Jean-Luc ne pourra plus dire que je ne prends pas de photos!!
dimanche 26 février 2012
En attendant les visas!
Sans doute parce que je m'y habitue mais je réussis maintenant à marcher un peu plus de deux heures dans Saigon et revenir vivant à l'appartement, en sueurs mais vivant. Il y a quelques semaines à peine, affronter le soleil de front s'avérait un dèfi; chercher l'ombre et boire une bìere à l'heure, voilà le secret!
Important que je puisse reprendre la marche car je suis à Saigon pour encore une dizaine de jours à attendre que l'on prolonge mon visa vietnamien et qu'on m'émette un visa chinois. Ca ne devrait pas poser de problème mais je suis sans passeport et sans passeport au Vietnam c'est la paralysie... côté voyage. Lorsque tu te présentes à l'hôtel on te le demande et on te le remet au départ.
J'ai décidé de prolonger mon séjour vietnamien jusqu'à la fin avril. On organise un séjour dans le sud de la Chine en compagnie d'un guide vietnamien qui enseigne le chinois à Saigon, une connaissance de YoYo. Puis un tout-compris en Thailande serait possible, en plus d'un aller-retour au Cambodge, mais ce dernier projet n'est pas encore finalisé. Pour ce qui est du Vietnam, il me reste le delta du Mékong (au sud) puis la Baie d'Halong et Hanoi, au nord.
Alors on fait quoi en attendant les visas? J'avais prévu de visiter les musées de Saigon et le quartier de Cholon en mars, j'ai donc devancé. Étant plutôt autonome je peux circuler dans la grande ville, me perdre évidemment et me retrouver ou réussir à sauter dans un bus pour revenir dans ma zone connue du centre-ville.
En fait, Saigon, cette grande ville divisée en districts, c'est principalement autour du District (Quân) 1 que la vie (touristique) se passe. Les autres peuvent à la limite se ressembler et offrir un intérêt moyen pour le touriste moyen. Pour le marcheur que je suis, c'est tout à fait autre chose et lorsque tu t'y aventures, c'est dans le coeur de la vie vietnamienne que tu entres, là où on te salue cordialement et, bonheur suprême, lorsque tu demandes une information... une seule voie: le langage des sourds-muets et on réussit finalement à te comprendre.
Ma facon de faire est toujours la même: un bus que je laisse une fois arrivé au terminus (il y en a je ne sais trop combien); je choisis une direction, et bonne chance! Au cours de ces marches que je fais tout seul - mon guide est toujours allergique au soleil mais disponible à venir me récupérer lors que je lui lance un SOS: I'm lost! - c'est le temps d'ouvrir les yeux et les antennes.
Difficile à décrire. Tu es en ville, tout est sur le bitume, les motos filent et tu croises une poule sur un trottoir, ou encore un barbier de rue, ou une ruelle qui ressemble à un rang de campagne avec la poussìère qui se lève ajoutant un peu plus de chaleur à cette canicule ininterrompue. Puis une maman qui invite son petit à te saluer de la main. Une vieille personne qui déambule en vendant des billets de loterie. Partout des stands de toute sorte allant de la gougoune vietnamienne à la carte SIM, de la soupe brulante aux sandwiches traditionnels, et selon le district plusieurs boutiques spécialisées (robes de mariée, appareils électroniques, etc) ou des ateliers comme celui de la remise en forme de magnifiques statues boudhistes. Un peu plus loin, des boutiques de récupération de métal. Partout tu te demandes comment ils font ces garagistes qui huilent, montent ou démontent des motos; ces cuisiniers qui popotent dans un espace réduit et collés á des hibachis de fortune et j'en oublie...
À la prochaine occasion, je vous parlerai des musées que j'ai visités de même que ma soirée de jazz dans un club plutôt chic... pour du jazz.
mercredi 22 février 2012
Photos gastronomiques!
Voici quelques photos prises soit à l'appartement (YoYo est un excellent cuisinier) ou au restaurant comme cette première en compagnie de Yvan et Marie-Claude lors de leur passage à Saigon. Ce soir-là, ce fut un hot pot, cela ressemble à une fondue bourguignonne; on dépose dans un plat rempli de bouillon différents légumes, dont certaines verdures..., du boeuf, du porc, du tofu. Les saveurs se mélangent délicieusement.
La cuisine vietnamienne c'est une marmite où mijote une soupe odorante, quelques tabourets, des bols, des cuillères, des baguettes... tout cela se retrouve au restaurant ou dans une gargote de trottoir, là où c'est vraiment le meilleur. Je dois dire que l'on grignote plus que l'on mange... cela entre 4 ou 6 fois par jour.
On démarre la journée sur des notes salées, soupe de nouilles -pho - , ou une préparation à base de riz et de viande étuvés.
Le repas vietnamien est une combinaison de saveurs et de textures servies en même temps où chacun pioche à sa guise. Un bouquet d'herbes aromatiques fraiches (coriandre, menthe ordinaire et menthe violette, basilic, aneth et la lot qui présente les saveurs d'anis, de citron et de cumin) réussit toujours à vous chavirer l'odorat.
Le menu de base se compose de riz, liserons d'eau, germes de soja et le nuoc-nam (joue le rôle de sel). Le riz comprend des dizaines de variétés et se sert cuit à la vapeur (com) ou sauté (com rang). Il est de tous les repas.
Il y a aussi le xoi qui se compose de riz gluant, de haricots, de cacahuètes fraiches et de poitrine de porc, tout cela emballé dans une feuille de bananier et étuvés.
Également le chao qui est un gruau de riz, cuit doucement avec des morceaux de viande et servi brulant, parsemé de coriandre et de ciboules hachées. Le plus souvent, viandes, poissons et crevettes ne sont présents que par petites touches.
Il existe deux types de nouilles de riz: les pâtes longues et plates (au Sud on les nomme hu tieu) et les cheveux d'ange (bun).
Très peu de desserts au menu vietnamien. Les amateurs de pâtisseries ou de douceurs les trouveront dans les stands de rue, mais les fruits sont en quantité inestimable: mangoustan, durian, carambole, letchi, longane, corossol... Dans mes découvertes je vous mentionne le che sen des graines de lotus.
Je terminerai en ajoutant que selon la ville ou la région, les gouts changent et la manière de cuire également.
Je me range du côté de ceux qui disent que la cuisine vietnamienne est extraordinaire.
jeudi 16 février 2012
Imperiale et familiale Hue
On y a mis 4 heures par autobus entre Da Nang et Hue. 4 heures dans notre Turtle'bus! Un vieil autobus avec pour air climatise... la porte ouverte. Un groupe de Francais (d'Avignon) nous a fait la conversation sans arret: ca peut parler un Francais et cela sans arret. Nous avons traverse quelques montagnes qui n'avaient rien a voir avec celles de Da Lat et voyage dans des decors a couper le souffle. Je me disais que s'il fallait photographier tout ce qui est beau ici, on ne s'arreterait jamais. Vaut mieux alors tout enregistrer dans le cerveau.
Hue, la ville imperiale, aura ete pour moi la ville familiale. YoYo y est ne et sa mere, de meme que plusieurs autres membres de sa famille, y vit encore. Je dois dire que ce voyage organise a partir d'une reference prend des allures completement inattendues. Mon guide fait intervenir autant ses relations amicales que familiales. Sa cousine de Saigon (Lisa) travaille pour une agence de voyages et par elle nous sejournons dans des hotels 3 a 5 etoiles a des prix que le gene m'empeche de divulguer. Le 5 etoiles que nous aurons a Hue (L'Imperial) est d'un chic remarquable.
A notre arrivee, Hiep - une autre cousine de YoYo - nous a conduit chez le locateur de motos avant de se rendre dans un petit restaurant cache derriere un lotissement du centre-ville. La cuisine epicee de Hue ne ressemble ne rien a tout ce que j'ai pu gouter jusqu'a maintenant. Tout est cuit dans les feuilles de bananier et laisse dans la bouche des saveurs uniques.
Je reviens un instant sur les paysages: tout est montagnes et mer. Des couleurs qui feraient chavirer de bonheur un peintre. YoYo m'avait indique qu'a Hue, la temperature pourrait etre plus fraiche. Nous avons connu des 25/28 degres avec, le matin, un grand brouillard qui enveloppe cette ville a la fois mignonne et combien surprenante.
Il y a chez les gens de Hue une sorte de noblesse dans leur regard et leurs gestes. Un calme aussi qui saute aux yeux. Leur gentillesse est digne du Vietnam. La famille de YoYo nous attendait et il aurait fallu plus de 4 jours pour honorer tous les projets qu'on nous avait organises. Il fallait, touriste oblige, voir les mausolees des empereurs de meme que la Citadelle. Zen, voici le premier mot qui me vient a l'esprit en parcourant cette ville. De plus, se promener en soiree en moto a travers ses rues larges et incroyablement propres releve du plus grand bonheur.
Je ne me souviens plus exactement quel midi, pour le luch, nous sommes sortis d'une grande rue, avons emprunte une ruelle, sommes engages dans une impasse et tout au fond, sur la gauche, un extraordinaire restaurant ou, pour a peine 5$... nous avons mange comme des empereurs.
Je serais reste a Hue plus longtemps car la vie familiale que YoYo m'a fait connaitre est d'une telle simplicite et une si belle grandeur, que partir fut penible.
Nous avons passe la St-Valentin dans un restaurant typique de Hue avec la mere de Yoyo et de ses amis: soiree inoubliable ou la biere coulait a flotssssss et un peu plus. On s'amuse beaucoup et recevoir des etrangers est un plaisir pour eux qu'ils nous font partager avec enormement de chaleur humaine.
J'ai fait plusieurs achats de cadeaux non pas au prix des touristes mais au prix du gros: exemple, un t-shirt que je voyais 6$ a Saigon, on me l'a procure pour 2$... et ainsi de suite.
Hue restera bien installe dans ma memoire.
Nous avons repris l'avion pour Saigon apres un dernier lunch chez la mere de YoYo. Saigon nous attendait avec sa chaleur, ses senteurs, ses bruits... Je me suis rendu compte que sans m'ennuyer pour pleurer, c'etait comme rentrer à la maison... Je viens de decouvriur tout à fait par hasard... l'accent grave. HiHi
À bientôt... et le circonflexe maintenant!
L'imperiale HUE
Ecole aux pieds de notre hotel
Vue de l'hotel Imperial
une autre
Famille de YoYo (la maman est la premiere a gauche)
une autre
et encore une autre
Mausolee Khai Dinh
Pas grands les Vietnamiens
Terrain de pagode
Riviere Parfum
YoYo et sa cousine Hiep
La Citadelle...
... imperiale
Chez la maman de YoYo
Apres Nha Trang...
Quelques mots sur Nha Trang decouvert apres le memorable voyage en bus dans les Hauts Plateaux de Da Lat. Sans doute la ville la plus europeenne et touristique rencontree jusqu'a maintenant. Sur la plage, on se croirait sur la Cote d'Azur. La temperature parfaite, la mer superbe mais c'est touristiquement touriste...
La principale activite fut une journee a Vinpearl, parc ou on retrouve un aquarium extraordinaire avec en fin de journee un spectacle sons et lumieres de toute beaute. Autrement, plage et mer... ce qui n'est pas desagreable en soi.
Apres Nha Trang, nous sommes rentres a Saigon quelques jours puis repris la route (en avion cette fois) direction Da Nang puis Hue.
Sur Da Nang (la porte de l'Indochine) peu de choses a dire sinon que voila une grande ville portuaire qui semble se chercher une vocation et presente comme interet, ses environs. Lorsque je dis environs je pense aux Montagnes de Marbre mais surtout a Hoi An. On la qualifie de la plus belle ville du Vietnam et c'est peu dire. A quelques kilometres a peine de Da Nang, sur les rives de la riviere Thu Bon, on y voit de superbes maisons chinoises, un grand marche, des couleurs inoubliables (le jaune etant a l'honneur), les impressionnants filets des pecheurs, etc.: tout y est emerveillement pour la vue.
Hoi An, c'est la ville du tissu, principalement la soie; on peut se faire confectionner sur mesure un vetement pour un prix ridicule. La ville du bijou egalement. Il y a tellement de marchands et d'artisans que c'est l'embarras du choix qui risque d'etre complique. C'est entierement different de s'y promener a pied, le soir. - Je parlerai bientot de la securite au Vietnam. - On y mange (petits restaurants sur la rue, tout comme un peu partout dans les villes que j'ai vues) une cuisine typique et combien variee. Impossible pour moi de retenir le nom des plats mais chacun possedait sa caracteristique propre. J'y ai deguste un breuvage de lotus que je n'oublierai pas de sitot.
On se promene en velo dans Hoi An et les alentours. Que ce soit pour les rizieres ou se rendre a la mer (toujours la mer de Chine) qui s'echoue sur une plage superbe. Voici mon classement actuel au niveau des plages: 1) Hoi An 2) MuiNe 3) Nha Trang. J'y pu verifier ici a quel point je n'ai pas le sens de l'orientation mais plutot un sens du deplacement. Je me perds facilement mais me retrouve aussi vite. YoYo possede un tres grand sens de l'orientation mais j'ai tout de meme reussi - aisement d'ailleurs - a le faire douter et ainsi... nous perdre. Reussir a perdre un Vietnamien dans Hoi An... faut le faire!
Dans l'autobus qui nous conduisait de Da Nang a Hue - je l'ai surnomme le Turtle'bus tellement il se deplacait lentement - un groupe de Francais discutaient, mentionnant que Hoi An n'etait pas sur leur itineraire mais qu'un ami leur a conseille de ne pas louper cette ville. Eux aussi ne l'ont pas regrette. Parlant d'etrangers, c'est a Hoi An que j'ai rencontre mon premier groupe de touristes quebecois. J'avais bien a Saigon jaser avec deux Quebecois de retour du Myanmar et qui, au fur et a mesure que leur voyage s'ecoule, regrette le cote organise des tours que l'on propose pour le Vietnam. Nous etions au Paris Deli de Saigon et je leur mentionnais ma facon de voir le Vietnam. Ces gens (Jacques et Beatrice) de Rivieres-des-Prairies auraient certainement ete deux fort agreables co-voyageurs. Mais ils sont actuellement a suivre leur groupe par autobus, a se lever a 5 heures le matin, a visiter des endroits dont ils possedent deja la photo dans leur carnet de voyage, a faire une petite sieste tout le monde en meme temps, recevoir quelques petites heures de temps libres puis souper a l'hotel... Seulement d'ici penser, je m'ennuie!
Avec mon frere Jacques (voyage en France 2006), nous avons recu en pleine figure un coup de foudre: le petit village de Chateau-Neuf. Ce fut egalement le cas avec mon ami Jean-Luc (France 2010) avec la ville de Le Mans. Je dois dire que pour le Vietnam, Hoi An est le coup de foudre... mais il reste encore beaucoup a faire.
Je m'arrete ici, le temps que vous regardiez les photos de Hoi An puis je reviens vous parler de Hue.
mercredi 15 février 2012
dimanche 5 février 2012
La vie est comme un voyage en autobus entre Da Lat et Nha Trang!
Ce matin-la sur Da Lat, il faisait un temps merveilleux. Pas encore 8 heures. Debout face aux portes de l'hotel vous attendez la navette qui vous menera a l'autobus, direction Nha Trang. La vendeuse de lunettes solaires, celle qui dit trois mots francais et croit sa vente conclue... dont une paire de gougounes, passe devant vous avec son sourire charmeur, souhaitant vous offrir le dernier achat. Et le plaisir de recevoir en plein visage les sourires du soleil ainsi qu'une brise qui, tout comme une debarbouillette tiede vous rafraichit la figure sans arret.
Ce matin-la, a Da Lat, je ne savais pas que j'allais ressentir au plus profond de moi-meme le sens de la vie par cette metaphore d'un voyage en autobus. Je vous le disais, Da Lat est une ville montagneuse. Et de fleurs. Les montagnes, vues du sol, nous semblent toujours hautes. On les compare avec certaines de nos references et on peut dire: c'est haut ou encore c'est assez haut, merci.
L'autobus (sieges) demarre et l'aventure par le fait meme. Il n'y a aucune place de libre et les voyageurs s'installent qui pour dormir, qui pour lire. Je serai de ceux qui ne laisseront pas leurs yeux quitter un seul instant les paysages merveilleux qui se presentent devant soi. Nous sommes au bas des montagnes et deja je remarque que la route n'est pas tres large; je me rappelle m'etre demande si deux autobus de taille semblable au notre pourront se croiser. Ai-je repondu que nous serions dans un sens unique? Je ne me souviens pas, tout absorbe par ces champs a perte de vue. Graduellement, ils grognoteront de la montagne et tout doucement nous montons. Apres quelques minutes, il devient evident que nous nous retrouverons a une hauteur telle que les nuages que l'on voit lentement approcher, donc descendre des sommets, nous nous y engouffrerons. Parfois l'autobus sursaute, bifurque pour laisser le passage a un mastodonte (on repare la route un peu plus loin), zigzague pour eviter un obstacle puis un autre, un coup de volant pour ramener tout cela au centre. Je comprends que l'aventure est commencee puisque la dame devant moi vient de preparer un sac noir afin de ne pas vomir sur elle-meme. Meme scenario en arriere de moi, mais la on vomit deja. Je vois bien que nous sommes dans la montagne, qu'a cote c'est un precipice digne des cols de Suisse. Les roues de l'autobus frolent un parapet sans doute installe de maniere symbolique. Je ne peux dire encore si nous sommes a la hauteur maximale de cette montagne, mais les torrents qui se lancent a corps perdu dans ce trou qu'une rangee d'arbres fait office de filet protecteur m'indiquent clairement qu'une erreur minime de pilotage pourrait nous etre fatale. Plusieurs vomissent alors que le brouillard enveloppe entierement le bus et que la pluie vient rendre la chaussee hasardeuse. Il se fait, dans ce genre de situations, comme un silence, un silence qui parle et qui ramene, sans doute, tout un chacun a certaines pensees personnelles.
Il faisait beau sur Da Lat. En montagne, c'est un coktail de brouillard, de pluie, de torrents qui chutent. Le bus s'arrete puis repart. Tous, je le crois, n'ont de pensee que pour le chauffeur. Les balais devant lui coupent l'immobilite blanche dans laquelle on se sent comme pris, pres a etouffer. On souhaiterait du vent. Le petite brise de ce matin suffirait peut-etre a nettoyer tout ca. Mais, et cela pendant une eternite de vingt minutes, tout reste intact. Trois metres franchis, deux minutes d'arret. Les arbres deviennent des fantomes qui strient la realite en de longues et squelettiques lignes noires.
J'aime regarder ce qui se passe et ce qui ne se passe plus. Nous roulons a peine et ce mouvement indique que nous venons de franchir la partie la plus elevee du trajet; bientot, nous allons descendre. Les arbres reapparaitront, les torrents se fracasseront sur les rochers jaunes, un peu de vert, ce vert que la pluie s'amuse rendre plus lumineux, un rayon de soleil peut-etre, nos oreilles se deboucheront et les sacs noirs ne seront plus utiles. Deja nos arrets se font plus courts. Ce ne sont pas des discussions mais deux ou trois mots echanges, comme apres un evenement important que l'on a vecu et que tout n'est pas encore pret a etre dit.
Nous descendons et l'acceleration se fait plus prononcee. Le brouillard est reste la-haut attendant certainement un autre bus pour une autre fois se moquer de voyageurs surpris. Ceux qui dormaient n'ont rien vu de tout cela. Ceux qui etaient eveilles en sont encore a se demander si c'etait vraiment la realite.
Moi, je me suis dit que ce voyage en bus entre Da Lat et Nha Trang, par les montagnes, c'est un peu la metaphore de la vie. Tu es en bas. tout est beau, lumineux. Plus tu montes plus les obstacles te parviennent et parfois ce sont des bouts de route plutot difficiles, tu crains. Puis, apres je ne sais trop combien de slalons, de coups sur les essieux par les trous que la pluie a places devant toi, apres ca devient calme mais combien plus rapide. Descendre une montagne apres l'avoir grimpee, connaitre, un tout petit peu du moins, ce qu'est la montagne, ce qu'elle cache, ce qu'elle peut reserver de surprises, de difficultes et aussi d'immenses beautes... c'est sans doute ca la vie.
Et nous sommes arrives a Nha Trang par un soleil absolument delirant, une mer chargee de vagues et de couleurs et des montagnes, proches et lointaines, porteuses de secrets et de vie.
Je vous parlerai de Nha Trang la prochaine fois. Cette fois-ci, parler de ce voyage en bus, m'a fait du bien.
NHA TRANG
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