samedi 4 août 2012

SPÉCIAL: élections québécoises

François Legault (CAQ)
Jean-Marie Aussant(ON)
Amir Khadir/Françoise David (QS)
Pauline Marois (PQ)
Jean Charest (PLQ)


Afin que toutes et tous soient sur la même longueur d'onde, que nous puissions vibrer au son du même diapason, avant de parler j'écrirai ceci: nous irons voter le 4 septembre prochain. Je sais, certaines et certains se verront surpris d'apprendre cela mais comme LE CRAPAUD, et vous le savez chacune et chacun, est un expert électoral dont il ne faut pas négliger, que non, la valeur incontestée de ses prédictions, il compte bien, à un mois de la date fatidique, d'abord abaisser votre niveau de stress puis vous orienter, plus encore vous dire ce qu'il faudra faire lors de la journée du vote afin que par la suite tout puisse se dérouler correctement dans notre Québec post-électoral. Une élection, c'est sérieux.

Ce n'est pas facile pour la commune et le commun des mortels de faire un choix éclairé surtout avec toute cette luminosité inhérente à la saison estivale, mais, ici, vous reconnaitrez tout de go le sens critique, objectif et visionnaire du CRAPAUD qui, par ses analyses en profondeur, la limpide clarté de ses propos lors d'élections subséquentes, vous ont d'abord surpris, puis ébahis et finalement renversés par leur justesse et leur exactitude.

Si vous suivez mes conseils et réussissez à lire entre les lignes de mes propos qui rivalisent facilement en rigueur avec ceux de Claude Poirier, non seulement vous voterez le 4 septembre prochain dans le calme et la sérénité, mais vous aurez cette incommensurable impression du devoir accompli tout comme vous direz aux générations qui forcément suivront: «Moi j'ai voté le 4 septembre 2012 et mon vote éclairé fit une différence.»

Petit rappel avant de députer (pardon, débuter): toutes les prédictions électorales du CRAPAUD se seraient implacablement réalisées si toutes et tous les avaient suivies. Petit rappel à connotation de conseil.

PREMIER point:

. Vous entendez dire à gauche et à droite, peut-être au centre également, qu'une élection générale au Québec en plein été c'est aberrant. Afin que je-tu-il-elle-nous-vous-ils-elles partent sur le même pied (fatalement le gauche ou le droit, au diable le centre), sachons nous rappeler que le 12 septembre (tout de même assez près de notre 4 actuel) nous allâmes aux urnes, nous étions en 1994. Résultat: élection du PQ avec 77 candidats élus, le PLQ en raflait 47 alors qu'un seul membre de l'ADQ se retrouvera à l'Assemblée nationale. Je ne veux pas vous embêter en fournissant la liste des nouveaux députés et celle des malheureux vaincus, mais sachez que la campagne électorale se déroula durant la saison estivale.

Ce n'est pas complet. Il y eut une seconde élection provinciale à peu près dans les mêmes temps, quelques années auparavant, le 25 septembre 1989. Ça faisait donc deux élections estivales en ligne... à la différence que celle de '89 débuta en été et connut son apogée en automne. Lors de cette élection, le PLQ se retrouva avec 92 députés contre 29 pour le PQ - vous remarquez ici le jeu mystérieux des chiffres - et 4 candidats du EP/PE remportèrent la victoire. Pour le bénéfice de votre maladive curiosité, EP/PE = Egality Party.

Nous sommes donc 1 à 1 lors d'élections estivales. Afin de départager regardons les résultats d'une élection se déroulant en période semi-caniculaire: celle du 23 octobre 1973. Sur deux saisons, le PLQ sort gagnant puisque lors de celle-ci il frôle la perfection avec 102 élus contre 6 pour le PQ. À cette époque, l'Assemblée nationale qui ne portait pas ce nom mais plûtôt celui d'Assemblée législative ou Parlement provincial, comptait 110 députés contre 125 pour les élections subséquentes. Pour nourrir votre insatiable besoin de tout savoir, le 2 derniers candidats élus étaient des Créditistes, ceux de l'héroïque période de Camille Samson. Je me demande d'ailleurs s'il est toujours vivant. L'autre, Fabien Roy. Quelle mémoire phénoménale!

Conclusion:

Une élection déclenchée en été et qui s'achève en été, le PQ gagne.
Une élection déclenchée en été et qui s'achève à l'automne, le PLQ gagne.

Comme il serait facile et pour utiliser les mots de Gilles Duceppe fustigeant Amir Khadir, populiste, de prévoir aujourd'hui, un mois avant la tenue du scrutin, une victoire péquiste. La politique électorale est beaucoup plus complexe que cela, le CRAPAUD le sait mais recevoir ces données n'a pour but que de vous informer.

Voilà pour ce premier point que j'ai fort intelligemment, il va sans dire, nommé PREMIER point, les prochains suivront au rythme effréné de la campagne.

D'ici notre prochain rendez-vous, je vous convie à remplir le questionnaire BOUSSOLE ÉLECTORALE sur le site de Radio-Canada. Les résultats sont surprenants vous dit le présentateur et il a entièrement raison. Personnellement je compte le refaire en modifiant mes réponses car le résultat ne me convient pas du tout. Tentez l'expérience vous-même et vous verrez.

Je ne sais pas encore qu'elle sera mon deuxième point sauf que je l'appellerai SECOND point.

À la prochaine

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