jeudi 12 juin 2014

QUATRE (4) CENT-CINQUANTE-TROIS (53)



C'est devenu une tradition, du moins une habitude que celle de dresser le bilan de mes lectures d'une année à l'autre. Je vous en faisais part en début d'année mais comme je suis au Vietnam à cette époque, le bilan est reporté à ce temps-ci, à la porte de l'été. De mai en mai.

Voici celui de 2013/2014


. LES CENT PLUS BEAUX POÈMES QUÉBÉCOIS
Pierre Graveline

. LA CONJURATION DES IMBÉCILES
John Kennedy Toole

. MÂN
Kim Thûy

. AMPHIBIEN
Carla Gunn

. LE JOUR DES CORNEILLES
Jean-François Beauchemin

. LES HIRONDELLES DE KABOUL
Yasmina Khadra

. LE FOU DE BOSCH
Sergio Kokis

. FICTIONS
Jorge Luis Borges

. LE PIGEON
Patrick Süskind

. LA NEIGE DE SAINT-PIERRE
Léo Perutz

. L’ÉQUATION AFRICAINE
Yasmina Khadra

. L’ENFANT DE SABLE
Tahar Ben Jelloum

.TENIR TÊTE
Gabriel Nadeau-Dubois

. UNE ENFANCE DE JÉSUS
J.M Coetzee

. FEMMES EN FLAMMES
Rick DeMarinis

. VUE DE LA TERRE PROMISE
Georges Duhamel

. LES HOMMES PROTÉGÉS
Robert Merle

. SUR LA PLAGE DE CHESIL
Ian McEwan

. L’ÉTÉ DU SECRET
Michèle Gazier

. TRENTE MILLE JOURS
Maurice Genevoix

. CE QUE JE CROIS
Carlos Fuentes

. LA TRISTESSE DU CERF-VOLANT
Françoise Mollet-Joris

. MANHATTAN TERMINUS
Michel Rio

. EN CAS DE BONHEUR
David Foenkinos

. L’ÉTOILE DU MATIN
André Schwarz-Bart

. LOU  - HISTOIRE D’UNE FEMME LIBRE
Françoise Giroud

. BIG
Valérie Tong Cuong

. L’EMPIRE DE LA HONTE
Jean Zeigler

. PASSAGE DE L’ODÉON (SYLVIA BEACH, ADRIENNE MONNIER ET LA VIE LITTÉRAIRE À PARIS DANS L’ENTRE-DEUX GUERRES)
Laure Murat

. L’EXCEPTION
Audur Ava Olafdottir


30 livres. 

Par les années passées, j'élisais deux coups de foudre, deux livres ou deux auteurs qui m'avaient réellement touché. Étrangement, je ne puis pas dire que je fus foudroyé, cette année, par un livre si ce n'est le Carlos Fuentes (Ce que je crois). En raison sans doute du fait qu'au Vietnam, fidèle à la Librairie Française où je découvre dans les boites à bouquins seconds-yeux quelques trouvailles répondant à ces deux critères: soit un auteur inconnu, soit un auteur connu mais dont je n'ai jamais rien lu auparavant. Cela m'aura permis plusieurs découvertes intéressantes. Cette fois-ci, d'apprécier le style à la fois ancien et combien précis des Georges Duhamel et Maurice Genevoix de même que des histoires incroyables comme celle de ''Big'' et ''L'enfant de sable''.

Je vous offre tout de même quelques citations recueillies:


. …le dialogue tend à devenir monologue, et le soliloque dégénère en réquisitoire.
Robert MERLE

 . Qu’il est donc dru et serré, ce tissu de la mémoire! On le touche, on l’effleure à peine, et le voici tout entier qui tremble.
Maurice GENEVOIX

. Nous entrons dans le monde que Max Weber avait annoncé comme un « polythéisme de valeurs ». C’est le monde, certes, des communications, de l’économie globale, de la science et des technologies, mais aussi des revendications techniques, du regain des nationalismes, du retour des tribus avec leurs idoles, de la coexistence d’un progrès vertigineux avec le renouveau de réalités que nous pensions disparues. La variété, non la monotonie, la diversité plus que l’unité, le conflit plus que la tranquillité, définiront la culture du nouveau siècle.
Carlos FUENTES

. Nous pensions connaître le monde; maintenant, nous devons l’imaginer.
Carlos FUENTES


. Il y a toujours un commencement, une période où le pouvoir n’est pas encore légitime.
Françoise MALLET-JORIS

. Il y a toujours un commencement, un parti à prendre, où le pouvoir qui naît se mesure avec ce couple ami-ennemi, qu’il lui faut intégrer avec soin : l’injustice et la beauté.
Françoise MALLET-JORIS


. Se taire est insuffisant et parler est excessif : il faudrait trouver des cris, des borborygmes appropriés, ou entonner un chant qui engloberait toutes les paroles, tous les silences et tous les cris.
André SCHWARZ-BART  (au sujet de Auschwitz)

. Si mémoire de vous s’achève
  terre azur me sont à noyer
  et me sont algue toute lèvre
  et morsure tous les baisers
  si mémoire de vous s’achève
André SCHWARTZ-BART   
         

. L’anorexie selon Françoise Giroud alors qu’elle tente de définir par cette maladie une facette de la personnalité de Lou Andréas-Salomé :
.  … ce refus qu’oppose le corps à l’envie d’avaler le monde parce qu’il a « faim d’autre chose » est chez elle (Lou Andréas-Salomé) perceptible en cela qu’elle sera toujours excessivement mince – Neitschze dit : maigre. Les filles anorexiques sont aujourd’hui réputées particulièrement brillantes sur le plan intellectuel, mais, à l’époque, on connaît mal cette maladie, bin qu’elle ait été dès 1873, et Lou ne cherche d’ailleurs pas à en guérir. Elle a un appétit d’oiseau.
Françoise GIROUD

. Je suis l’autre, l’autre est moi. L’inhumanité infligée à un autre détruit l’humanité en moi.
Jean ZEIGLER


. L’utopie est le désir du tout autre. Elle désigne ce qui nous manque dans notre courte vie sur terre. Elle embrasse la justice exigible. Elle exprime la liberté, la solidarité, le bonheur partagé dont la conscience humaine anticipe l’avènement et les contours. Ce manque, ce désir, cette utopie constituent la source la plus intime de toute action humaine en faveur de la justice sociale planétaire. Sans cette justice, aucun bonheur n’est possible pour aucun d’entre nous.
Jean ZIEGLER


. L’utopie n’est visible qu’à l’œil intérieur.
Jorge Luis BORGES

. Le temps est un fleuve qui m’emporte, mais je suis ce fleuve.
Jorge Luis BORGES

À la prochaine



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