Aung San Suu Kyi
19 juin, anniversaire de la naissance de Aung San Suu Kyi. La grande dame (l'orchidée de fer) a pu recevoir en mains propres le Nobel que la Finlande lui avait accordé en 1991. À cette époque, c'est son fils qui s'était présenté afin de le recueillir au nom de sa mère. Maintenant c'est fait. Et ça ne fait que commencer pour elle et le peuple birman.
Voici quelques citations de cette femme hors du commun.
. Ce n'est pas le pouvoir qui corrompt, mais la peur: la peur de perdre le pouvoir pour ceux qui l'exercent et la peur des matraques pour ceux que le pouvoir opprime.
. La vérité, la justice et la compassion sont souvent les seules défenses contre le pouvoir impitoyable.
. Nous avons remarqué au cours de cette tournée (dans les différents États de la Birmanie) que partout où la population osait agir politiquement, elle jouissait de plus de droits. Tandis que là où sévissait la peur, sévissait aussi l'oppression. C'est pourquoi, si nous voulons la démocratie, nous devons faire preuve de courage; et j'appelle courage le fait de faire ce que l'on pense juste, même si l'on a peur. La peur est inévitable. Nous devons seulement apprendre à la maîtriser.
. En Birmanie, nous avons tendance à user de la menace pour élever nos enfants. J'aimerais, de tout mon coeur, vous demander de ne pas le faire. Dans notre pays, pour apprendre à nos enfants ce qu'il faut faire et ce qu'il ne faut pas faire, nous préférons les menaces aux explications qui leur permettraient pourtant de comprendre par eux-mêmes. Ce type d'éducation à base d'intimidation prévaut au point que nos dirigeants ne cherchent même pas à expliquer ce qu'ils font, et se contentent de recourir à la menace pour maintenir le peuple sous leur domination. Ce comportement fait partie de notre culture, et il nous faut le changer. Enseignons à nos enfants en leur expliquant les choses. C'est de notre responsabilité. Nous avons le devoir de leur apprendre le sens de la justice et de la compassion.
. Il nous faudra travailler très dur pour rattraper toutes ces années perdues, (...) parce que les dictatures n'ont aucun intérêt à l'éducation des peuples et préfèrent les maintenir dans l'ignorance et la soumission.
. La justice n'est pas une vengeance.
. La seule vraie prison c'est la peur et l'unique liberté est la libération de la peur.
. Je ne crois pas dans une lutte armée pour la raison suivante: elle perpétuera la tradition selon laquelle celui qui manie le mieux les armes manie le pouvoir. Même si le mouvement démocratique devait triompher par la force des armes, cela laisserait dans les esprits l'idée que quiconque dispose d'un armement supérieur pourra vaincre en définitive. Cela ne saurait aider la démocratie
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