samedi 12 novembre 2016

LEONARD COHEN

LEONARD COHEN
(1934-2016)


     Je ne sais trop ce qu'il faut dire de plus suite à tout ce que l'on entend actuellement après le décès de Leonard COHEN, le géant.

Un géant. Un immense géant a rendu les armes, à quelques jours du 11 novembre.

Poète, d'abord et avant tout. Poète de l'humain qui ferme les yeux lorsqu'il chante afin de mieux voir ce qui se cache en lui, en nous. Non seulement ses intimités, les nôtres aussi, par ses mots, ses clefs de sol et de fa, par la chaleureuse profondeur de sa voix que Bono de U2 qualifiait être la voix de Dieu. Par lui nous avons entendu ce qu'auparavant personne ne disait.

Je ne peux te suivre mon amour
Tu ne peux me suivre
Je suis la distance que tu as mise
Entre tous les moments qui seront
                                          
Troubadour allant de ville en ville, il propageait non pas les valeurs actuelles de notre société d'hinterland mais les vérités de nos sommeils personnels, hachant à grands coups de gueule et d'intelligence les ambiances fallacieuses depuis les années '60 jusqu'à tout récemment.

Tous les hommes que tu as connus
Te disaient qu'ils ne voulaient plus
Donner les cartes, pris comme dans un piège
C'est dur de retenir la main d'un Homme
Qui veut atteindre le Ciel pour se livrer 
Et qui veut atteindre le Ciel pour se livrer. 

Leonard Cohen n'aura pas été un chanteur populaire, populaire dans le sens de ce que l'on entend ad nauseam à la radio - Patrick Lagacé dans le journal LA PRESSE le mentionnait si bien - Leonard Cohen est la voix... la voie de la nostalgie. 

Leonard Cohen n'aura pas reçu le Prix Nobel de Littérature, on a préféré le remettre à Bob Dylan, mais comme il l'aurait mérité. 

Je vous laisse continuer de penser à lui en vous écrivant le texte de cette chanson magistrale The Future dans sa mouture française.

Rendez-moi ma nuit brisée 
ma chambre aux miroirs, ma vie secrète
On est seul ici, 
il ne reste personne pour torturer

Donnez-moi un contrôle absolu
sur chaque âme vivante
Et couche-toi près de moi, mon amour,
C'est un ordre!

Donnez-moi du crack et baisons par-derrière, 
Prenez l'unique arbre qui reste
et enfoncez-le dans le trou
de votre culture

Rendez-moi le Mur de Berlin
rendez-moi Staline et Saint-Paul
J'ai vu l'avenir, mon frère
ce n'est que meurtre. 

Les choses vont partir dans toutes les directions

Il n'y aura plus rien
Plus rien que vous pourrez mesurer
Le blizzard du monde
a franchi le seuil
et il a renversé
l'ordre de l'âme
Quand ils disaient REPENTANCE
Je me demande ce qu'ils voulaient dire

Vous ne me connaissez pas vraiment
Vous ne me connaîtrez jamais
Vous ne m'avez jamais connu
Je suis le petit juif 
qui a écrit la bible

J'ai vu les nations dominer et sombrer
J'ai entendu leurs histoires, toutes leurs histoires
mais l'amour est le seul moteur de survie
A votre serviteur ici présent, on a conseillé
de le dire clairement, froidement
c'est fini, ça n'ira pas plus loin
Et maintenant les rouages du ciel s'arrêtent 
vous sentez l'arrivée de Satan
Tenez-vous prêts pour l'avenir
ce n'est que meurtre.

Les choses vont partir dans toutes les directions

Il y aura l'effondrement
de l'ancien code occidental
Votre vie privée explosera soudain
Il y aura des fantômes
il y aura des feux sur la route
et l'homme blanc qui danse
Vous verrez votre femme
pendue la tête en bas 
le visage caché par sa robe renversée
et tous les petits poètes pouilleux
arriveront
en essayant de ressembler à Charlie Manson

Rendez-moi le Mur de Berlin
rendez-moi Staline et Saint-Paul
Donnez-moi le Christ
ou donnez-moi Hiroshima
Détruisez un autre foetus
Nous n'aimons plus les enfants
J'ai vu l'avenir, mon amour
ce n'est que meurtre.

Les choses vont partir dans toutes les directions

Il n'y aura plus rien
Plus rien que vous pourrez mesurer
Le blizzard du monde
a franchi le seuil
et il a renversé
l'ordre de l'âme
Quand ils disaient REPENTANCE
Je me demande ce qu'ils voulaient dire


Je ne sais trop ce qu'il faut dire... mieux vaut se taire... le relire... le réécouter, nous rappelant... You want it darker

Salut Cohen!

Aucun commentaire:

Un peu de politique à saveur batracienne... (19)

  Trudeau et Freeland Le CRAPAUD ne pouvait absolument pas laisser passer une telle occasion de crapahuter en pleine politique fédérale cana...