Sigle photographié sur le trottoir d'une importante rue de Saïgon
Une semaine après la labyrinthite et la commotion cérébrale qui l'a accompagnée, alors qu'autour de moi et pour un peu plus de deux minutes, la réalité reprend des airs que je connaissais il n'y a pas si longtemps, je réussis à pouvoir écrire une phrase complète ayant du sens.
En deux mots, la labyrinthite - en fait il faut parler de neuronite vestibulaire -
se caractérise par l’apparition soudaine de vertiges intenses. La personne qui en souffre a la sensation qu’elle tourne sur elle-même ou que l'environnement extérieur tourne autour d'elle. Les vertiges s’accompagnent de nausées et parfois de vomissements.
Voilà ce qui m'est arrivé dans la nuit du 29 au 30 juin. Pour la commotion cérébrale que j'appelle la George Parros - du nom de ce célèbre hockeyeur du Canadiens de Montréal qui surprit tout le monde et lui-même sans doute, lors d'un combat qui dura quelques secondes au cours duquel il s'effondra sur la glace, s'assomma et perdit conscience - elle survint alors que ne pouvant demeurer sur mes jambes, j'allai aussi allègrement que rapidement échoir sur le plancher de la cuisine à quelques pas de la chambre à coucher. Tête en sang et ecchymoses sont les reliques de cette chute.
Depuis ces événements je vis entre repos et repos. Il faudra quelques semaines pour le tout revienne à la normale. Donc, peu de lecture et beaucoup d'écoute de musique à volume minimal de préférence.
Aujourd'hui, je vous offre quelques citations de mes lectures hivernales.
Un des privilèges de la
vieillesse, c’est d’avoir, outre son âge, tous les âges.
VICTOR HUGO
C’est une pensée triste qui se
danse.
(Le tango selon SANTOS DISCÉPOLO)
Tout est présent, tu comprends?
Aujourd’hui ne finira que demain, et hier a commencé il y a dix mille ans.
FAULKNER
. Le
révolutionnaire doit être capable d’entendre pousser l’herbe.
KARL MARX
. Vous voulez
les pauvres secourus
Je veux la misère abolie.
VICTOR HUGO
. Nos ennemis
peuvent couper toutes les fleurs
Mais jamais ils ne seront les maîtres du
printemps!
PABLO NERUDA
. Si l’on
ouvrait la marmite du monde, sa clameur ferait reculer le ciel et la terre. Car
ni la terre ni le ciel ni aucun d’entre nous n’a vraiment mesuré l’envergure
terrifiante du malheur des enfants ni le poids des pouvoirs qui les broient.
EDMOND KAISER
. La liberté
n’est qu’un vain fantôme quand une classe d’hommes peut affamer l’autre
impunément. L’égalité n’est qu’un vain fantôme quand le riche, par son
monopole, exerce le droit de vie et de mort sur son semblable. La république
n’est qu’un vain fantôme quand la contre-révolution s’opère, de jour en jour,
par le prix des denrées, auquel les trois quarts des citoyens ne peuvent
atteindre sans verser des larmes.
JACQUES ROUX
(Les Enragés)
. Au moment de
sa mort, chacun d’entre nous aurait besoin de beaucoup plus de vie encore pour
en terminer avec la vie.
ERNST BLOCH
. L’utopie
c’est ce qu’il y a au-delà de l’horizon.
HENRIE LEFEBVRE
. Un bulletin
de vote ne nourrit pas l’affamé.
BERTHOLT BRECHT
. Malheur au
peuple qui a besoin de héros!
BERTHOLT BRECHT
À la prochaine