder dans cette tâche à la fois difficile et exigeante, et vers qui le Président se retournera afin de faire connaître son choix. Ce serviteur dévoué, soucieux du bonheur et de la qualité de vie de ses concitoyens, on ne pouvait que souhaiter un successeur de sa trempe, à sa hauteur.
La courte cérémonie achevée, notre digne « chef du quartier » comme certains se plaisaient à le surnommer, se dirigea vers Đp et la prit dans ses bras.

– Ma fille, je sais que cela n’est pas encore possible, mais sache que je te désignerais sur le camp comme prochaine Président du Comité populaire. D’autres missions t’attendent, de celles qui stimulent le changement alors que les responsabilités politiques exigent davantage de compromissions. Je serai toujours là pour toi si le besoin s’en fait sentir.
– Vous resterez éternellement dans mon cœur et j’aimerais que vous acceptiez que la bibliothèque porte votre nom.
– Cet honneur est trop grand pour moi, ma fille. Que je demeure dans ton cœur me suffit amplement. Je veux présider aux deux dernières activités, soit le banquet et la pièce de théâtre de ce soir. Par la suite, je retournerai auprès de mes oiseaux. Tu sais, ces oiseaux en cage que j’aime plus que tout, il faudra bien un jour que je me résigne à les libérer, qu’ils puissent s’envoler au lieu de continuellement tourner en rond, s’accrochant aux grilles qui les maintiennent enfermés. Nous devons tous, un jour ou l’autre, nous affranchir. Ho Chi Minh vous a ouvert la route vers l’indépendance, guidé sur les chemins de la paix et de l’ouverture, le temps est venu pour chacun d’imiter cette idée en nous, individuellement.

Il quitta pour se diriger vers les gens qui tenaient absolument à lui serrer la main et le remercier pour toutes ces années de service.

Mâp (le trapu) s’occupa de faire entendre Mendelshonn durant le banquet qui fut grandiose. Tout le quartier devait y être. S’y dégageaient la fraternité, le partage et la bonne entente, exactement ce qu’aura été les années de la présidence de ce vieil homme adulé et respecté de tous.



          w2)     ils seront huit

L’émotion qui s’empara des spectateurs lors de la deuxième représentation n’eut rien à envier à celle de la veille. On quitta la pinède qui, maintenant, semblait lavée des envoûtements des derniers mois. La nuit était belle, calme et fraîche. Les membres de la troupe des NAINS et leur directeur se mirent en frais de tout désinstaller sous la direction de Người Phm Ti (le délinquant). On avait demandé la permission de garder les rideaux en guise de souvenir, ce qui fut accordée sans réticence. Ils regagnèrent le local où les y attendait Mâp (le trapu) et Người Tr Nht (le plus jeune). Par réflexe sans doute, un cercle se forma, les mains refermées les unes sur les autres, les yeux clos dans un recueillement total, chacun attendait que le directeur établisse le bilan de leur performance. Ce fut la vieille dame âgée qui prit la parole.

– Le souffle a passé. Ce sont tous les petits détails de cette pièce de théâtre qui auront permis cette télépathie. Je regardais les spectateurs. Attentifs. Le courant électrique que nous avons ouvert les a rejoints. Ils ont, chacun à leur manière, selon leur point de vue, reçu cette métaphore comme un baume sur une plaie encore fraîche d’incompréhension et de souffrance mais appelée à se recoudre. Ce n’est pas nous qui avons joué, hier et aujourd’hui, nous fûmes des intermédiaires, des médiateurs qui les ont invités à la cicatrisation de leur peine. Eux, demain et après, continueront de vivre dans ce quartier alors que nous serons ailleurs. Ils iront au marché, se salueront dans les rues, se diront que l’amour nous répare.

Toujours en cercle, debout et ne ressentant aucune fatigue, les membres des NAINS reçurent les mots de Mâp (le trapu) sans surprise :
- Si vous m’acceptez parmi vous, je voudrais bien vous suivre. Je sens que ma voie est avec vous.

Tous l’entourèrent pour geste de réponse. La troupe comptait un élément de plus. Người Tr Nht (le plus jeune), ému, prit la parole :
- De mon côté, je me sens prêt à retourner à la maison, d’attaque à refaire ma vie ici, dans ce quartier qui m’a vu naître et où je souhaite me rendre utile.

Il quitta le local pour se rendre au café Con rng đ. La surprise qu’il causa à son arrivée fut diluée par les paroles de Đp :
- Te revoilà, tout entier, avec nous. Tu as inquiété bien des gens, tes amis du groupe d’abord, tes parents, mais ton retour marque le début d’une nouvelle ère : celle qui regarde en avant tout en n’oubliant jamais de jeter un coup d’œil dans le rétroviseur du passé. Tu as beaucoup à faire ici, sache-le.

 Đp prit un instant de répit avant de continuer.

– Les activités sont maintenant terminées. Elles ont connu un immense succès en raison de votre engagement, tous et chacun. Je vous remercie et vous convie maintenant à la poursuite des choses. La bibliothèque représente notre nouveau défi. D’ici une semaine nous saurons si le projet verra le jour mais, suite au discours du Président, je n’ai aucun doute qu’il ira de l’avant. Cây (le grêle) y travaille d’arrache-pied, ses efforts seront récompensés. Quant à Khuôn Mt Xu Xí (le visage ravagé) et moi, nous partirons cette semaine pour un court séjour dans mon village. Mes parents nous y attendent. Je veux leur présenter celui qui a accepté de devenir le père de l’enfant que je porte.

La déclaration de la jeune fille coupa le souffle aux membres des xu xí… Présents à la table du café Con rng đ.

– Oui. Je suis enceinte suite au viol dont je fus victime. Ma mère le sait, mon père, pas encore. Nous, Khuôn Mt Xu Xí (le visage ravagé) et moi, avons accepté cet enfant non pas comme une punition mais une occasion de transformer la violence en amour. Nous aimerons l’enfant de Lãnh Đo (le plus âgé), son père biologique, comme nous souhaitons que tout enfant fût aimé par ses parents. Nous l’accueillerons les bras ouverts, le cœur aimant et ferons tout en notre pouvoir pour qu’il ou qu’elle puisse être heureux.

May se leva, entourera son amie avec chaleur :
– Vous serez de retour pour notre mariage?, demanda-t-elle, se retournant vers le gardien de sécurité qui baissa les yeux.

Daniel Bloch réalisa à nouveau toute l’admiration qu’il portait à cette jeune fille.


w3)   ils seront huit

Au lendemain de cet émouvant week-end, comme l’avait demandé le directeur de la troupe des NAINS, tous se dirigèrent vers le marché afin de recevoir de la part des gens du quartier des commentaires, des critiques. des félicitations. Mâp (le trapu) et Người Tr Nht (le plus jeune) les accompagnaient. À la vue de son fils, la mère du plus jeune se jeta dans ses bras. 

- La guerre est finie, dit-elle. Ton père et moi t’attendons Depuis la première minute de ton départ. Chez-nous sera toujours chez toi.

La nouvelle du départ de Mâp (le trapu) ayant choisi de suivre la troupe, sa mère la reçut stoïquement. Il avait aussi ajouté que l’idée du changement de sexe ne faisait plus partie de ses plans, ce qui sembla la consoler.

– Tu seras donc sur les routes vietnamiennes pour longtemps. Sois assuré que tes décisions, je les reçois directement au cœur. Ton talent de musicien sera d’un grand secours pour eux. « Comme il joue bien! » telles furent les paroles de ta professeure de musique qui a assisté aux deux représentations de la pièce de théâtre. Elle est consciente que si tu choisis le violon, tu réussiras autant qu’avec la flûte, mais je crois que tu as plutôt opté pour la musique, l’instrument n’étant qu’un outil. Les trois notes m’ont fait pleurer. Il y avait tant de mélancolie et, aussi, tant d’espérance à l’intérieur d’elles. Je les retiendrai toujours. Elles ont balayé de la pinède tous les maléfices qui y logeaient Depuis les tristes événements d’avant Têt. Le calme est revenu. Je compte bien demeurer proche de Đp car elle personnifie la guérison. Les mots de la pièce la décrivent bien : elle a permis à l’amour de réparer l’âme des gens. Lorsque je la regarde, c’est l’amour que je vois. Elle t’a mené vers les NAINS qui t’auront mené à toi. Une mère ne peut espérer mieux pour son enfant.

Ils se laissèrent alors que s’imprimaient entre eux l’assurance, la certitude, la foi en l’avenir. Elle ne sait trop ce qui adviendra de sa personne. Continuera-t-elle la distribution des tracs du Parti maintenant que celui qui lui proposa cette responsabilité quittait la présidence? Acceptera-t-elle le poste de cuisinière au café Con rng đ que lui a proposé Madame Quá Kh lui annonçant que Đp en serait la nouvelle gérante? Ne lui restait qu’à prendre sa décision.


Le quartier ne ressemble plus à celui d’avant… celui d’avant l’arrivée de Đp … celui dans lequel un inspecteur-enquêteur faisait régner la terreur… celui qui, en haut d’une pente, se présenta à un Daniel Bloch complètement ignorant de la culture et du mode de vie vietnamiens. Un quartier dans lequel un gigantesque chantier lentement devient un building. Une pinède… Les choses se modifient sous la main des hommes alors que souvent les hommes arrivent difficilement à se modifier eux-mêmes. Il suffit d’un événement, ou deux, aussi subis qu’un tremblement de terre, un tsunami, pour que chacun soit appelé à revoir ses croyances, les frotter à une brutale réalité; s’apercevoir que toutes les questions ne trouvent pas nécessairement réponses dans ce qui constitue la conscience collective. Un traitement choc n’est pas la meilleure voie à suivre. Il est préférable de s’en remettre à l’intelligence, à la sensibilité de chacun, d’attiser les fibres de la conscience, de l’au-delà, de s’éloigner des idéologies qu’elles soient politiques, civiques ou religieuses.

Daniel Bloch le réalisait maintenant.  Đp aura été le faire-valoir du changement et de la transformation. Tout en douceur malgré l’horreur qui en fut la source.

– J’ai tant et tant encore à apprendre, se dit-il. Une vie suffit à peine…

La dernière soirée des NAINS dans le quartier, ses membres la passèrent ensemble, sans la présence de Mâp (le trapu) qui avait rejoint les autres au café Con rng đ. Ils sont huit maintenant. Le dîner achevé, le groupe, en marche vers la pente, s’arrêta devant l’atelier de May, auparavant le kiosque de Đp, fit une courte pause devant l’entrée de la pinède puis descendit la pente. Mâp (le trapu) et Người Tr Nht (le plus jeune) ouvraient la marche suivis de Cây (le grêle) et Daniel Bloch. May et Người Phm Ti (le délinquant) arrivaient difficilement à coudre ensemble des mains qui parfois semblaient partir vers le Mékong. Đp et Khuôn Mt Xu Xí (le visage ravagé) la fermaient la procession. Près du lac, Đp insista auprès du groupe pour franchir, seule, les quelques pas menant aux buissons de bougainvilliers à fleurs rouges. Elle en revint, un bouquet à la main.


w4)    ils seront huit

Le train qui allait mener Đp et Khuôn Mt Xu Xí (le visage ravagé) de Hanoï à Lng Sơn partait dans quelques minutes. Daniel Bloch et Cây (le grêle) accompagnaient les deux voyageurs, les assurant qu’ils seraient sur le quai de la gare à leur retour. Ce n’est pas ce que l’on pourrait appeler le confort mais cela ne leur importait peu. Tout au long du parcours, Đp relut la lettre qu’elle remettrait à sa mère alors que son fidèle compagnon en profiterait pour jeter un coup d’œil sur les photos qu’il avait prises lors des activités du week-end. Rendus, ils prendraient un bus pour Lc Bình, le village où naquit Đp et y vécut jusqu’à son départ pour Da Lat puis Hanoï.

Les retrouvailles furent on ne peut plus émotives. La mère de la jeune fille avait vieilli; son père, curieux de rencontrer celui qui allait devenir le compagnon de vie de Đp le dévisageait de façon telle que Khuôn Mt Xu Xí (le visage ravagé) en demeura inquiet. Mais rapidement la chaleur familiale modifia les rapports entre eux.

– Tu iras à l’Université? demanda le père.
– En effet, je suis inscrit à la faculté des Beaux-Arts. Je compte me spécialiser en photographie.
– Tu auras un emploi?
– Certainement. Non pas comme photographe de plage ou de lieux touristiques mais plutôt en photographie professionnelle : mariages, événements sociaux et civiques.

Une fois le déjeuner achevé, le père proposa à Khuôn Mt Xu Xí (le visage ravagé) une visite du village où il pourrait certainement prendre quelques clichés. Ils partirent laissant la mère et la fille s’installer sur le balcon face à l’étang où le chant des grenouilles grésillait dans un début d’après-midi chaud et humide.

– Mère, je suis venue à vous afin de vous présenter celui qui, sans devenir officiellement mon mari, partagera le reste de mes jours. Aussi, vous remettre cette lettre que vous lirez une fois que nous serons repartis sur Hanoï.
– Ma fille, celle que j’aime plus que tout au monde, lorsque tu annonças ta visite, je savais que ce n’était pas pour t’installer avec nous. Ton père l’aurait souhaité, tu le connais bien. De mon côté, au courant de tout ce qui t’est arrivé Depuis l’événement dont nous tairons le nom, sachant que tu as choisi la voie de la vie et de l’amour, non celle de la mort et de la rancune, mon cœur de mère a compris que tu allais poursuivre ta route qui t’a menée jusqu’à Hanoï. Pearl Buck nous a toutes les deux guidées. J’ai cherché dans ma mémoire vieillissante les bons mots pour te dire à quel point je suis fière de toi et combien remplie sera la suite de ta vie, là-bas. Rien n’est définitivement gagné, tu le sais. Aujourd’hui n’est pas le gage du lendemain, toujours imprégné des choix que l’on fait.

« Il lui fallait vivre, non dans le monde qui passe, mais dans les profondeurs de son être.»

Tu te souviens de cette phrase à laquelle j’ajouterai celle-ci, toujours de Pearl Buck :
« Elle resta sur son lit pendant bien des jours, purgée corps et âme ; tout son chagrin et même ses pensées bienfaisantes demeuraient en suspens, car elle n'avait pas plus de forces pour la douleur que pour l'espoir. Et quel sens aurait la douleur, si elle ne nous enseignait pas à nous, les forts, de l'épargner aux autres ? On nous montre ce qu'elle est, nous en fait goûter l'amertume, pour nous pousser au désir de la chasser de ce monde. Sans quoi, ce monde-ci serait l'enfer.»

Continue ma fille…reçois l’enfant qui vient comme un cadeau et non pas un contrecoup… Aime ce garçon qui t’aime au point de t’accepter sans jugement, avec toute l’ouverture de l’esprit et du cœur qui l’anime. Il est bon, je le sens.

 Đp lui remit la lettre qu’elle mit longtemps à rédiger. Sa mère la plaqua sur son cœur avant de proposer une sieste.



Notre pays a grandi, a changé. Ses habitants, jour après jour, modifient leur regard sur l’avenir tout en conservant la mémoire du passé. Ce passé, loin dans le temps, a souffert d’agressions, d’invasions, qu’il aura semées en nous, Vietnamiens pour toujours, l’espoir en la résistance, l’assurance que nos luttes pour la Liberté et la Paix ne furent pas vaines. Notre foi, quotidiennement réaffirmée, nous rappelle que ce qui est acquis doit être préservé : que ce soit notre langue, notre culture, notre manière d’aimer et de le dire. Mais l’espace du monde est grand. Ailleurs, on vit différemment. De bonnes choses nous parviennent, d’autres moins intéressantes. L’ouverture aux autres, de chez nous et du plus loin que l’on puisse rêver, nous permet de conserver ce qui doit être maintenu et sauvegarder. Alors que les vents nouveaux, ceux qui annoncent l’égalité entre tous les humains, hommes et femmes, on se doit d’y faire face avec toute notre capacité d’apprendre et notre intelligence à comprendre. Les frontières du monde s’abolissent graduellement. Il ne faut pas y voir un nouvel envahissement mais une occasion de mieux lire le monde, de comparer nos valeurs et d’accepter de devenir des citoyens de l’univers entier. Nos passeports devraient être périmés. Les guerres, interdites. L’éducation, obligatoire. Le travail, partagé.


Mère, tu as mis entre mes mains la pensée de Pearl Buck, j’y ai puisé tant et tant, m’y suis quotidiennement nourri. Depuis, d’autres nourritures me furent offertes, sous forme de livres, d’événements ou de gens croisés ici et là; j’ai continué d’apprendre, demeurant fidèle à ce balcon sis dans le village où je suis née.


J’ai accepté de garder l’enfant qui se nourrit de moi. Il sera votre petit-fils ou votre petite-fille puisqu’il est de moi. Son père sera Khuôn Mt Xu Xí (le visage ravagé) et tous les deux n’auront pour seul souci que de le ou la voir heureux, ouvert au monde, conscient qu’il ne s’arrête pas là où notre regard s’éteint.


Ma vie dans ce quartier de Hanoï, mère, je la dédie à toutes les femmes vietnamiennes qui ont été, qui sont et qui seront, puisque moi aussi j’ai été, je suis et je serai. Différente. Transformée chaque jour. Libre de mes nuits. Responsable de mon corps et mon esprit.


Mère,
J’AURAIS PU ÊTRE CE QUE NOUS SOMMES…
JE VEUX ÊTRE CE QUE NOUS SERONS…
NE PAS ÊTRE CE QUE NOUS ÉTIONS…

 Đp

 







Aucun commentaire:

Un peu de politique à saveur batracienne... (19)

  Trudeau et Freeland Le CRAPAUD ne pouvait absolument pas laisser passer une telle occasion de crapahuter en pleine politique fédérale cana...