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. Définition de la démocratie
Voici celle du ministre de la Réforme des institutions démocratiques du Québec: «...la démocratie au Québec s'exprime à travers les mandats qui sont donnés aux élus... dans le cadre d'élections.» Pierre Moreau, c'est le nom dudit ministre, y allait de cette définition alors qu'il jugeait irrecevable la pétition signée par 247 379 citoyens québécois réclamant la démission du premier ministre Jean Charest.
C'est clair et précis: tu votes et puis après tu laisses faire. Je ne suis pas certain que cet argument aurait fait long feu en Tunisie ou en Égypte. Calmerait-elle ou rassurerait-elle les citoyens du Yémen, de l'État du Bahreïn, de l'Iran, d'Algérie, ceux de la Syrie et de la Libye qui semblent découvrir le goût pour la démocratie et surtout celui de la liberté? Je ne crois pas que monsieur le ministre Moreau apaiserait les choses avec une telle affirmation.
D'ailleurs, qu'est-ce qui se passe actuellement au Proche-Orient? J'ai beau écouter avec énormément d'intérêt les spécialistes de cette région du monde, lire LE DEVOIR, je n'arrive pas à bien saisir vers quoi tout cela se dirige. Démocratie et liberté sont des mots à connotation occidentale depuis si longtemps. Dans tous les discours politiques - et si l'on suit la logique de monsieur Moreau, surtout en période électorale - ces deux mots trônent avec splendeur dans la hiérarchie du vocabulaire des politiciens. Mais, réincarnés au Proche-Orient, signifient-ils la même chose que ce que nous en comprenons? J'espère que non. Choisir de combattre un régime par la force du nombre de citoyens réunis sur une même place publique; exiger le départ de dictateurs (raïs est le terme employé, et il signifie chef d'État, chef suprême) installés depuis des décennies; souhaiter la liberté; il me semble que ces revendications sont les mêmes partout. Serait-ce cela l'humanité? Exiger la liberté...
Se pose la question - du moins spécialistes, commentateurs et médias nous la lancent de jour en jour - de ce que l'on fera avec cette liberté et cette démocratie? Il me semble que l'on a tellement à faire ici, avec un type comme Stephen Harper au pouvoir minoritaire canadien que de chercher à influencer par quelque moyen que ce soit la suite des événements au Proche-Orient, cela relèverait de l'ingérence. Et l'ingérence, les citoyens tunisiens et égyptiens viennent de nous le dire et à l'illustre Obama également, on n'en veut plus.
Parlant d'Obama, pourquoi a-t-il attendu que cette révolte égyptienne se transforme en révolution avant de l'appuyer, du bout des lèvres en plus, et laisser tomber son allié Moubarack? De la politique, me direz-vous. Vous avez raison. De la géopolitique. De celle que l'on devra redéfinir suite aux situations que les bouleversements installeront.
Une autre chose m'est venue à l'esprit en suivant le déroulement à la fois rapide et inopiné de cet hiver arabe: et si on souhaitait un changement de régime au Canada? Nous serions combien devant le parlement d'Ottawa? Y resterions-nous si la température se maintenait autour de - 5 degrés Celcius pendant une dizaine de jours? Est-ce que nous exigerions la liberté et la démocratie?
. Je vous salue Maire de Saguenay
Monsieur Jean Tremblay (est-ce une exigence au Saguenay de porter le nom de Tremblay pour être maire de la ville?) porte SA cause en appel.Il en appellera de la décision du Tribunal des droits de la personne lui ordonnant de cesser la récitation de la prière lors des séances du conseil municipal. Et pour financer cette bataille, il fera appel à la population québécoise - sans doute s'adressera-t-il aux Canadiens français catholiques de souche - car dit-il «je suis certain que la majorité de mes concitoyens sont favorables à ce qu'on se tienne debout». Pourtant, monsieur le maire, il est aussi permis de prier à genoux. Tout comme il est suggéré de prier dans des lieux (j'allais écrire des espaces, mais vous n'aimez pas ce terme) réservés à cela.
Et dire que pendant ce temps-là, quelque part dans le monde on lutte pour la liberté et la démocratie, des concepts universels que personne n'est autorisé à s'accaparer et privatiser. Il faut et cela partout dans le monde - attention vous aurez droit à une grande déclaration - distinguer le privé du public. Le privé ne concerne que soi ou plusieurs «soi» alors que le public c'est tout le monde. Ou quelque chose comme ça!
Pour en finir avec cette affaire, je ne suis pas certain d'avoir bien saisi l'argument nationaliste de Andrée Ferretti dans LE DEVOIR de ce matin qui, elle, participera au financement du maire de Saguenay.
. Chiite / Sunnite
Alors que tous les projecteurs allumés tentent de nous éclairer sur le Proche-Orient, on entend parler de la différence fondamentale entre un musulman chiite et un musulman sunnite. Cette opposition d'idées religieuses entre ces deux groupes se manifeste également en terme politique, Voici ce qu'en pense mon ami ROBERT:
CHIISME: C'était un mouvement au départ politique et arabe qui contestait la légalité de la succession du Prophète, Abû Bakr, Omar et Othman ayant accédé au califat au détriment d'Ali, cousin, fils adoptif et beau-fils (marié à Fatima) de Mohamet, assassiné en 651 et dont le fils Hussein fut tué par les troupes omeyades à Kerbela en 680.
Le chiisme a grandement évolué au cours de l'histoire et s'est divisé en plusieurs tendances. Dans ses divergences avec l'orthodoxie sunnite se mêlent des points de doctrine religieuse et des aspects politiques. Durant ses treize siècles d'existence et du fait de son opposition à l'islam officiel, il a souvent servi de drapeau aux divers mouvements de contestation sociale, politique ou nationale.
Les deux principaux points de doctrine chez les chiites sont, d'une part la croyance au Mahdi en référence au douzième iman, Muhammad Abû al-Qâzim, disparu et qui ne reviendra qu'à la fin des temps amenant justice et perfection; d'autre part, l'imanat, moyen à travers lequel la volonté divine se manifeste sur terre à tout moment. L'iman n'est pas seulement un dirigeant, il est l'héritier inné des fonctions du prophète.
D'autres formes de chiisme dissident se sont manifestées à travers l'histoire et se retrouvent dans le zaydisme et l'ismaïlisme, ainsi que chez les Druzes, les Alaouites et les Yézidis. Les chiites, toutes tendances confondues, sont minoritaires (100 millions) au sein du monde musulman. Ils sont majoritaires en Irak (où sont situés les sanctuaires de Kerbela, avec les tombeaux de Hussein, de Najaf et de Kazimayn) et au Liban. En Iran, le chiisme est la doctrine officielle de l'État depuis l'avènement de Khomeiny en 1979.
LES SUNNITES: Musulmans orthodoxes par opposition aux chiites. Les sunnites acceptèrent dès l'origine comme successeurs du Prophète les quatre premiers califes, les Omeyades et les Abbassides. Ils se divisèrent en quatre rites juridico-religieux: les malékites, les chafiites, les hanbalites et les hanafites, représentant la grande majorité des musulmans.
Voilà, il me semble que je comprends mieux l'essentiel du fondamental!
Voilà, il me semble que je comprends mieux l'essentiel du fondamental!
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