jeudi 21 mars 2013

Bon printemps!



S'il conserve ses bonnes habitudes, le printemps s'installe autour du 21 mars au Québec. Je vous le souhaite aussi beau que possible, plein de couleurs et envahi par ce petit vent qui court sur les restes de neige tout en frissonnant légèrement. Un printemps aussi de saison que le fut votre hiver.

Je sais, cela fait légèrement prétentieux de vous souhaiter cela quand ici, à Saïgon, le printemps s'emmêle dans l'hiver avec des températures jouant à la roulette entre les nombres 30 et 32...

Cela fait aussi légèrement égoïste alors que le 1er mai, rentrant au pays, je ne souhaite pas tellement assister à un caprice météorologique qui nous enverrait un dernier salut à saveur de neige.

Bon printemps! 
Pour ceux et celles qui iront à la cabane à sucre, pensez à moi qui suit une sévère diète anti-sucre.
Pour ceux et celles qui sortiront leur vélo de son rangement et le lanceront sur la route, pensez à moi qui roule avec mon Martin107 tous les jours sous le soleil du matin.
Pour ceux et celles qui seront tentés par le grand ménage du printemps, j'ai une adresse qui ne demanderait pas mieux que vous recevoir.
Pour ceux et celles qui entretiennent encore une légère déprime due au manque de luminosité, je vous en rapporterai.
Bon printemps!

Je vous offre ce poème, le deuxième écrit au Café Riverside où je vais passer mon après-midi. Ce soir j'assisterai à la représentation d'un film marocain (LA 5ième CORDE) dans le cadre du Festival du film francophone qui a lieu présentement ici à Saïgon de même qu'à Hanoï, Hué et Vinh. En français sous-titré en vietnamien. Ça aura lieu à l'Idecaf (Institut des échanges culturels avec la France).


il n’y a d’eau…

… que ces gouttes de pluie, frissons de varicelle sur rivière,
culbutant de bâbord à tribord sur des rêves aquatiques
pour s’accrocher au pont,  monstre au masque rouillé

-          il n’y d’eau que pour ceux qui ont peur

… que ce sourire ivre de l’homme remplissant un verre
comme s’il arrachait à la rivière des cris inhumains
pour rejoindre les disparus, ces asséchés qui l’attendent

-          il n’y a d’eau que pour ceux qui boivent

… qu’encore plus loin, sur une dernière vague,
celle qui charria tous les faux espoirs
pagayant à s’en arracher les mains

-          il n’y a d’eau que pour ceux qu’elle nourrit

si l’homme dans son ivresse d’aquarium
se collait au mur puis à l’autre
comme oiseau en cage

-     il n'y aurait d’eau que pour oiseaux crieurs
      puisqu’en cage on ne chante pas

Au prochain saut 


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