mercredi 18 août 2010

Le trois cent soixante-seizième saut / Le trois-cent-soixante-seizième saut



Un peu beaucoup pour vous situer : j’en suis actuellement à éplucher le quatrième cahier de lecture, sans doute le plus éclectique de tous. Voici quelques exemples qui illustrent bien ce propos.

Jean Bédard (NICOLAS DE CUES) :
Une forme devrait entraîner naturellement une réforme. Hélas! c’est une loi de notre condition d’homme qu’une longue habitude devienne pour nous une seconde nature, soit tenue pour vérité et défendue comme telle.

David Servan-Schreiber (GUÉRIR) :
… nos émotions ne sont que l’expérience consciente d’un large ensemble de réactions physiologiques qui surveillent et ajustent continuellement l’activité des systèmes biologiques du corps aux impératifs de l’environnement intérieur et extérieur. Le cerveau émotionnel est donc presque plus intime avec le corps qu’il ne l’est avec le cerveau cognitif. Et c’est pour cette raison qu’il est souvent plus facile d’accéder aux émotions par le corps que par la parole.

Gérald Messadié
(L’HOMME QUI DEVINT DIEU) :
La patience est la clé du ciel, et toute la colère du monde ne fera pas tourner le Soleil d’un pouce plus vite.

Céline Cyr
(LE TEMPS D’UNE PHOTO) :
Les gens ne se parlent pas. À force de ne rien se dire, ils ne s’aperçoivent pas qu’ils ignorent qui ils sont et ce qu’ils font.

Arthur Rimbaud (UNE SAISON EN ENFER) :
Je suis de race inférieure de toute éternité.

Loïse Lavallé
e (ÉLOÏSE, POSTE RESTANTE - LETTRES À UNE ENFANT DISPARUE)
J’ai pourtant peur de ne pas t’avoir suffisamment appréciée lorsque tu étais du même voyage que moi. Si seulement on savait avant la mort de l’autre ce qu’on découvre après. Ou bien est-ce le non-retour qui fait prendre à ce qu’on sait déjà des proportions qui coupent le souffle et les bras?

Monique Wittig
(LES GUÉRILLÈRES) :
… elles affirment triomphent que tout geste est renversement.

Fun-Chang (UTILISE CE QUE TU ES) :
Cette capacité d’être témoin sans t’identifier à chaque situation te donne une puissance incommensurable.

Mihaly Csikszentmihaly (VIVRE) :
On dit de ceux qui transforment les tragédies en expériences positives qu’ils bénéficient de «résilience».

Spencer Johnson
(OUI OU NON) :
L’intuition : c’est un savoir logé dans votre subconscient qui est fondé sur vos expériences passées. C’est elle qui vous souffle que quelque chose vous convient ou pas.

Yvon Rivard (LE MILIEU DU JOUR) :
On ne peut pas aimer ni être aimé par quelqu’un qui ment.

Dany Plourde
(VERS QUELQUE – SOMMES NOMBREUX À ÊTRE SEUL) :
et puisqu’il semble n’y avoir aucune présence
de première personne du pluriel valable
m’assassinerai donc partiellement en tant que
première personne du singulier

Tania Langlais (LA CLARTÉ S’INSTALLE COMME UN CHAT) :
achever l’histoire sortir d’ici
une promesse est un objet perdu
du calme petit abîme
dans la patience de ce qui n’arrive jamais

Marc-André Brouillette (CARNETS DE BIGANCE) :
Ici ne sera plus hier, puisque désormais nous transportons nos lointains.

David Wormaker (UNE POLICE EN STUCCO FONCÉ) :
sous tes airs fatals et quelconques
tu règnes trop sur ma vie
pour y laisser quelque place à la vérité

Paul Verlaine (POÈMES SATURNIENS – SUIVI DE FÊTES GALANTES) :
Le soleil, moins ardent, luit clair au ciel moins dense.
Balancés par un vent automnal et berceur,
Les rosiers du jardin s’inclinent en cadence.
L’atmosphère ambiante a des baisers de sœur.

André Carpentier (RUELLES, JOURS OUVRABLES) :
Flâner, c’est comme naître ou mourir, ça ne se fait jamais mieux que seul; à quelques-uns si on veut, mais chacun pour soi, en suivant son instinct, quitte à se perdre de vue.

Fernando Savater (CHOISIR LA LIBERTÉ) :
Nous tentons de conserver seulement ce que nous risquons de perdre.

André Gide (LA SYMPHONIE PASTORALE) :
S’emparer de ce qui ne peut se défendre, c’est de la lâcheté.

Colette (CHAMBRE D’HÔTEL) :
Ce qu’on trouve ne vaut pas toujours ce qu’on quitte.

Andrée Chedid (L’AUTRE) :
L’espoir est toujours un mensonge. Ce qui n’a pas de racine n’est qu’illusion.

Sébastien Chabot (L’ANGOISSE DES POULETS SANS PLUMES) :
Oui, les enfants ont toujours raison. Les malheurs du début de notre vie seront la terre de nos cauchemars. Il vaudrait mieux mourir en culottes courtes, pendant qu’on ne voit pas encore la durée de nos douleurs.

Francis Carco
(LA RUE) :
Les vérités premières ont ceci d’excellent qu’on peut les appliquer à tout.

J.S. Mill
Pour que de petites améliorations se produisent dans l’humanité, il faut qu’un grand changement survienne dans ses modes de pensée.


Je vous avais prévenu que ça irait de tous côtés!

Au prochain saut

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