lundi 12 septembre 2005

Le sixième saut de crapaud

Je tenterai d'ici la fin de la semaine de corriger les éléments techniques qui font que le blogue est parfois difficile à lire. Mais ce matin, lendemain du 11 septembre (on sait qu'en numérologie le 11 est un nombre tout à fait spécial: lorsqu'il évolue sur des ondes positives, il est messager de la puissance, de l'intelligence développée, de la révélation et du succès alors que négativement le 11 s'installe dans la tension cérébrale nerveuse et la révolte) il convient de noter ce qui s'est passé. Quatrième année après la chute de l'empire américain! Début de Star Académie! Retour de Tout le monde en parle avec en grande vedette Jean Charest!
D'abord le 11. Un nombre-chiffre. Deux poteaux identiques, côte à côte. Lu à la romaine, c'est 2. Deux verticaux que le vent pousse à regarder derrière eux. Un protégeant l'autre. De même taille. Unité et dizaine. Premier et impair. Entre dix et douze. Le on indéfini comme syllabe de tête. Un nombre qui a du nez s'il est brassé un peu. Un nombre qui bégaie le un et se retrouve à la fin du 911. Comme il est beau à voir ce onze si nous prenons le temps de l'admirer. Il date la naissance, et parfois comme en septembre, la mort. Associé pour des siècles à la ville de New York. À dix jours de l'automne. 11 avril et 11 août, deux de mes plus beaux poèmes. Entré dans l'histoire par la porte de deux grandes tours comme deux 1 s'élançant dans le ciel, certaines d'elles-mêmes, assurées que la cime et le sol ne faisaient qu'un. Et qui vécurent une formidable tension nerveuse cérébrale emmêlée dans les ailes d'une terreur révoltée, d'une vengeance hurlant sa haine. Que se passera-t-il le 11 septembre 2015 alors que nous serons onze après?
Star Académie. Sur la chaîne convergente. Le début de la claustration québécoise. Finies les soirées qui veillaient sur le perron. Adieu les placottages de galerie. Terminées le voyeurisme nous portant à fouiller entre les branches des arbres un soleil qui se couche de plus en plus tôt, de plus en plus bas. La réalité à distance nous interpellera pour je ne sais combien de temps. L'espace de voir mourir les illusions artistiques de belles jeunesses aspirant à la notoriété. Elles s'isoleront dans nos lointaines mais devenues si proches Laurentides, peaufinant un talent que le public veut bien leur reconnaître avant de les retrancher dans d'amères déceptions. Ils apprendront, certains longtemps d'autres de courts instants, que la vie n'a rien à voir avec la vie de tous les jours et de tout le monde. Et nous les regarderont, scruteront leur ego, apprécieront leurs progrès... tout en ne faisant que cela. Pourquoi à l'automne? Durant l'hiver, cette saga avait au moins l'avantage de nous distraire du blues de février. Mais à l'automne alors que tout est encore chaud et qu'il y a tellement à faire. Ramasser nos légumes. Corder le bois. Choisir nos lectures. Revoir nos photos-souvenirs. Nous intéresser et peut-être participer aux débats de société dont l'urgence est toujours présente. Non, ce sera l'académie des stars. Quand on sait que le mot académie provient d'akadémia, le jardin d'Akadémos, le lieu où enseignait Platon. Nul besoin de rappeler que les académiciens de l'Académie française sont les immortels...
Jean Charest à Tout le monde en parle. La présence était attendue. Bizarre comme cette émission dominicale apparaît souvent, à première vue, comme peu intéressante mais réussit toujours à nous immobiliser le corps et l'esprit face au petit écran. Jean Charest y était hier. Comme tout politicien moderne qui se respecte, il ne portait pas le costume qui jadis faisait d'eux des êtres à part. Non. Sans cravate. Et il a permis qu'on le cravache sans vergogne, oubliant qu'il est encore, du moins pour l'instant, le premier ministre du Québec. Je me souviens que Trudeau, lorsqu'il passait en entrevue à la télévision, refusait que des messages publicitaires coupent l'entretien. Il avait de sa tâche une haute considération. Chez notre actuel premier ministre québécois, rien de tout cela sauf une volonté de se présenter sous un look cool, souriant à l'occasion, peu inquiet des coups de fouet qu'on allait lui servir. Il faisait dans la relation pulbique. Et on lui a bien permis d'agir ainsi.
S'il y avait à l'époque la messe du dimanche, je me rends compte que maintenant il y a... la télé du dimanche soir.

Un être dépressif... TIRÉ À PART # 6

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