Quelques pages puis quelques boîtes (cartons), mais aussi les dernières promenades dans ce Montréal que le crapaud laissera à son monoxyde de carbone qui a un goût si particulier, unique, à ses bruits de klaxons et d'automobiles, ses odeurs arrachées au fleuve et qui s'engouffrent dans les ruelles, sans doute ce qu'il y a de plus magnifique à Montréal. Et une question, inévitable: regrettera-t-il son départ? Réponse... à venir!
Ça se dit que la vie est fuyante. «La fin arrive au galop. Je n'avais pas prévu qu'en descendant la pente on prend de la vitesse. Je pensais qu'on pouvait faire tout le chemin au pas de promenade. Erreur, lourde erreur.» C'est J.M. Coetzee qui écrit cela dans son roman L'Âge de fer. Comme il a raison. Et lorsque, comme le crapaud, on partage sa vie en morceaux de sept ans - ça appelle le changement à chaque septennat - et qu'on y est... on trouve la vue fuyante.
Trève de nostalgie. J'ai reçu de Sylvie Desfossés, que je salue bien amicalement, ce texte que je reproduis en «copier-coller». Nous nous sommes croisés sur VOIR.ca et elle vient sur le crapaud. Voici ce qu'elle m'envoie et que je partage avec vous.
Bonjour, Mr Turcotte
Voici un beau texte de grammaire.... J’ai pensée a vous! Avoir et Être
Avec tout mon respect pour votre profession. Bonne journée!
Sylvie Desfossés lectrice du journal Voir.
Et vive la langue française:
AVOIR et ÊTRE
Loin des vieux livres de grammaire,
Écoutez comment un beau soir,
Ma mère m'enseigna les mystères
Du verbe être et du verbe avoir.
Parmi mes meilleurs auxiliaires,
Il est deux verbes originaux.
Avoir et Être étaient deux frères
Que j'ai connus dès le berceau.
Bien qu'opposés de caractère,
On pouvait les croire jumeaux,
Tant leur histoire est singulière.
Mais ces deux frères étaient rivaux.
Ce qu'Avoir aurait voulu être
Être voulait toujours l'avoir.
À ne vouloir ni dieu ni maître,
Le verbe Être s'est fait avoir.
Son frère Avoir était en banque
Et faisait un grand numéro,
Alors qu'Être, toujours en manque.
Souffrait beaucoup dans son ego.
Pendant qu'Être apprenait à lire
Et faisait ses humanités,
De son côté sans rien lui dire
Avoir apprenait à compter.
Et il amassait des fortunes
En avoirs, en liquidités,
Pendant qu'Être, un peu dans la lune
S'était laissé déposséder.
Avoir était ostentatoire
Lorsqu'il se montrait généreux,
Être en revanche, et c'est notoire,
Est bien souvent présomptueux.
Avoir voyage en classe Affaires.
Il met tous ses titres à l'abri.
Alors qu'Être est plus débonnaire,
Il ne gardera rien pour lui.
Sa richesse est tout intérieure,
Ce sont les choses de l'esprit.
Le verbe Être est tout en pudeur,
Et sa noblesse est à ce prix.
Un jour à force de chimères
Pour parvenir à un accord,
Entre verbes ça peut se faire,
Ils conjuguèrent leurs efforts.
Et pour ne pas perdre la face
Au milieu des mots rassemblés,
Ils se sont répartis les tâches
Pour enfin se réconcilier.
Le verbe Avoir a besoin d'Être
Parce qu'être, c'est exister.
Le verbe Être a besoin d'avoirs
Pour enrichir ses bons côtés.
Et de palabres interminables
En arguties alambiquées,
Nos deux frères inséparables
Ont pu être et avoir été.
Joli non ? Bien loin des contenus humoristiques des envois habituels. Exceptionnellement ce texte mérite d'être transféré largement Vive la langue française!
¸.•´¸.•´¨) ¸.•*¨) ♥Oublie ton passé, qu`il soit simple ou composé, participe ¸.•´¸.•´¨) ¸.•*¨) (¸.•´ (¸.•´ .•´ ¸¸.• à ton présent pour que ton futur soit plus-que-parfait... ♥(¸.•´ (¸.•´ .•´ ¸¸.•
Au prochain saut
Aucun commentaire:
Publier un commentaire