vendredi 13 août 2010

Le trois cent soixante-quinzième saut / Le trois-cent-soixante-quinzième saut



Le crapaud travaille actuellement un poème sur le thème de la peur. Sans trop savoir pourquoi, je l’associe aux serpents… les serpents de la peur. Pour m’aider à voir un peu plus clair dans les images qui m’assaillent, je suis allé questionner certains auteurs; qu’en pensent-ils, qu’ont-ils écrit sur cette bizarre d’émotion?

Léna Allen-Shore, (NE ME DEMANDEZ PAS QUI JE SUIS) :
Le danger existe, c’est vrai, mais cela n’est pas le plus important! Le vrai danger demeure en nous, car il se nomme «la peur». La faiblesse doit être combattue par nous-mêmes, avant que le danger du dehors nous atteigne.

Robert Blondin, (7e DE SOLITUDE OUEST) :
Le dard de la peur est un des rares à atteindre l’âme avec autant de méchanceté. À y laisser autant de traces vives … cette peur qui sait attaquer les défenses les mieux aguerries et fait régresser l’inconnu jusqu’aux ténèbres les plus primitives.

Monique Bosco, (UN AMOUR MALADROIT) :
On ne peut jamais tuer la peur. Fidèles, chaque nuit, les cauchemars reviennent. La lutte recommence. Les souvenirs enterrés à grands frais vivent d’une nouvelle vie, plus vivace que l’ancienne.

Roseline Cardinal, (JULIETTE ET LES AUTRES)
… la peur est la sœur de l’imagination…

Louis Caron
, (LE CANARD DE BOIS) :
… vous savez ce que ça peut provoquer la peur? Il y en a que ça pousse à la lâcheté, d’autres à l’héroïsme.

Réjean Ducharme, (L’AVALÉE DES AVALÉS) :
Pour vaincre la peur, il faut la voir, l’entendre, la sentir. Pour voir la peur, il faut être seul avec elle.

Maurice Gagnon
, (ENTRE TES MAINS) :
… cette panique qui monte des entrailles et submerge votre dignité, votre figure d’homme et dévoile à vos yeux votre vraie nudité : celle de l’enfant qui vient de naître, celle de l’homme qui a construit une œuvre et qui l’imagine soudain, aux mains des autres, celle de l’humain sans le vêtement du courage.

Pierre Gravel, (LA FIN DE L’HISTOIRE) :
… la peur, c’est toujours réel, c’est son objet souvent qui ne l’est pas. On arrive à imaginer n’importe quoi pour justifier la sourde oppression.

Claire Martin
, (LA JOUE DROITE) :
L’humiliation de la peur, c’est ce qu’il y a de plus difficile à pardonner.

Suzanne Paradis
, (L’ÉTÉ SERA CHAUD) :
… la peur, cette bête curieuse, toute en dents et en griffes, la peur qui se cramponne à l’âme, effrayée elle-même de sa force, chauve-souris enchaînée à une chevelure en folie.

Yves Thériault, (TAYAOUT, FILS D’AGAGUK) :
Tu n’as peur de rien…, tu n’as peur de personne. Sauf de toi-même. C’est la pire de toutes les peurs.

Élisabeth Vonarburg
, (CHRONIQUES DU PAYS DES MÈRES) :
Une bonne terreur, de temps en temps, vous remet les idées en perspective.

Le poème «les serpents de la peur» devrait suivre… bientôt.


«un carnet d’ivoire avec des mots pâles»


A R S O U I L L E (nom et adjectif)
. nom : voyou
Adjectif : canaille


A T A R A X I E
(nom féminin)
. tranquillité de l’âme. Chez les Stoïciens, État d’une âme que rien ne trouble, idéal du sage


Au prochain saut

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