dimanche 20 mai 2012

Boucler la boucle

Afin de boucler la boucle du voyage au Vietnam, je vous offre les dernières photos que j'ai prises à 38 000 pieds...
Les deux premières, l'Irak...
Les deux suivantes, le Groënland...
La dernière, mes deux guides que je remercie profondément pour leur assiduité, leur collaboration et leur amitié. Merci YoYo et merci Steven.










YoYo et Steven.

Voici le poème vietnamien: son titre riverside

riverside

en réponse à la question posée

l’enfant dit

«un oiseau»

Un oiseau?

«bleu, léger, et comme le vent, rapide»

Le vent?

«j’irai haut, poussé par le vent,

plus haut encore que les tours de Saïgon,

l’œil globuleux du crapaud me perdra de vue,

plus qu’un minuscule point noir, mobile, furtif»



en réponse à la question posée

l’enfant dit

«serai espèce en voie de disparaître,

rayée déjà des encyclopédies»

Rayée?

«grandes rayures bleues sur ailes bleues»

«cerf-volant grattant les nuages de Saïgon

par un dimanche gris, chaud, humide»



en réponse à la question posée

l’enfant dit

«tout comme l’aigle flottant au-dessus de l’embuscade des nuages

entre bleu-mer et bleu-air je courrai,

me perdrai dans un bol de riz, tête penchée

telle une souffrance épuisée s’écoulant d’un dragon aérien»

Oiseau-aigle?

«serai oiseau-aigle mêlé aux odeurs d’épices

qui étourdiront les pistes derrière moi»

«oiseau rapide comme vent de tempête,

lent comme bouquet d’algues se dandinant sur la rivière Saïgon»



en réponse à la question posée

l’enfant dit

«oiseau migrateur transportant pollens d’ailleurs, poivre des îles,

créateur de nouvelles fleurs, de nouvelles couleurs»

«suivre la rivière Saïgon qui rêve du Mékong

après s’être aventurée sur le fleuve Rouge,

sur la rivière des Parfums,

aveuglément suivre le protecteur des libellules,

pour se perdre dans la mer de Chine»



en réponse à la question posée

l’enfant dit

«esquisserai la forme des dragons impériaux de Hué

jusqu’au-dessus des tours miniatures de Hanoï»

«comme un oiseau-palmier, je me faufilerai,

fleur jaune au cœur rouge,

rouge comme le sang sur le sable du Vietnam,

dans les neuf bras du Mékong»



et en réponse à la question posée

enfant je dirai

«enfant-oiseau au bout du monde»

il n’y a pour chemin vers la disparition des voies

rivières, fleuves, deltas, mers

et au bout,

tout au bout…

un grand ciel ouvert qu’un crapaud regarde…


Nous devrions reprendre le cours habituel de nos sauts de crapaud d'ici quelques jours.

À la prochaine


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