dimanche 12 septembre 2010
Le trois cent quatre-vingtième saut / Le trois-cent-quatre-vingtième saut
Éclectique
En vrac
Et
Échevelé
Les Insolences du frère Untel ont 50 ans
Déjà. Cela ne rajeunit personne!
Je me souviens d’avoir croisé le frère Untel (Jean-Paul Desbiens) lors d’un congrès de la SSJB quelques années après la parution du livre qui lançait le débat sur l’état de la langue au Québec. En quelle année c’était, ma mémoire fait défaut mais je me rappelle que son intervention avait été à la hauteur de son livre et que plusieurs prises de position de la vieille société nationaliste s’en inspirèrent.
Questions. C’est la journée des questions, semble-t-il!
La situation a-t-elle changé? Des pas gigantesques ont été enregistrés surtout au niveau de l’enseignement de la langue malgré que l’on identifie toujours certaines lacunes. Sur le plan politique, la loi 101 a institué le français comme langue officielle au Québec et on a créé des mécanismes pour surveiller son application. Le ministère de l’Éducation qui n’existait pas il y a 50 ans oblige les jeunes Québécois à fréquenter l’école jusqu’à l’âge de 16 où ils reçoivent des services éducatifs dans leur langue maternelle. Il a parmi ses mandats de voir à ce que l’enseignement du français (et de l'anglais) soit de qualité et évalué périodiquement.
Autre question. Vous vous y attendiez, j’en suis certain. La voici : si le frère Untel réécrivait son livre, 50 ans plus tard, sur quoi porteraient exactement ses «insolences»? L’insolence est souvent attribuée à un inférieur, celui-ci manquant de respect pour un supérieur. Corollaire : y avait-il derrière les textes de Desbiens une certaine volonté d’affronter ses supérieurs ecclésiastiques qui l’auraient obligé à demeurer dans l’anonymat un certain temps et, je crois, même empêché d’assister au lancement du livre lui-même.
Une chose est certaine, la parution des Insolences du frère Untel eut l’effet d’une bombe dans notre société qui sortait à peine de l’ère de Duplessis.
Réseau Liberté-Québec
Le pendant canadien du Tea Party of Canada qui lui-même a un petit frère américain le Tea Party , le Réseau Liberté-Québec a été créé par une poignée de militants qui utilisent les réseaux sociaux (Facebook, Twitter) afin de partager leurs idées de droite. L’individualité se veut la valeur centrale et les contrôles gouvernementaux leur donnent de l’urticaire.
En octobre prochain, on tiendra à Québec, ville où semble-t-il les idées conservatrices et libertariennes poussent dans un terreau fertile, un rassemblement au cours duquel des conférenciers dont le chef de l’ADQ seront présents.
Ma question en lien avec la naissance de ce mouvement est la suivante : pourquoi? Comme vous pouvez le constater cette question je l’ai murie avant de la poser… En fait j’ai peine à comprendre qu’après les années Bush, les problèmes économiques reliés à tout le système financier et cela à travers le monde, l’arrivée de Barack Obama à la présidence des USA, de l’évidence que la mondialisation ne profite qu’aux riches et aux multinationales, comment peut-on expliquer que des mouvements de droite puissent encore resurgir?
À suivre. J’ai hâte de voir comment cela va s’installer au Québec surtout, me semble-t-il, que tous nos partis politiques penchent drôlement à droite présentement.
Gaz de schiste
C’est à la fois complexe et bien simple. On nous a expliqué comment on allait procéder pour l’extraire, que des recherches de l’ordre de 200 millions de dollars ont été entreprises afin de mesurer l’étendue de ce potentiel qui dort depuis des siècles sous notre sol. Il ne semble pas s’en formaliser, ce gaz de schiste qui, selon les experts, rapporterait des dividendes extraordinaires.
C’est tout de même intéressant de remarquer que l’ancien PDG d’Hydro-Québec, celui qui nous a permis de survivre à la crise du verglas de 1998, soit un des plus ardents promoteurs de l’exploitation du gaz de schiste; je parle ici de monsieur André Caillé.
Deux questions me tarabustent. Je les soumets à votre réflexion, vous invitant à les approfondir. Le première : à qui appartient le sol québécois? En corollaire : pourrait-on envisager que le terrain à côté du duquel je vis et sur lequel on découvrirait une quantité exploitable de gaz de schiste, ce terrain devenu la propriété d’une compagnie gazière puisse devenir un puits genre puits de pétrole?
Deuxième question : est-ce que le gaz de schiste s’avèrerait une énergie plus intéressante que l’eau de nos rivières se transformant en électricité? En corollaire : le fait que l’hydro-électricité soit nationalisée au Québec inciterait les compagnies oeuvrant dans le domaine du gaz à se lancer dans l’aventure pour ensuite la refiler au gouvernement à prix d’or?
À suivre également.
Inquiétude
. Est-ce que la menace de bruler le Coran de la part d’un pasteur chrétien est traitée de la même façon aux USA que si un imam annonçait qu’il allait mettre le feu à la Bible?
«un carnet d’ivoire avec des mots pâles»
B L E T (B L E T T E) (adjectif) : du verbe blettir
. dont la chair, trop mure, s’est ramollie.
B U R G R A V E (nom masculin)
. dans le Saint-Empire, Commandant d’une ville ou d’une citadelle (fonction, puis titre nobiliaire).
Au prochain saut
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