Je cherchais, ce matin, une ou deux photos pour illustrer ce billet portant sur la campagne électorale fédérale
canadienne qui connaîtra son dénouement dans moins d’un mois.
Je ''google''. M'apparaissent, principalement, mille et une
images… des chefs des partis politiques. À croire qu’une campagne
électorale puisse se résumer à un concours du ''plus meilleur portrait''. Une seule
femme, Élisabeth May (Parti Vert); quatre hommes, Stephen Harper (Conservateurs), Thomas Mulcair (NPD), Justin
Trudeau (Libéral) et Gilles Duceppe (Bloc Québécois).
Lors du dernier billet, je comparais la
campagne électorale à un marché public. Mon idée a évolué depuis et j’y ajoute le concept de parade de mode… à la grandeur du
Canada. Il n’y en a que pour les chefs. Nous oublions les je ne sais trop
combien de candidats qui dans plus de 330 comtés souhaitent devenir les
serviteurs distingués de leurs commettants. Mon billet ne veut pas traiter de
ce sujet, seulement un petit à propos qui démontre que l’allure
du chef pourrait s’avérer un facteur déterminant dans l’opinion publique. N'entendons-nous pas fréquemment des formules telles: ''il ou elle n’a pas l’allure d’un
Prime''; ''sa face ne me revient pas''; ''lui, il m’a pas l’air d’être honnête''…
et j’en passe. Plus rapide que de prendre connaissance des différents programmes électoraux de chacun des partis politiques.
Laissons de côté ces banalités et concentrons
notre réflexion sur les véritables enjeux.
Il ne faut pas oublier que la démocratie –
certains diront la démocratie avec un grand D – se jouera le
19 octobre prochain; qu’après, nous, simples citoyens ordinaires, serons
relégués aux oubliettes, contraints d’attendre un autre scrutin plus ou moins
rapproché pour nous exprimer à nouveau.
Je ne connais rien à l’économie, et sans
doute ne suis-je pas le seul, de sorte que je ne suis pas en mesure de dire si
notre grand pays doit se vautrer ou non dans les déficits. Non et oui, selon notre orientation politique. Ma
mémoire me souffle à l'oreille que depuis toujours – du moins depuis que je paie
régulièrement impôts et taxes – notre compte de banque canadien est en déficit.
Vous voyez comme j’y connais que dalle.
Guère plus ferré en relations
internationales, et sans doute qu'une bonne partie de mes concitoyens canadiens
se retrouvent dans la même situation, mais suis-je dans l'erreur en disant que depuis quelques années – ne tombez pas dans la
facilité historique en associant ce que je vais dire avec l’arrivée et le
maintien aux rennes du gouvernement de Prime Harper – l'image du Canada à l’étranger s'éloigne beaucoup de celle que nous projetions alors que nous
courrions les conflits internationaux en défenseurs de la paix. Nous y allons
maintenant armes aux poings; crions contre tout ce qui ne semble pas
être dans la ligne de pensée d’Israël; voyons des terroristes partout; cultivons la peur, plus, la peur d’avoir peur, de ne plus être en
sécurité. Mais je ne connais rien en politique internationale.
Je suis ''vert'', écologiste et adepte de la
simplicité volontaire, bref tout pour être considéré comme un rêveur, un
pelleteur de nuages associant énergies fossiles et bulldozer à dollars. Un environnementaliste également qui cultive ses
tomates dans son potager sans pesticides et ne possède pas d'actions privilégiées
chez Monsanto. De ceux qui craignent pour la survie de la planète, non pas pour
lui-même, mais pour mes enfants et les leurs; pour des cours d’eau propres, de
l’air propre; pour une espèce de retour à pas trop loin derrière alors qu’il
faisait bon vivre et que l’on tentait de faire cohabiter écologie et progrès. Mais, semble-t-il, voter ''Vert'' c’est perdre son vote… Gagner son
vote, c’est quoi exactement? La seule victoire possible, maintenant, sera celle
d'un environnement sain, autant social que géographique.
Je suis Québécois, fier de l’être, de ceux
qui en 1980 puis en 1995 ont souhaité un pays. Aujourd’hui, toujours Québécois
mais de plus en plus solidaire avec l’ensemble des êtres humains du monde entier, j'aspire à un seul pays : celui de la Terre. On me dira : vivre six
mois en terre canado-québécoise puis six autres en terre vietnamo-asiatique, c’est ne plus s’engager, ne plus porter le flambeau
nationaliste, ne plus défendre les intérêts du territoire de notre illustre
peuple.
Oui, on pourra dire cela. J’écouterai et répondrai : j’ai deux pays dans ma vie et mon âme, plus grands
ensemble que l’addition de deux contrées; deux pays aux antipodes mais qui se
rejoignent dans ma peau, dans mon cœur. Deux pays dont je souhaite qu’ils
puissent être des phares pour la recherche de la liberté.
Je ne veux pas entrer dans le débat des
migrés – ce que j’apprécie de ce mot c’est qu’il sous-tend l’idée de passage – seulement ceci: tout ce que l'on entend, ces opinions parfois
ex-cathedra, ne peuvent en aucun cas remédier à ce mal horrible qu’est le déracinement brutal et incompréhensible d’humains de tous âges, de toutes conditions en raison de la bêtise humaine.
Ni dans celui des pseudo guerres de religions. Dans les faits, on pourrait abréger en avançant l'idée qu'il ne s'agit en fait qu'une guerre contre une religion qui associe politique et étroitesse d’esprit en tentant de rendre crédible leur vision du monde. Et dire que l’on entend ad nauseam que tout n'est qu'affaire de niqab… Déshabillons les femmes, les problèmes disparaîtront! Un peu simpliste, me semble-t-il...
Économie, politique internationale,
environnement, identité nationale trônent en tête de liste des sujets préférés de nos politiciens et pour se faire ils ont – le Prime
Harper davantage que les autres – permis à cette campagne électorale de s’étirer au-delà
des 37 jours habituels.
Je disais, lors de son lancement, que ça allait être long,
onéreux, ennuyeux mais je me rétracte aujourd’hui : pourquoi ne pas nous retrouver en campagne
électorale douze mois par année? Ainsi, nous risquerions d'avoir l'heure juste ( en temps réel) sur une foule de sujets qui ne nous tiennent pas tous à coeur mais, au moins, on en jaserait entre nous autour d'un déca et pourrions comparer nos manières de penser. Une idée à développer.
Avant de vous dire ''à la prochaine'' je
reviens une seconde sur un potin publié lors du dernier billet : non LE
CRAPAUD ne sera pas le candidat du Parti Vert dans le comté de
Saint-Hyacinthe-Bagot.
À la prochaine
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