mercredi 23 janvier 2008

Le cent quatre-vingt-treizième saut de crapaud



Il y a de ces matins... neige/froid. D'autres, asphalte.

Combien loin se trouve la plage cubaine! Au point qu'elle nous appelle. Nous rappelle. Au point d'y répondre. Début avril.


Mais d'ici là, je vous offre ce petit poème (certains disent, et ils ont parfaitement raison, que le crapaud commence à moins présenter ses propres écrits, davantage ceux des autres...) en provenance des vagues de Varadero.


Il s'intitule LA VAGUE MOURANTE. Le voici.



la vague mourante...


… enveloppe les grains de sable
ceux que la plage emboîte sous les pieds du marcheur
marcheur aux jambes mouillées
au cœur léger
insoucieux


(la mer a mis sa tunique verte)


… mesure la distance entre l’univers
et l’envers des distances
avec, pour seul outil, des pieds
plus patients qu’Ulysse
tendus comme Achille


(la mer et sa tunique turquoise)


… lèche sournoisement
du marcheur les illusions
les rêves les songes les deuils
agglutinés au bout des pieds
comme des coquillages étourdis


(et l’émeraude de la mer)

une vague mourante devenue bave de crapaud…





À la prochaine.

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